En théorie, l’Opposition œuvre pour l’alternance. Mais en pratique…ses blocs antagonistes font le lit de la Majorité présidentielle et de son leader, assurés de tirer profit de ces fissures
Pas exagérer d’affirmer que ces opposants ne pourraient jamais être ensemble mais toujours les uns contre les autres. L’enjeu central reste donc le leadership que personne n’entend ni n’est prête à concéder à personne. En théorie, l’Opposition œuvre pour l’alternance.
Mais en pratique…ses blocs concurrents font le lit de la Majorité présidentielle, assurée de tirer profit de ces sempiternelles mésententes. Une donnée que Kabila et sa Majorité prennent en compte pour faire passer leur projet dans un Parlement qu’ils dominent depuis 2006.
Groupe à vocation «d’alternance au pouvoir», l’Opposition se transforme en blocs rivaux, où s’affrontent des groupuscules aux intérêts antagonistes. Déjà, peu avant 2011, l’UNC Vital Kamerhe, le MLC Bemba et l’UFC Kengo, l’ATD Makila et bien d’autres envisagent de faire bloc contre Kabila avant de se disloquer. A l’issue de la présidentielle du 28 novembre remportée par Kabila, Kamerhe se rapproche de l’UDPS dont le leader Etienne Tshisekedi s’est autoproclamé Président élu, et s’en va contester le sacre de Kabila devant la CSJ qui le déboute.
Une fois encore, Kamerhe se jette dans les bras de Kengo en vue de réclamer la tenue des Concertations nationales, sous les regards curieux et désintéressés des députés UDPS, eux-mêmes bannis par leur mentor pour avoir osé siéger dans les institutions donc accepter l’autorité de Kabila. L’Opposition est à la croisée des chemins. Chaque clan et ses alliés prennent leur voie…
Désormais ralliés par le MLC, Kengo et les siens prennent la route des Concertations nationales. Il en est sort affublé du titre d’autorité morale de l’Opposition, poussé par ses lieutenants Michel Bongongo, José Makila, Jean-Pierre Lisanga… et l’UDPS Serge Mayamba, meneur d’une vingtaine députés dissidents de la dissidence. Ils attendent la formation du gouvernement de cohésion nationale. Ils sont poussés dans les cordes et sont obligés de composer avec Kabila pour le meilleur et le pire.
Plus divisés que jamais
De leur côté, Kamerhe, Fayulu, Mbikayi, eux, remuent ciel et terre pour obtenir, disent-ils à qui veut les entendre, un improbable vrai dialogue. Quoi qu’opposés au gouvernement de cohésion nationale, le MLC et la légion de Samy Badibanga -UDPS et Alliés-, qui constituent les groupes les plus représentatifs à l’Assemblée nationale, font chacun cavalier solitaire. Limete, le QG de Tshisekedi est aphone. Presque pareil pour les FONUS de Joseph Olenghankoy.
On les aurait crus prêts à taire leurs divergences et faire chorus contre Kabila et sa majorité pour les dissuader de réviser la Constitution, nenni! Ils sont, au contraire, plus divisés que jamais. Le rejet unanime du camp de Badibanga tranche nettement avec le «oui…mais» aux allures d’un soutien tout aussi unanime de la bande à Kengo. Voici le speaker du Sénat bien embarrassé à quelques jours de la mise en place du team de cohésion nationale qu’il avait appelé de toute sa ruse à la veille des Concertations nationales.
Son sort arrange les autres factions de l’Opposition enfin débarrassées du vieil imposteur mais encore et toujours incapables de s’accorder sur rien. La preuve: Badibanga n’a pas attendu la messe convoquée par les Kamerhistes à la fin de cette semaine à Fatima pour se prononcer -Lire déclaration en page 3.
Son souci semble de ne pas donner l’impression de perdre la face devant à un Kamerhe qu’il a toujours considéré comme un usurpateur dans la course pour le strapontin du porte-parole de l’Opposition et vice-versa. Ils touchent le fond, ces opposants. Pas exagérer d’affirmer qu’ils ne pourraient jamais être ensemble mais toujours les uns contre les autres. L’enjeu central reste donc leadership que personne n’entend ni n’est prête à concéder à personne.
En théorie, l’Opposition œuvre pour l’alternance. Mais en pratique…ses blocs concurrents font le lit de la Majorité présidentielle, assurée de tirer profit de ces sempiternelles mésententes. Une donnée que Kabila et sa Majorité prennent en compte pour faire passer leur projet dans un Parlement qu’ils dominent depuis 2006. C’est, à vrai dire, une aubaine pour Kabila et sa coalition. Alors que tout se joue pendant la présente session de mars, ils sont si proches du but…
Achille KADIMA MULAMBA
Pas exagérer d’affirmer que ces opposants ne pourraient jamais être ensemble mais toujours les uns contre les autres. L’enjeu central reste donc le leadership que personne n’entend ni n’est prête à concéder à personne. En théorie, l’Opposition œuvre pour l’alternance.
