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Meeting de l’Opposition: la méthode Kimbuta

Le gouverneur et président de l’inter-fédéral PPRD Kinshasa, André Kimbuta
Le gouverneur et président de l’inter-fédéral PPRD Kinshasa, André Kimbuta
Pas de casse à l’issue du meeting de Lisanga Bonganga et ses amis à Lemba…  Depuis qu’il gère la Ville, le Gouv’ veille de manière rationnelle et professionnelle à répondre à toutes les requêtes relatives à l’organisation des manifestations politiques plongeant ainsi la capitale dans un climat d’entente cordiale entre les populations au-delà des convictions politiques de chacun
 
En août comme en septembre 2014, Kimbuta se trouve confronté à une situation identique mettant en exergue deux démarches de l’Opposition pour la tenue de deux manifestations publiques à caractère éminemment politique. Privilégiant le dialogue et la compréhension mutuelle dans la gestion de ce type de dossier, Kimbuta est allé droit au but dans les échanges directs avec les responsables politiques. Si en août 2014, le Front Populaire Contre la Révision de la Constitution de Lisanga Bonganga avait accepté de reporter sa marche vers la MONUSCO pour permettre au regroupement UDPS-ECIDE-UNC de tenir son meeting de la place Sainte Thérèse à N’djili, cette fois-ci il a simplement demandé et convaincu ces derniers, en toute équité, de laisser le groupe à Lisanga Bonganga s’exprimer aussi. Bien plus, le Gouv’ a aligné des arguments de droit et de gestion devant les responsables de l’Opposition pour asseoir la position de la Ville. Premièrement, en sa qualité de responsable numéro 1 de la sécurité et de l’ordre public dans la ville de Kinshasa, il a le devoir légal de garantir la paix et la tranquillité publique des populations, pendant que les responsables politiques sont tenus d’assurer avant, pendant et après la manifestation, l’encadrement de leurs militants.
C’est en substance le contenu de l’article 63 de la loi n° 08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux de la libre administration des provinces… Le gouverneur a rappelé l’application par son autorité du respect des principes démocratiques dans l’appréciation du traitement égalitaire des partis politiques. Il a aussi évoqué le coût de l’encadrement des manifestations au regard des efforts entrepris par la Ville pour garantir la paix et la tranquillité publique, au moins l’équivalent de «quelques camions bennes remplis de moellons et caillasses destinés aux travaux de réhabilitation de certains chantiers routiers de la Ville qui sont sacrifiés». Last but not least, les effectifs de la Police appelés à sécuriser les lieux de manifestation ne pouvaient pas se déployer sur deux sites juxtaposés. Pas besoin d’un dessin pour comprendre que la prise en charge sécuritaire des lieux serait inefficace.
 
Rentré la veille de Brazzaville, République du Congo, où il a présidé les travaux de la 15ème assemblée générale de la Commission spéciale de Coopération entre Brazzaville et Kinshasa -COSPECO-, le Gouverneur André Kimbuta a reçu le vendredi 12 septembre 2014 à 17h en la Salle Samuel Kitoko de l’Hôtel de Ville de Kinshasa quelques responsables des partis politiques de l’Opposition pour échanger autour de l’organisation de la marche sollicitée par ces derniers. Ont assisté à cette rencontre: les UDPS Bruno Mavungu Puati et Jean Chimed Kabeya, les UNC Diwampovesa Makelele et Alain Mbaya Kakasu, les MPCR Jean Claude Vuemba et Roger Mayemba, les CDER Jean-Lucien Busa, Thadée Bongo et Rostand Mbokaebe, le PT Steve Mbikayi, le SET Basile Olongo et le RCD-KML Koloso Sumaili. Le Gouv’, lui, était entouré de tous les membres du Comité provincial de sécurité.
Rappel des faits
Par leur lettre conjointe portant références FP/CS/JMJ/002/2014 du 04 septembre 2014 adressée à l’Autorité urbaine, Bruno Mavungu, Alain Mbaya Kakasu et l’ECIDE Martin Fayulu  informent de l’organisation d’une marche le samedi 13 septembre 2014 dans le but de demander a la MONUSCO de convoquer le dialogue prévu dans l’Accord-cadre d’Addis Abeba, exiger la libération des détenus politiques et dénoncer toute tentative de révision de la Constitution en vigueur ou d’en élaborer une nouvelle. L’itinéraire choisi: Place de la Gare, Point de rassemblement, – Boulevard du 30 juin – Avenue Kasavubu – Rond Point Victoire, le Point de chute.
 
