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Présidentielle 2023 : Masalu, Anzuluni, Ngoy, Sesanga et Baende déposent leurs candidatures

Le dimanche 08 octobre, plusieurs candidats Président de la République ont déposé leurs candidatures à la Commission électorale nationale indépendante -CENI. Notamment André Masalu Anedu, Floribert Anzuluni, Théodore Ngoy et Jean-Claude Baende et Delly Sesanga. Tous les candidats ont été accueillis tour à tour à leur arrivée à la CENI par le rapporteur Patricia Nseya Mulela qui, à son tour, les a conduits auprès du président Denis Kadima pour les entretenir sur les opérations électorales dont le vote proprement dit interviendra le 20 décembre prochain.

André Masalu a postulé en qualité d’indépendant. Après l’entretien avec le président de la CENI, il s’est confié à la presse. «Avant toute chose, je rends grâce à Dieu! Aujourd’hui, c’est le jour du Seigneur, un dimanche. Le fait de le faire ce jour, c’est pour moi une grâce. Et j’ai une pensée pieuse pour un homme exceptionnel qui a quitté cette terre des hommes, le Cardinal Laurent Monsengwo qui a donné toute sa vie pour la démocratie dans notre pays. Les premiers pas ont été effectués par lui. Ma vision est attachée fermement au changement que l’ensemble de notre peuple espère. Voilà pourquoi j’ai choisi ce moment par rapport à tous les problèmes que notre pays traverse de venir me présenter pour essayer de contribuer au changement dans notre pays», a-t-il déclaré.

Et d’ajouter: «avec le président de la CENI, Denis Kadima, nous avons discuté longuement passant en revue tout ce qui est lié à la logistique. Il vient de me rassurer d’ailleurs qu’ils sont en train de déployer des efforts pour que les élections se passent dans de bonnes conditions et que l’ensemble de la population de notre pays fasse, cette fois-ci, confiance à cette institution». Après lui, Floribert Anzuluni a fait acte de sa candidature. Comme ses devanciers dans cet exercice, l’ancien coordinateur du mouvement citoyen Filimbi et président du parti Alternative citoyenne a rempli les formalités administratives d’usage. Le 19ème aspirant à la magistrature suprême a livré ses impressions après son entretien avec Denis Kadima.

«Je porte aujourd’hui une candidature collective. Cette candidature est issue comme vous le savez probablement, d’un processus inédit et je dirai même historique des primaires citoyens qui ont été organisées par la plateforme citoyenne, Alternative pour un Congo nouveau. J’ai été moi délégué comme candidat par un nouveau mouvement politique. Un mouvement qui a été mis en place par des citoyens, des jeunes en majorité et des femmes qui constituent près de 50% des 1000 candidatures qui ont été déposées à tous les niveaux. Ce mouvement politique a comme fondement le fait qu’aujourd’hui, nous devons, en tant que pays, nous libérer du système de gestion prédateur qui n’a que trop duré et qui se perpétue malheureusement. Notre candidature incarne un nouveau départ pour un Congo nouveau», a-t-il déclaré.

Et d’ajouter: «avec le président de la CENI, nous avons parlé de la transparence du processus électoral et Monsieur Denis Kadima nous a expliqué la façon dont se déroule le processus en cours». Dans ce même ordre d’idée, le Pasteur Théodore Ngoy, candidat malheureux à la première présidentielle de 2006, a également déposé sa candidature.

«L’enjeu de cette élection, aujourd’hui, n’est pas difficile à cerner. En fait, le Président de la République a dit aux RD-Congolais solennellement que la justice tue la nation RD-congolaise pendant qu’il est au pouvoir. Donc, il avoue en sa qualité de magistrat suprême qu’il n’y peut rien, car la justice RD-congolaise détruit le pays sous son régime. Or, il n’y a pas d’intérêt de la société qui ne soit pas régie par la justice. De ce fait, chaque RD-Congolais grâce à sa carte d’électeur doit faire partir du pouvoir le Président sortant car, sans une bonne justice, la RD-Congo restera toujours à la traîne. L’enjeu, c’est comment arrêter la destruction et pour arrêter la destruction du pays, il faut un homme juste, droit, compétent et capable, mais je suis cet homme-là. Donc, je voudrais faire une passation pacifique avec le Président sortant parce que le magistrat suprême s’adressant aux magistrats a avoué qu’il n’était pas capable d’arrêter la destruction du pays», a-t-il dit.

Puis: «S’agissant du processus électoral, le président Denis Kadima nous a parlé de la transparence et de la crédibilité». Ce n’est pas tout. Jean-Claude Baende, ancien gouverneur du Grand Équateur, a aussi déposé son dossier à la CENI en sa qualité du président national du parti politique Alliance des démocrates humanistes -ADH.

«En tant que gouverneur, je suis allé dans les quatre coins de la grande province de l’Équateur et j’ai vu la situation réelle que vit notre population. J’ai compris qu’il y a lieu d’intervenir rapidement par rapport à ce que nous vivons aujourd’hui, car la situation du pays est très chaotique et ça demande à ce qu’il y ait correction. Cette correction ne peut pas passer à la rue, mais plutôt par le biais des élections, étant donné que c’est depuis 2006 que notre pays a choisi les élections démocratiques comme voie d’accès au pouvoir», a-t-il indiqué.

Il a révélé la solution qu’il préconise. «La solution que nous avons pour corriger les maux qui minent notre pays se résume en deux mots notamment la paix et le pain. D’abord, la paix parce que notre pays est aujourd’hui déchiré et nous voulons à ce que nous retrouvions notre intégrité territoriale, nous voulons à ce que les RD-Congolais vivent dans un Etat sécurisé. Et cela demande un effort de chaque RD-Congolais, mais aussi d’entreprendre les réformes dans les services de sécurité, la force publique et l’armée. Dans ce cadre, nous voulons à ce que le RD-Congolais retrouve sa dignité et l’unité nationale, étant donné les injustices que nous vivons ainsi que le tribalisme qui a refait surface depuis le départ du Maréchal Mobutu. Aujourd’hui, le RD-Congolais n’est plus à l’aise dans certaines provinces du pays. Nous voulons remédier à ces choses pour permettre aux RD-Congolais de vivre aisément chez lui. S’agissant du pain, nous faisons allusion au social du RD-Congolais qui ne mange plus à sa faim. Et pour mettre un terme à cela, il faut relever le niveau de notre économie qui est actuellement au rabais, il faut également créer les emplois des jeunes pour un meilleur avenir», a-t-il conclu. Il en est de même pour Delly Sesanga, leader de l’Envol, qui brigue la magistrature suprême pour la première fois.

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