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Présidentielle 2016: Alternance pour la République en ordre de bataille derrière Katumbi

«Avant qu’il ne soit assez tard, le temps est venu de nous mettre bien en ordre de bataille pour l’essentiel. Nous mènerons ce combat avec courage et abnégation. Ce grand combat citoyen pour la garantie de la poursuite du processus démocratique dans notre pays a aujourd’hui son cadre: l’AR», a fait savoir le député national Delly Sesanga, président de cette plate-forme
Une mobilisation monstre! L’opinion ne se rappelle pas la dernière fois qu’une activité politique a drainé autant de monde à la Foire internationale de Kinshasa -FIKIN. Cadres et militants galvanisés sont venus de partout. Rempli, le pavillon 17 de la FIKIN et ses abords ont dû refuser du monde. «Pourquoi ils n’ont pas carrément choisi un terrain de football», s’est interrogé un militant. Normal, la cérémonie de ce dimanche 1er mai est grandiose. Seize partis politiques, associations de la société civile et personnalités indépendantes sont venus officialiser la sortie d’Alternance pour la République -AR-, une nouvelle plate-forme électorale, la deuxième en moins de deux mois, en appui à la candidature de Moise Katumbi Chapwe à la présidentielle de novembre 2016. «Après mûre réflexion et considérant l’expérience, la capacité à faire gagner le peuple, la popularité et l’action entreprise par l’un des nôtres, nous avons décidé en conférence des présidents de présenter pour le scrutin à convoquer le 20 septembre 2016, la candidature de Moïse Katumbi comme candidat commun à l’élection présidentielle», a révélé Delly Sessanga, président d’AR.
Le passé de Moïse Katumbi Chapwe, dernier gouverneur de l’ex-province du Katanga, plaide en sa faveur. Partis politiques, associations de la société civile, groupements et… personnalités indépendantes brisent leur silence pour soutenir la candidature du boss du TP Mazembe à la magistrature suprême. Après le G7, plate-forme des partis politiques transfuges de la Majorité présidentielle, c’est le tour de l’Alternance pour la République -AR- de se mettre en ordre de bataille derrière MKC. Une marée humaine a fait le déplacement de la FIKIN pour ne rien rater de la sortie officielle de cette structure. Très tôt, avant 10 heures, le pavillon 17 était déjà plein à craquer. Mobilisés comme un seul homme, les militants n’ont pas arrêté de scander des slogans et chants à l’honneur de leurs partis respectifs et de leur chouchou. Chaque leader s’étant fait accompagner d’une partie de sa base, le cadre initialement choisi s’est révélé graduellement étroit. Drapeaux et autres insignes distinctifs n’arrêtaient pas d’être agités. Dans la foulée, l’on a aperçu les tableaux à l’effigie de Moïse Katumbi Chapwe. 13h25’, les chaises commencent à sauter et à se casser du fond du pavillon. Un véritable mouvement de panique créé, de l’avis de tous les participants, par des infiltrés. Tout le monde est à la recherche de la première issue de secours. Bilan: plusieurs dégâts matériels et quelques blessés légers.
L’infiltration n’a cependant pas eu raison de la détermination des organisateurs. Habitué, Moïse Moni Della est le premier à faire son entrée. «Ils utilisent des armes non conventionnelles dans une démocratie. Ce n’est pas la première fois. Chaque fois quand l’Opposition se réunit, les inciviques viennent saboter. Nous sommes déterminés à poursuivre notre manifestation», a rassuré le président de CONADE à AfricaNews.
Katumbi, ticket gagnant de la République
Juste après lui, Delly Sessanga fait son apparition. Les choses sérieuses commencent. Outre les deux, tous les ténors d’AR paraissent résolus. Tour à tour, Adam Bombole, Franc Diongo, Jean-Claude Vuemba, Christian Momat, l’invité G7 Christophe Lutundula, les représentants du gouverneur José Makila, de Mbusa Nyamwisi et du ministre honoraire Jean-Claude Muyambo arrivent les uns après les autres sous les ovations, cris et autres sifflets du public. Avec eux, les militants de leurs partis et associations respectifs: ENVOL, CONADE, MPCR, MLP, ECCO, RCD-KML, ATD, DCCN, CCCA, SCODE, PND, Solidarité katangaise…, soit une vingtaine de regroupements décidés de se mettre en ordre de bataille derrière un candidat de leur choix, Moise Katumbi.
Après signature du protocole d’accord, le pavillon a cédé, incapable d’accueillir ces foules. La décision est vite prise. Le meeting est délocalisé à l’extérieur en plein air sur un podium érigé pour le concert où Delly Sesanga déroule son allocation expliquant le choix porté sur l’ancien numéro 1 de l’ex-Katanga. «La désignation du gouverneur Moïse Katumbi comme candidat commun de l’Opposition à l’élection présidentielle est une étape décisive que nous venons de franchir pour garantir l’alternance démocratique. Il est le ticket gagnant de la République. La propulsion de sa personne à cette charge, en ce moment précis, est une nécessité du peuple pour le changement», a déclaré le président de l’ENVOL.
Créée pour servir de masse critique nécessaire au changement politique attendu avec des idées novatrices rassurant la population, AR est une dynamique de victoire, assure-t-on. Pour Delly Sesanga, cette nouvelle légion a vu le jour pour répondre à l’espérance populaire du changement. «Nous sommes réunis ici pour partager cette conviction profonde du peuple RD-congolais: l’alternance que nous voulons, le changement qu’il faut à notre pays, c’est maintenant. Avant qu’il ne soit assez tard, le temps est venu de nous mettre bien en ordre de bataille pour l’essentiel. Nous mènerons ce combat avec courage et abnégation. Ce grand combat citoyen pour la garantie de la poursuite du processus démocratique dans notre pays a aujourd’hui son cadre: l’AR», a-t-il asséné. Et de renchérir: «Nous voulons démontrer que le peuple RD-congolais a une alternative crédible, valable, forte et populaire face au régime Kabila». Qu’à cela ne tienne, l’AR ne reculera devant rien pour faire triompher le peuple.
Barick BUEMA

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