Le sénateur Matata Ponyo est déterminé à en finir avec le duo Bahati-Mukolo qu’il accuse de comploter pour l’écarter de la prochaine présidentielle sous couvert d’un «simulacre» de procédure judiciaire. L’élu des élus du Maniema a annoncé avoir retiré sa confiance à Modeste Bahati, président du Sénat, et à tout son bureau alors que ce dernier a été saisi par le Procureur général près la Cour constitutionnelle pour autoriser des poursuites contre Matata Ponyo dans le cadre du dossier Bukanga-Lonzo.
«Ça fait deux ans que le président Bahati et le PG Mukolo se permettent de fouler aux pieds la Constitution de la République et toutes les lois en vue d’éliminer un candidat Président de la République», a-t-il dénoncé le mercredi 21 juin peu après avoir déposé une plainte contre Modeste Bahati à la Cour de cassation pour «atteintes aux droits garantis aux particuliers».
En fait, Matata Ponyo reproche à Bahati d’être de «mauvaise foi» et d’organiser des réunions pour «monter des complots» contre lui. 24 heures plus tard, Matata Ponyo a saisi la Cour constitutionnelle pour «récuser» le PG Mukolo qui, selon lui, «s’évertue à demander à des anciens ministres de témoigner» contre lui afin d’obtenir sa condamnation et l’éliminer de la présidentielle. Le PG Mukolo a saisi le bureau du Sénat le 16 juin, soit quelques heures après la clôture de la session de mars pour solliciter l’autorisation de l’ouverture d’une instruction à charge du sénateur Matata Ponyo dans le dossier Bukanga-Lonzo pour des faits survenus pendant son bail à la Primature.