Qui pour représenter la Dynamique progressiste révolutionnaire/ Opposition républicaine -DYPRO/OR- à la présidentielle de décembre 2023? Cette problématique sera au cœur du conclave national électoral de cette aile de l’Opposition dirigée par Me Constant Mutamba. Ces assises vont se tenir le mercredi 30 août prochain à Kinshasa, soit 48 heures avant le lancement officiel des opérations de dépôt des candidatures à la prochaine présidentielle. Elles vont réunir «toutes les forces politiques l’Opposition républicaine au sommet» pour désigner le porte-étendard de la DYPRO-OR dans la course à la magistrature suprême.
Fort de sa percée dans l’opinion, manifestée au travers des foules drainées lors de ses différents meetings à Kinshasa, le jeune loup Constant Mutamba s’apprête à abattre ses cartes pour la présidentielle, ont confié des sources concordantes à AfricaNews. Les meetings enchainés ces derniers mois, ont-elles tenté d’expliquer, répondent à une stratégie de préparer l’électorat à se tenir prêt pour les grands enjeux électoraux qui pointent à l’horizon.
Au terrain Sainte Thérèse de N’Djili, dans le très populaire district de la Tshangu, réputé bastion de l’Opposition, Constant Mutamba, la quarantaine, s’est offert un tel bain de foule comme jamais un acteur politique de sa génération n’a réussi par le passé. Le leader de la DYPRO-OR, qui surfe sur une vague de «pleins» après avoir conquis du monde à Kasa-Vubu, a, selon ses partisans, gagné quelques galons. Le concerné a affirmé cela en déclarant urbi et orbi avoir «récupéré le leadership de l’Opposition».
En plus d’avoir fait preuve d’une importante capacité de mobilisation de la population, la DYPRO-OR brandit également le nombre de ses candidats aux législatives nationales comme l’un des facteurs qui attestent du leadership de Constant Mutamba parmi les adversaires politiques du Président Félix Tshisekedi, lui-même annoncé candidat à sa propre succession.
Selon les statistiques de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, la DYPRO-OR a remis 406 candidatures, dépassant ainsi le seuil de recevabilité des listes électorales, fixé à 60% des sièges en compétition -soit 300 candidatures pour les 500 sièges que compte l’Assemblée nationale.
Dans les rangs de l’Opposition, seuls Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et ses deux regroupements ont fait mieux en alignant plus de 1000 candidats, suivis du clan Muzito avec plus de 750 candidats alors que le LGD de Matata Ponyo et Envol de Delly Sesanga ont respectivement envoyé au front 383 et 333 candidats.
Aussi, Constant Mutamba estime ne pas manquer d’arguments électoraux à faire valoir si jamais il se positionnait dans le starting-block pour tenter de gagner, en premier, la Cité de l’Union africaine et d’y loger pour au moins 5 ans. Il a concocté une offre politique baptisée «Rupture». «Il faut rompre avec toutes les antivaleurs, les projets anciens et la délinquance à tous les niveaux. Nous voulons rompre avec le passé, avec tous les maux qui ont rongé le pays jusqu’ici et avec tous les anciens visages», avait déclaré Constant Mutamba lors de son meeting à N’Djili, dans le district de la Tshangu à Kinshasa. Un signal fort lancé par Mutamba pour le renouvellement de la classe politique appelé de tous les vœux pour l’érection d’une RD-Congo réellement debout, estime-t-on.
Natine K.