A la même date du 13 septembre, leur compère Lisanga Bonganga, agissant pour le compte du Front Populaire contre la Révision de la Constitution -FPCRC- avait sollicité -lettre n°FPCRC/COORD.006/01 du 02 septembre 2014- et obtenu de l’Autorité urbaine la tenue, au terrain GD de Lemba, d’un meeting populaire portant pratiquement sur le même objet que celui sollicité par l’alpage UDPS/ECIDE/UNC et autres. Moralité: à la même date et pratiquement à la même heure, deux manifestations publiques étaient programmées dans la Ville de Kinshasa et quasiment pour le même objet!
L’approche Kimbuta
En août comme en septembre 2014, Kimbuta se trouve confronté à une situation identique mettant en exergue deux démarches de l’Opposition pour la tenue de deux manifestations publiques à caractère éminemment politique. Privilégiant le dialogue et la compréhension mutuelle dans la gestion de ce type de dossier, Kimbuta est allé droit au but dans les échanges directs avec les responsables politiques. Si en août 2014, le Front Populaire Contre la Révision de la Constitution de Lisanga Bonganga avait accepté de reporter sa marche vers la MONUSCO pour permettre au regroupement UDPS-ECIDE-UNC de tenir son meeting de la place Sainte Thérèse à N’djili, cette fois-ci il a simplement demandé et convaincu ces derniers, en toute équité, de laisser le groupe à Lisanga Bonganga s’exprimer aussi. Bien plus, le Gouv’ a aligné des arguments de droit et de gestion devant les responsables de l’Opposition pour asseoir la position de la Ville.
Premièrement, en sa qualité de responsable numéro 1 de la sécurité et de l’ordre public dans la ville de Kinshasa, il a le devoir légal de garantir la paix et la tranquillité publique des populations, pendant que les responsables politiques sont tenus d’assurer avant, pendant et après la manifestation, l’encadrement de leurs militants. C’est en substance le contenu de l’article 63 de la loi n° 08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux de la libre administration des provinces ainsi libellé: «Le Gouverneur de province représente le Gouvernement Central en province. Il assure, dans le cadre de l’intérêt national, le strict respect des lois et règlements de la République et veille à la sécurité et à l’ordre public dans la Province».
Deuxièmement, le Gouverneur a rappelé l’application par son autorité du respect des principes démocratiques dans l’appréciation du traitement égalitaire des partis politiques telle que cela ressort des dispositions de l’article 6 de la loi n° 001-2001 portant organisation et fonctionnement des partis et regroupements politiques. Cet article est ainsi libellé: «Les partis et les regroupements politiques exercent librement leurs activités politiques sur toute l’étendue du territoire national. Ils ont droit à un égal traitement par l’Etat et les services publics». Troisièmement, utilisant la métaphore comme il en a souvent l’habitude, Kimbuta a parlé du coût de l’encadrement des manifestations au regard des efforts entrepris par la Ville pour garantir la paix et la tranquillité publique.
En fait lorsque la Ville est impliquée dans la prise en charge sécuritaire d’une manifestation politique, c’est au moins l’équivalent de «quelques camions bennes remplis de moellons et caillasses destinés aux travaux de réhabilitation de certains chantiers routiers de la Ville qui sont sacrifiés». C’est dire que la Ville s’engage totalement dans le débat de la transparence démocratique et agit en conformité avec les principes de traitement égalitaire des partis politiques comme l’exige la loi. Quatrièmement, les effectifs de la Police appelés à sécuriser les lieux de manifestation ne pouvaient pas se déployer sur deux sites juxtaposés, ce qui rendrait inefficace la prise en charge sécuritaire des lieux. Clair. Le Gouv’ annonce son coup et son dispositif à l’avance. 