Mais en pratique…ses blocs concurrents font le lit de la Majorité présidentielle, assurée de tirer profit de ces sempiternelles mésententes. Une donnée que Kabila et sa Majorité prennent en compte pour faire passer leur projet dans un Parlement qu’ils dominent depuis 2006.
Groupe à vocation «d’alternance au pouvoir», l’Opposition se transforme en blocs rivaux, où s’affrontent des groupuscules aux intérêts antagonistes. Déjà, peu avant 2011, l’UNC Vital Kamerhe, le MLC Bemba et l’UFC Kengo, l’ATD Makila et bien d’autres envisagent de faire bloc contre Kabila avant de se disloquer. A l’issue de la présidentielle du 28 novembre remportée par Kabila, Kamerhe se rapproche de l’UDPS dont le leader Etienne Tshisekedi s’est autoproclamé Président élu, et s’en va contester le sacre de Kabila devant la CSJ qui le déboute.
Une fois encore, Kamerhe se jette dans les bras de Kengo en vue de réclamer la tenue des Concertations nationales, sous les regards curieux et désintéressés des députés UDPS, eux-mêmes bannis par leur mentor pour avoir osé siéger dans les institutions donc accepter l’autorité de Kabila. L’Opposition est à la croisée des chemins. Chaque clan et ses alliés prennent leur voie…
Désormais ralliés par le MLC, Kengo et les siens prennent la route des Concertations nationales. Il en est sort affublé du titre d’autorité morale de l’Opposition, poussé par ses lieutenants Michel Bongongo, José Makila, Jean-Pierre Lisanga… et l’UDPS Serge Mayamba, meneur d’une vingtaine députés dissidents de la dissidence. Ils attendent la formation du gouvernement de cohésion nationale. Ils sont poussés dans les cordes et sont obligés de composer avec Kabila pour le meilleur et le pire.
Plus divisés que jamais
De leur côté, Kamerhe, Fayulu, Mbikayi, eux, remuent ciel et terre pour obtenir, disent-ils à qui veut les entendre, un improbable vrai dialogue. Quoi qu’opposés au gouvernement de cohésion nationale, le MLC et la légion de Samy Badibanga -UDPS et Alliés-, qui constituent les groupes les plus représentatifs à l’Assemblée nationale, font chacun cavalier solitaire. Limete, le QG de Tshisekedi est aphone. Presque pareil pour les FONUS de Joseph Olenghankoy.
On les aurait crus prêts à taire leurs divergences et faire chorus contre Kabila et sa majorité pour les dissuader de réviser la Constitution, nenni! Ils sont, au contraire, plus divisés que jamais. Le rejet unanime du camp de Badibanga tranche nettement avec le «oui…mais» aux allures d’un soutien tout aussi unanime de la bande à Kengo. Voici le speaker du Sénat bien embarrassé à quelques jours de la mise en place du team de cohésion nationale qu’il avait appelé de toute sa ruse à la veille des Concertations nationales.
Son sort arrange les autres factions de l’Opposition enfin débarrassées du vieil imposteur mais encore et toujours incapables de s’accorder sur rien. La preuve: Badibanga n’a pas attendu la messe convoquée par les Kamerhistes à la fin de cette semaine à Fatima pour se prononcer -Lire déclaration en page 3.
Son souci semble de ne pas donner l’impression de perdre la face devant à un Kamerhe qu’il a toujours considéré comme un usurpateur dans la course pour le strapontin du porte-parole de l’Opposition et vice-versa. Ils touchent le fond, ces opposants. Pas exagérer d’affirmer qu’ils ne pourraient jamais être ensemble mais toujours les uns contre les autres. L’enjeu central reste donc leadership que personne n’entend ni n’est prête à concéder à personne.
En théorie, l’Opposition œuvre pour l’alternance. Mais en pratique…ses blocs concurrents font le lit de la Majorité présidentielle, assurée de tirer profit de ces sempiternelles mésententes. Une donnée que Kabila et sa Majorité prennent en compte pour faire passer leur projet dans un Parlement qu’ils dominent depuis 2006. C’est, à vrai dire, une aubaine pour Kabila et sa coalition. Alors que tout se joue pendant la présente session de mars, ils sont si proches du but…
Achille KADIMA MULAMBA