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Mazembe: l’accord de survol est arrivé largement en retard

Le Tout-Puissant Mazembe a finalement obtenu, lundi 26 février, l’autorisation de survol pour son avion en partance vers l’Afrique du sud, en marge du match de la sixième et dernière journée de la phase des poules de la Champions league africaine. Une bonne partie de l’équipe a appris le nouvelle dans les airs, à bord d’un vol commercial, solution de rechange trouvée par l’administration des Corbeaux alors que le précieux sésame tardait à arriver depuis plus d’une semaine. «L’autorisation est arrivée largement en retard», a déploré mardi Frédéric Kitengie, secrétaire général du club. Celui-là même qui avait signé, au nom d’une club, une correspondance adressée au Premier ministre pour protester contre les «injustices» par Mazembe. Pour pallier le retard de cette autorisation, le club avait finalement réservé des places dans un vol commercial. Des dépenses supplémentaire qui ne «seront jamais remboursées».

Qualifié pour les quarts de finale de la C1, Mazembe s’est vu imposé un blackout par la chaine nationale pour son match de 5ème journée, samedi dernier à Lubumbashi face aux Égyptiens de Pyramids FC. «On recule d’un siècle», a fait remarquer Kitengie, dénonçant des pratiques médiévales, en vigueur avec le régime de Joseph Kabila pour faire mal au club de «l’opposant Katumbi».

Ralentir la machine pour faire mal à Mazembe

Loin d’être à son premier calvaire, le Tout-puissant Mazembe, club le plus titré de la RD-Congo et d’Afrique subsaharienne, paie les frais de son appartenance à Moïse Katumbi. Une situation aux saveurs du déjà vécu pour les Corbeaux. Katumbi devenu opposant de Kabila en 2015, les Corbeaux ont subi des traitements aux dernières heures du précédent régime. Avec l’arrivée de Félix Tshisekedi, la situation était redevenue normale avant de virer au cauchemar après l’annonce de la candidature de Katumbi à la présidentielle. L’année passée, le club a dû se produire en Tanzanie pour son match d’African football league faute au retard de l’administration à délivrer des visas de courtoisie aux responsables de la CAF et à l’équipe tunisienne d’Espérance. «On nous a promis -de délivrer ces visas-, mais on ne l’a jamais fait. Une fois que la CAF a délocalisé le match, les visa sont sortis, un peu comme par enchantement», s’est rappelé Kitengie.

Se sentant désormais comme «le mal aimé» du pays, Mazembe ne veut pas voir cette situation perdurer. Il en appelle notamment au Chef de l’État de ne pas se laisser entrainer par des «collaborateurs» qui pensent aider le chef mais le font sans intelligence, l’exposant ainsi à «la risée de tout le monde». Ce club de Lubumbashi espère que les autorités feront enfin la part des choses entre Katumbi politicien-opposant et Katumbi président de club. Kitengie rappelle que le combat politique du candidat à la dernière présidentielle «n’a rien à avoir avec le football» alors que Mazembre représente «fièrement et valablement» les couleurs de la RD-Congo. «Si vous voulez concourir avec Katumbi, organisez des élections libres et transparentes», a-t-il suggéré.

Dans cet «élan d’injustice», Mazembe est également depuis quelques années orphelins des dirigeants politico-sportifs qui sont aux abonnés absents pour ses matchs de Coupe d’Afrique. «Ils ne sont jamais là puisqu’ils sont peur de s’afficher avec Katumbi», croit savoir le secrétaire général du club. En attendant, l’avion du club devrait finalement décoller avec la deuxième délégation qui n’avait pas pu trouver des places dans le vol régulier. Le club affronte ce weekend les Sud-Africains de Mamelodi dans un match qui s’apparent déjà à une finale pour la première place du groupe. Un nul va suffire aux RD-Congolais.

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