Réflexion
Depuis qu’il gère la Ville, Kimbuta veille de manière intelligente, réfléchie, rationnelle et professionnelle à répondre à toutes les requêtes relatives à l’organisation des manifestations politiques plongeant ainsi la capitale dans un climat d’entente cordiale entre les populations au-delà des convictions politiques de chacun. Tout le monde s’accorde à dire que Kimbuta a stabilisé le climat politique à Kinshasa mettant ainsi tous les acteurs politiques devant leurs responsabilités dans les actions qu’ils sont appelés à mener. «Avec Kimbuta, la Ville est tranquille», souffle un observateur. Il est loin le temps où la tenue d’une manifestation politique rimait avec casses, désordres et dérapages de tout genre. Ces temps là sont révolus.
C’est entre autres raison pour laquelle il est déplorable de constater qu’en dépit de l’invitation lui adressée par l’Autorité urbaine pour des échanges au sujet de la manifestation politique sollicitée, le regroupement UDPS-ECIDE-UNC et autres ait choisi de distribuer des tracts à travers la Ville appelant ses militants au rassemblement. Il vous souviendra qu’en août 2014, le même regroupement, surpris d’avoir été agréablement reçu par le Gouverneur de la Ville avec à la clé une autorisation formelle de manifestation -brandie comme un trophée à la télévision et dans les réseaux sociaux-, a tenu dans le calme son meeting à N’djili.
Pourquoi alors, cette fois ci, avoir recouru aux méthodes d’un autre âge pour appeler la population à manifester alors que formellement des échanges avec l’Autorité urbaine n’étaient pas encore engagés? S’agissait-il d’une fuite en avant? Y avait-il une volonté réelle de créer une psychose dans le chef de la population? Autant des questions, et bien d’autres encore, qui se posent pour connaître la véritable motivation de la distribution nocturne des tracts la veille de la tenue programmée du meeting. Dans tous les cas, la Police et les Services de Sécurité sont demeurés vigilants pour éviter toute perturbation de la sécurité dans la Ville pendant ce week-end. Lisanga, Moise Monidela et Mokia ont fait leur sortie sans inquiétude. Cette même vigilance est maintenue pour prévenir des situations analogues, assure-t-on à l’Hôtel de Ville.
 
A l’approche des échéances électorales, il est normal que les États-majors des partis politiques fourbissent les armes en préparant des stratégies multiformes pour espérer atteindre leurs objectifs respectifs. Tout cela est légitime. Les méthodes, elles, devraient et doivent demeurer légales. Le respect des lois et règlements en la matière ne devraient souffrir, dans leur application, d’une quelconque restriction. Ces principes démocratiques, Kimbuta en fait son cheval de bataille et veille à leur respect en vue de garantir la paix, la sécurité, l’ordre public pour les Kinoises et Kinois. Les arguments développés par le premier citoyen de la ville ont sûrement convaincu les responsables politiques de l’Opposition qui ont, sans doute, adhéré au schéma de la rationalité.
Au moment ou les esprits sont tournés vers les efforts de reconstruction du pays selon la vision maintes fois exprimée par le Chef de l’Etat, il est souhaitable que les responsables politiques versent une fois pour toute dans une Opposition de développement, celle qui privilégie les méthodes modernes de dialogue et de compréhension mutuelle dans la prise en charge des intérêts politiques de la population. La méthode Kimbuta fait ses preuves et son chemin…
YA KAKESA 

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