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Instruction pré-juridictionnelle: Salomon Kalonda entendu à Ndolo en présence de ses avocats

La première audition de Salomon Kalonda, conseiller spécial et bras droit de Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023,    s’est tenue le mardi 13 juin à la prison militaire de Ndolo devant l’auditorat près le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/ Gombe.

Pour son premier rendez-vous en face de l’Officier du ministère public dans le cadre de l’instruction pré-juridictionnelle, Kalonda s’est fait assister de ses avocats pour éclairer, durant 4 heures, la religion du ministère public sur les faits retenus contre lui. Approché par AfricaNews, Me Christian Nkoy, membre du collectif d’avocats de Kalonda, s’est réservé de brûler les secrets de cette étape pré-juridictionnelle. «A ce stade, l’instruction demeure sécrète. Au moment voulu, nous allons nous débobiner», a-t-il expliqué d’un ton rassuré sur le déroulé de ce premier rendez-vous. A l’en croire, Salomon Kalonda «tient le coup» en attendant la «prochaine communication du ministère public».

L’instruction pré juridictionnelle a pour but de déterminer si l’affaire est susceptible ou pas d’être portée devant un juge alors que les renseignements militaires accusent Kalonda d’«incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, atteinte à la sûreté de l’Etat et détention illégale d’armes». Le bras droit de Katumbi est également présenté comme ayant des accointances avec le M23 et certaines autorités rwandaises dans le but de «renverser le régime en place et le remplacer par un ressortissant katangais».

Toutefois, dans l’entourage de Kalonda, la sérénité est de mise. Ses proches insistent sur l’innocence de ce dernier et reposent leur confiance sur le «manque d’éléments de preuve pouvant motiver l’organisation d’un procès». Ils dénoncent d’ailleurs une affaire «politiquement motivée» dans le but «d’affaiblir Katumbi» après échec de la Loi Tshiani, annoncée parmi les matières de la session parlementaire de mars, qui se clôture dans 24 heures.

Selon Ensemble pour la République, parti politique de Moïse Katumbi, la détention de son haut représentant dans le Kivu est clairement un «abus de pouvoir» et un «harcèlement» visant à «museler l’opposition et voiler les insuffisances du pouvoir en place».

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