«Les informations que j’ai eues n’étaient pas correctes. Après que j’ai rencontré l’Abbé économe du Diocèse de Mbuji-Mayi et exploité les dossiers relatifs aux projets du FPI, j’avoue que j’ai été édifié. Je suis heureux d’être mis sur une bonne piste où j’ai vu les documents et les projets en détails. Je suis désormais enrichi. A notre rencontre, je donnerai à mes collègues de la Société civile des éléments plus convaincants», a déclaré l’abbé Pierre Kabamba Kantu wa Milandu qui, en même temps, a retiré sans pression ses propos accusateurs à l’endroit du FPI, selon lesquels il y aurait «surfacturation du coût des projets et maquillage des chiffres» dans les différents projets financés par le FPI dans le Kasaï Oriental, dans le cadre du programme présidentiel de lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités. Une rétraction qui intervient après la mise au point du FPI, le 27 juillet dernier.
A la faveur d’un point de presse tenu sur place à Mbuji-Mayi, la délégation du Fonds de promotion de l’industrie -FPI- conduite par le Directeur adjoint aux études, François Mpuila Mukendi, a, conjointement avec le directeur financier, Fifi Mobhe, et la secrétaire permanente de la cellule de gestion et de passation des marchés, Pascaline Mbotika, apporté des éclaircissements sur le processus d’aboutissement de ces projets. A en croire le team leader du projet, le coût des projets du Kasaï oriental dans le cadre du programme intérimaire de lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités n’est pas surfacturé, moins encore un maquillage des chiffres par le Fonds de promotion de l’industrie -FPI.
«Il s’agit bel et bien de la réhabilitation et de la construction de 6 ouvrages appelés petites infrastructures, de trois infrastructures sanitaires dont les Hôpitaux généraux de Référence de la Muya et de Kansele, ajouter à cela une unité de transfusion sanguine ainsi que trois infrastructures scolaires que sont une école à Kabeya Kamwanga, l’école primaire du 4 janvier et le Complexe scolaire Kalenda Mudishi», a précisé François Mpuila. Soucieux de clarifier les choses et dissiper tout malentendu, le team leader du projet, le Directeur adjoint aux études François Mpuila et ses collègues ont sollicité une expertise indépendante dans la procédure suivie par les projets afin d’apporter l’éclairage à toutes ces allégations.
Toutefois, au cours du point de presse, François Mpuila a précisé que la responsabilité du FPI est dans la mobilisation des fonds, et la subvention a été mise à la disposition de la province et du diocèse. «Je précise que sur base du coût indicatif, c’est la province et le diocèse qui ont choisi les entreprises qui exécutent les travaux. Le FPI se limite à l’apport des fonds», a-t-il souligné. Intervenant dans le même sens, la Secrétaire permanente de la Cellule de gestion des projets et Marchés publics a réfuté l’accusation de la surfacturation du coût des projets en mettant l’accent sur deux points: l’évaluation des coûts des projets et son identification.
«L’évaluation du coût de ces projets s’est faite en fonction des prix de Mbuji Mayi parce que nous voulons la visibilité sur terrain. C’est une clef pour le lancement de grands projets. Cette option nous fait gagner en temps. Lors de la mission précédente, nous avons demandé à la Fédération des entreprises du Congo/Kasaï oriental d’être prête à fournir le matériau parce que nous allons injecter les ressources dans l’économie locale, souci du Chef de l’Etat. Aussi, les approvisionnements doivent se faire sur place», a précisé Pascaline Mbotika.
Au cours d’un point de presse tenu lundi 26 juillet dernier, l’Abbé Pierre Kabamba, Président du Cadre de concertation de la Société civile du Kasaï Oriental -CCSC/K.OR- a accusé le FPI d’avoir «surfacturé le coût des projets et maquillé les chiffres» des projets financés par le Fonds de promotion de l’industrie.
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