Qui ont géré le pays pendant cette période?
La coulée de la lave soufflée samedi soir par le volcan Nyiragongo a détruit maisons et champs de l’agglomération de Buhene, avant de s’arrêter miraculeusement à 1,5 Kilomètre de l’aéroport de Goma. La ville a été épargnée d’un nouveau ravage contrairement à l’éruption de 2002 à l’issue de laquelle le pays avait déploré une centaine de morts et la destruction de la moitié de l’agglomération.
L’heure est à l’évaluation des dégâts causés par cette nouvelle catastrophe naturelle. Place aussi à l’établissement des responsabilités.
“Tout laisse croire que l’organe créé pour la survei…
[08:26, 24/05/2021] AKM Vodacom: Éruption du Nyiragongo: l’OVG a été privé de connexion Internet pendant 6 mois, ce manque de financement a coïncidé la crise politique à Kinshasa!
Qui ont géré le pays pendant cette période?
La coulée de la lave soufflée samedi soir par le volcan Nyiragongo a détruit maisons et champs de l’agglomération de Buhene, avant de s’arrêter miraculeusement à 1,5 Kilomètre de l’aéroport de Goma. La ville a été épargnée d’un nouveau ravage contrairement à l’éruption de 2002 à l’issue de laquelle le pays avait déploré une centaine de morts et la destruction de la moitié de la bourgade.
L’heure est à l’évaluation des dégâts causés par cette nouvelle catastrophe naturelle. Place aussi à l’établissement des responsabilités.
“Tout laisse croire que l’organe créé pour la surveillance des activités volcaniques, OVG, n’a pas été doté des moyens financiers et matériels adéquats pour la prévention de ce genre de catastrophe. Ceci doit changer pour minimiser, dans l’avenir, les dégâts…”, a déclaré Vital Kamerhe dans un message de solidarité publié depuis Nganda, son lieu d’internement pour raison de maladie.
Dans une interview accordée dimanche aux médias locaux, le Directeur Scientifique de l’Observatoire Volcanologique de Goma -OVG-, Kasereka Mayinda, a imputé l’absence d’une alerte précoce au manque de connexion internet pendant plus de 6 mois. Il va sans dire que l’OVG n’avait plus accès aux données volcanologiques de Nyiragongo pendant toute cette période. À la base de cette situation: le manque de financement. “Le gouvernement central ne nous finance pas, on ne se contente que des financements de nos partenaires et parfois aussi du gouvernement provincial”, a révélé le responsable de l’Observatoire. Et de poursuivre: “Et nous étions désagréablement surpris au mois de mai, quand nous avons eu de la connexion grâce à nos partenaires américains, de voir que la coulée de lave s’était déjà déclenchée”. Graves révélations.
Un député national avait déjà, en octobre 2020, alerté le Bureau de l’Assemblee nationale et le gouvernement sur la mauvaise gestion de l’OVG! Il n’y avait pas de eu de suite! Qui ont géré le pays pendant ce période? Le gouvernement paralysé, qui ne se réunissait plus? Le
bureau d’âge ou le bureau provisoire de l’Assemblée nationale? L’Union sacrée en gestation? Le Directeur de cabinet du Président de la République fort des mesures conservatoires? L’IGF pour donner son avis avant tout paiement? En rire ou pleurer? Ce fut la chienlit!
“On voit un peu plus clair. Goma a frôlé le pire à cause de la défaillance, des humeurs des décideurs politiques. La récente crise politique que le pays a connue pendant plusieurs mois explique le dysfonctionnement déploré dans la gestion financière de certaines priorités. On était concentré à gérer une crise plutôt que de s’occuper des questions essentielles. Plus jamais ça! Plus jamais ça!”, s’est indigné un compatriote dimanche sur Twitter.
D’après les autorités gouvernementales, le bilan provisoire fait état de 15 morts: 9 tués dans des accidents lors des déplacements en catastrophe de la population qui cherchaient à fuir Goma, 2 calcinés par la lave et 4 détenus qui tentaient de s’échapper de la Prison de Munzenze, et 17 villages touchés. À en croire l’UNICEF, plus de 170 enfants ont été séparés de leurs familles et 170 autres portés disparus.
Des morts et des situations humanitaires qu’on aurait pu éviter dans une zone déjà endeuillée par les groupes armés.
Tino MABADA