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Matata: ses engagements pour l’émergence de la RD-Congo

Augustin Matata Ponyo, président national de Leadership gouvernance et développement -LGD-, s’est courageusement rangé sur les starting-blocks de la prochaine présidentielle, prévue en décembre 2023, en déclinant, le mercredi 2 août dernier à Kindu, son fief électoral, son programme de gouvernance, en attendant de remettre formellement sa candidature à la Commission électorale nationale indépendante -CENI. Ce programme, architecturé autour de 4 engagements majeurs, perçus par l’ancien Premier ministre comme des «urgences absolues, est taillé de manière à «renouer avec notre destin de grandeur» et à «retrouver le chemin de l’émergence». Ces engagements touchent à la défense, aux infrastructures, à l’industrie et aux réformes à mener notamment au sein des services publics.

A Kindu, où il avait rendez-vous avec l’histoire, le leader de LGD a fait bonne impression en rassurant quant à la qualité du «pacte social» qu’il entend conclure avec tout RD-Congolais soucieux de l’émergence du pays encore «possible et faisable». «Le pacte social que je propose n’est pas simplement une vision idéaliste. C’est une promesse ferme, un engagement solennel qui trouve ses fondements dans mes expériences précédentes aussi bien, en tant que directeur général du BCECO, ministre des Finances et Premier ministre, que dans les convictions qui ont toujours caractérisé mes actions», a-t-il assuré. Et d’enchainer: «Ce pacte est l’écho de notre détermination à faire émerger un Congo fort, résilient et prospère. Il est l’expression de notre volonté de transformer les défis en opportunités, de notre ambition de développer notre économie, mais surtout de notre espoir de créer une société où chaque citoyen participe à la croissance économique et en récolte les fruits».

Construction de 5 nouveaux camps militaires

La matérialisation de ce pacte social passe, selon Matata Ponyo, par l’accomplissement de chacun des engagements repartis en 4 grands axes. Le premier, portant sur la défense, reprend entre autres engagements: la construction de 5 nouveaux camps militaires, stratégiquement situés dans les zones en proie aux conflits persistants, l’augmentation de 6 à 15% de la part budgétaire réservée à la défense, l’investissement massif dans l’équipement et les renseignements militaires, etc.Le deuxième axe, consacré au financement d’un plan d’urgence infrastructurelle à hauteur de 20% du budget national, contient les engagements relatifs à la construction des routes reliant Kinshasa, la capitale, aux villes de Kisangani, Lubumbashi, Goma, et Mbandaka d’ici 2028, la construction de 5 aéroports internationaux -à Kinshasa, Goma et Lubumbashi- et nationaux -Moanda et Mbandaka- modernes, la création de «New Kinshasa» en réimaginant et étendant la capitale au-delà de la commune de la N’sele à travers un lot de nouvelles infrastructures socio-économiques: aéroport, 100km d’autoroute et 100km de voiries, bâtiments administratifs, logements sociaux, etc.

A cela s’ajoutent la création de 5 technopôles universitaires qui sont «des hubs industriels et technologiques autour de 5 universités technologiques», la construction de 7 nouveaux hôpitaux de référence et 300 centres de santé d’ici 2028 ainsi que l’érection de 2 grandes écoles d’excellence avec internat dans chaque province et d’au moins 1.500 écoles primaires, secondaires, techniques et centres de formation professionnelle sur tout le territoire national.

Programme de protection sociale pour les PVH

Le troisième axe renferme des engagements devant conduire à la «reconstruction du tissu industriel de la RDC en y consacrant 15% du budget national». Ceux-ci mettent l’accent sur le déploiement de 3 mini-parcs agro-industriels et la création et viabilisation de 7 zones franches pour l’industrie, la construction de 1.000km de routes agricoles, l’achèvement des 12 projets hydroélectriques clés, etc. Au quatrième axe de ses engagements en faveur de l’émergence de la RD-Congo, Matata Ponyo a pris le pari de «réformer l’État et améliorer la qualité de la fourniture des services publics». Il entend notamment impulser la mise en œuvre d’un plan national de digitalisation, permettant de créer des bases de données intégrées pour divers secteurs de l’administration -État civil, Police, impôts, affaires foncières, transports, habitat, DGM, etc.-, l’opérationnalisation de la Caisse nationale de péréquation, l’introduction des contrats d’objectifs et de performance pour les membres du gouvernement à travers des lettres de mission. L’ancien Premier ministre prévoit en plus de réformer les programmes de l’enseignement de base ainsi que le lancement d’un concours national des mathématiques, de mettre en place un système de soins de santé universel ainsi qu’un programme de protection sociale ciblé sur les personnes vivant avec handicap.

Création de 1,2 millions d’emploi par an

Technocrate de renom, Augustin Matata Ponyo, qui est resté dans la mémoire des RD-Congolais comme l’auteur de la stabilité du taux de change entre 2012 et 2016, n’a pas omis de glisser quelques chiffres dans son programme de gouvernance. Il s’est fixé l’ambition d’aligner une croissance économique à deux chiffres au bout de son mandat, soit 14,6%, et de doter le pays d’un budget annuel d’USD 18,2 milliards. Le leader de LGD nourrit également l’ambition de favoriser la création de 1,2 millions d’emploi par an sur l’ensemble du territoire national. «Ces chiffres sont de minima», a-t-il souligné avec humilité et la ferme conviction de faire davantage à condition que la machine des réformes tourne à plein régime dès son entrée en fonction. «Mon ambition de briguer la Présidence est ancrée dans une conviction profonde, celle d’éveiller dans mes concitoyens un sentiment de confiance renouvelée en leur potentiel», a par ailleurs martelé Matata Ponyo qui dit être «ouvert aux alliances». Car, conscient qu’il ne pourra pas réaliser ce «rêve congolais» seul.

LOI

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