Candidat du Front commun pour le Congo -FCC-, Emmanuel Ramazani Shadary est le seul présidentiable à avoir parcouru 25 provinces sur les 26 que compte la RD-Congo. Un record qui, selon Kikaya Bin Karubi, conseiller diplomatique du Président Kabila, le placerait en pôle position pour remporter la présidentielle reportée pour le 30 décembre 2018.
«Si observation impartiale de la campagne électorale il y a, il est clair que mathématiquement le FCC ainsi que son champion Shadary, le candidat n°13, supplante tout le monde», a déclaré Kikaya qui prend à contrepied le Comité laïc de coordination -CLC. Selon cette structure des laïcs catholiques, au vu de l’observation de la campagne électorale, aucunement Shadary ne peut être proclamé gagnant. Avis que Kikaya ne partage nullement. A ces allégations, il a rétorqué: «le CLC se trompe. Si Shadary va gagner, ce sera parce qu’il est seul à avoir fait une campagne sur tout le territoire et en quête des électeurs pas forcément des foules!».
Le conseiller diplomatique de Kabila conçoit cette déclaration du CLC comme une manœuvre ratée d’avance de la préparation d’une contestation électorale et une tentative censée forcer la main à la Commission électorale nationale indépendante -CENI.
«Faut-il comprendre que le CLC veut dicter les résultats des élections du 30 décembre avant même le choix des RD-Congolais?», s’est-il interrogé, non sans mettre exergue le record réalisé par Shadary que «nul autre candidat ni de CACH ni de Lamuka n’a su réaliser».
A scruter les propos de Kikaya, pendant que l’Opposition s’enlisait dans des négociations n’ayant abouti qu’à sa division, le FCC se mettait en branle pour mieux amorcer le dernier virage avant le vote. Kikaya a en plus fait remarqué que Shadary a battu campagne non que dans des villes pour faire du spectacle mais jusque dans le Congo profond. Ainsi, la victoire du candidat 13 est «mathématiquement une certitude».
Au CLC, un cadre du FCC a envoyé ce message: «Il faut que le CLC et leurs partenaires de l’Opposition se préparent à subir les conséquences de leurs revirements sur des sujets tels que machine à voter, reniement des signatures à Genève, et tout ça après avoir tué des vies en poussant les gens dans la rue. Ces morts ont des familles, et ils feront sentir leurs mécontentements dans les urnes à cette Opposition immature».
Tino MABADA
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