«Pour faire face aux impératifs politiques et financiers, nous devons redimensionner notre personnel pour nous situer dans les limites de l’enveloppe mensuelle affectée aux salaires, au lieu de faire usage d’acrobaties financières nous ayant conduit à la paie par paliers pouvant s’étaler sur deux à trois mois avec pour conséquence le gonflement du passif de la Province vis-à-vis de ses agents», explique le gouv’ du Kongo Central
Coup de balai au gouvernorat de la province du Kongo central signé son gouverneur Jacques Mbadu Nsitu. Pour des motifs politiques, financiers et d’efficacité, le gouv’ a opéré un profond remaniement et un redimensionnement du gouvernement provincial. Ce remaniement, conforme à la Constitution et à la Loi n°08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces, a dégraissé l’effectif du cabinet du gouverneur qui passe de 10 à 4 membres suite à la suppression des postes de Directeur de cabinet et Directeur de cabinet adjoint. Et le gouvernement provincial passe de 10 à 6 membres. Le gouv’ Mbadu rassure, en plus, que cette restructuration va se poursuivre au niveau des services commis aux frontières dont le laxisme, dans la collecte des recettes, est à la base des mesures de redimensionnement.
La province du Kongo central entre dans une nouvelle configuration. Son gouverneur, Jacques Mbadu Nsitu, a opéré un coup de balai, procédant à un profond remaniement et un redimensionnement du gouvernement provincial pour des motifs politiques, financiers et d’efficacité. A l’annonce de cette nouvelle, le gouv’ Mbadu a laissé entendre qu’après 4 ans de cohabitation pacifique avec l’assemblée provinciale, le deuxième semestre de la quatrième année de son mandat n’a pas été de tout repos.
A la base, les manipulations politiciennes et l’immaturité de la classe politique de Kinshasa et du Kongo central, a martelé Jacques Mbadu. Cette tempête a emporté certains des proches collaborateurs du n°1 du Kongo central qui, après l’échec de déstabilisation de sa province, qualifie ces fils égarés de rebelles devant être traités avec des conséquences qui s’imposent.
Rabattement de l’enveloppe provinciale d’environ 50%
Dans le registre financier, Mbadu a expliqué: «les avantages financiers et matériels accordés aux animateurs de différentes institutions provinciales et à nos collaborateurs n’ont pas résisté devant l’ampleur de la crise financière qui a vu non seulement l’enveloppe provinciale rabattue d’environ 50% depuis avril 2016, mais en sus, les recettes additionnelles devant provenir de la DGR/KC n’ont pas pu amortir le choc financier». Face à cette baisse considérable des recettes de la province, le premier citoyen de l’ex-Bas Congo a estimé qu’il serait suicidaire de maintenir le niveau actuel de dépenses.
«Pour faire face aux impératifs politiques et financiers, nous devons redimensionner notre personnel pour nous situer dans les limites de l’enveloppe mensuelle affectée aux salaires, au lieu de faire usage d’acrobaties financières nous ayant conduit à la paie par paliers pouvant s’étaler sur deux à trois mois avec pour conséquence le gonflement du passif de la Province vis-à-vis de ses agents», a-t-il précisé.
Liant l’acte à la parole, le gouverneur Jacques Mbadu a pris ses responsabilités en signant samedi 26 avril 2017 une série d’édits ayant occasionné la reconfiguration de l’ex-Bas-Congo. Le premier acte juridique porte sur l’organisation et le fonctionnement du cabinet du gouverneur qui passe de 10 à 4 membres. «Les postes de Directeur de cabinet et Directeur de cabinet adjoint sont supprimés et seront assurés par un ministre près le Gouverneur de province ayant en même temps la charge des Finances», a-t-il révélé.
Purge drastique au gouvernement provincial
Le second édit a trait à la nomination de Mme Anne-Marie Tsasa Mbuzi et M, Léon Ngoy Mbikani, respectivement secrétaire général et secrétaire général adjoint. Selon l’esprit de sa décision, le secrétariat général a la charge de gérer l’administration des réunions du conseil des ministres, les questions juridiques et judiciaires, la bonne gouvernance et la protection du patrimoine.
Le gouvernement provincial n’a pas échappé à l’opération menée par le commandant Mbadu pour aérer les caisses du Kongo central. Autrefois composé de 10 ministres, le gouvernement compte désormais 6 membres. Sur les 10 anciens, seuls trois reviennent et sept s’en vont. Parmi les 7 figure le doyen Léonard Fuka Unzola qui, sur sa propre demande, a réintégré l’Assemblée provinciale.
Le gouv’ Mbadu a, par ailleurs, rassuré que les personnels politiques et d’appoint ayant quitté le gouvernement provincial recevront progressivement leurs arriérés de traitements ainsi que les indemnités de sortie de manière échelonnée sur une période raisonnable n’excédant pas la fin de l’année en cours. Il a, en plus, rassuré que cette restructuration va se poursuivre au niveau des services commis aux frontières dont le laxisme, dans la collecte des recettes, est à la base des mesures de redimensionnement. Ci-après l’actuelle équipe gouvernementale du Kongo central.
Laurent OMBA
Ministres | Attributions |
Maurice Vodikulwakidi Lumungi | Ministre près le gouverneur de province en charge des Finances et de l’Administration |
Mickael Lukoki Nsimba | Mines, Energie, Transports et Travaux publics |
Adolphe Sambu Mabiala | Budget, Economie, Fonction publique |
Félicien Mbedi ya Kitembidi | Administration provinciale, Ordre public, Décentralisation, Affaires coutumières et Justice |
Pierre Kabangu Nsalambi | Agriculture, Pêche, Elevage, Développement rural, Environnement, Conservation de la nature et Tourisme -Porte-parole du gouvernement- |
Florian Masaki Nzembele | Santé, Education, Culture, Arts, Sports et Loisirs -Porte-parole adjoint du gouvernement- |