Après la CENCO, le CLC et certains mouvements associatifs, l’Union européenne fait, elle aussi, monter la pression pour la tenue des élections crédibles en 2023…
L’Union européenne -UE- a planché sur la situation dans l’Est de la RD-Congo et l’assassinat de Luca Attanasio, ambassadeur d’Italie et de son entourage. Le Parlement européen a pris une résolution 2021/2577-RSP- du 11 mars 2021 quant à ce. L’UE met l’accent, entre autres sur l’organisation des élections en 2023 en RD-Congo.
«Le Parlement européen invite le gouvernement de la RD-Congo à assurer une meilleure gouvernance à tous les niveaux de l’État et de la société, y compris les finances publiques et la lutte contre la corruption, demande que le mécanisme de sanctions de l’Union soit utilisé pour lutter contre la corruption, souligne qu’il est impératif pour la RD-Congo d’organiser un processus électoral crédible en 2023 et de garantir une sécurité durable dans l’Est de la RD-Congo», lit-on au point 19 de cette résolution.
A l’intérieur tout comme à l’extérieur du pays, des appels se multiplient quant à l’organisation des élections en RD-Congo. Les uns et les autres exercent une forte pression sur le régime Tshisekedi. Au pays, la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO-, le Comité laïc de coordination -CLC- et certains mouvements associatifs se sont déjà manifestés en prévenant qu’ils ne vont plus «tolérer le glissement en 2023».
Ils tiennent à tout prix à l’organisation des élections générales et crédibles en 2023 dans le respect de la Constitution. Dans le camp de régime en place, on accuse les premiers de vouloir «prêter des intentions au Chef de l’Etat» et affirme que «les élections auront bel et bien lieu en 2023». Pendant que cette question taraude les esprits lucides en RD-Congo, voici que le camp de la tenue des élections en 2023 vient de s’élargir à l’extérieur du pays, notamment en Occident.
L’Union européenne, très impliquée dans la politique en RD-Congo depuis l’époque coloniale, s’invite au débat. Elle met la pression sur Kinshasa pour l’organisation des élections en 2023. La résolution 2021/2577-RSP- du11 mars 2021 du Parlement européen en dit tout au point 19: «Le Parlement européen invite le gouvernement de la RD-Congo à assurer une meilleure gouvernance à tous les niveaux de l’État et de la société, y compris les finances publiques et la lutte contre la corruption, demande que le mécanisme de sanctions de l’Union soit utilisé pour lutter contre la corruption, souligne qu’il est impératif pour la RD-Congo d’organiser un processus électoral crédible en 2023 et de garantir une sécurité durable dans l’Est de la RD-Congo».
Au vu de la pression qui monte de toutes parts, le Président Tshisekedi et sa nouvelle majorité regroupée au sein de l’Union sacrée de la nation sont avertis et devraient conjuguer des efforts pour organiser des élections en 2023. Sur ce point, les préalables liés à cette organisation dont les réformes électorales, identification de la population et la désignation des nouveaux animateurs de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- devraient être élagués.
Avec l’ouverture de la session ordinaire de mars au Parlement RD-congolais, l’on s’attend à ce que le nouveau gouvernement soit investi et que la législation électorale et autre soient votés. Dans cette même résolution, l’UE condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat de Luca Attanasio, de Mustapha Milambo et de Vittorio Iacovacci et exprime sa plus profonde sympathie aux familles des victimes, au gouvernement italien et au personnel national du PAM; déplorant «les pertes de vies humaines et le meurtre de civils innocents».
Aussi, l’UE demande que soit menée une enquête approfondie, indépendante et transparente sur les circonstances entourant ces assassinats. Elle salue également l’engagement du Président Félix-Antoine Tshisekedi à ouvrir une enquête et invite instamment le gouvernement de la RD-Congo et les dirigeants provinciaux à coopérer pleinement avec les autorités italiennes et les Nations unies.
Octave MUKENDI