Moïse Katumbi Chapwe, candidat à la Présidentielle de décembre dernier en RD-Congo, a, mercredi 03 janvier, fait une adresse en réaction au déroulement des élections générales au pays, mais surtout à l’annonce par la Commission électorale nationale indépendante -CENI- des résultats provisoires de l’élection présidentielle, avec comme vainqueur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Un discours plein de questionnements que le patron d’Ensemble pour la République oriente vers les partenaires de la RD-Congo et ses frères africains, à qui il fait part de la fraude extrême ayant caractérisé ces élections.
«Amis partenaires, frères africains, les Congolais n’ont-ils pas le droit à de vraies élections? Dites-moi dans quel pays au monde l’on retrouve des machines à voter entre les mains des candidats du pouvoir et on se précipite à proclamer et à féliciter un vainqueur aux élections? Citez-moi un seul pays au monde où l’on décide de prolonger la période des élections de 11 heures à six ou sept jours et on se précipite ensuite à féliciter le vainqueur? Citez-moi un seul pays dans le monde où on proclame le vainqueur sur la base de bureaux de vote et de machines à voter dont on ne connaît même pas le nombre au jour de l’élection?», s’interroge Moïse Katumbi qui souligne que personne ne peut s’ériger en complice de cette fraude électorale. Par ailleurs, pour le candidat Katumbi, rien n’est fini, tout est encore possible.
«Ce nouveau Congo, nous y avons droit et nous ne laisserons à personne le droit de briser le rêve que nous avons de le bâtir ensemble», rassure-t-il. Il promet de ne jamais abandonner tous ceux qui ont porté leurs suffrages sur lui, avec espoir de bâtir ensemble un Congo nouveau. C’est dans cette optique qu’il invite les forces sociales et politiques éprises de liberté, à faire preuve d’un sursaut citoyen en vue de sauver la démocratie visiblement en péril.
«Peuple congolais, tenons bon. Restons mobilisés. Le temps de l’action est venu. Par des actions pacifiques démocratiques, nous allons résister et reconquérir notre droit le plus légitime, celui de faire échec à la fraude et de reprendre en main notre destin avec les dirigeants de notre choix», conclut le leader d’Ensemble pour la République. Notons que tous les candidats à la présidentielle ont fait part d’un mauvais déroulement des élections, exigeant ainsi la réorganisation du scrutin. Ci-dessous, l’intégralité du discours de Moïse Katumbi.