
Débuté mercredi 5 avril dernier, le débat sur la gestion de la Société nationale de l’électricité -SNEL SA- se poursuit toujours à l’Assemblée nationale. Invité par le bureau de la Chambre basse du Parlement à la suite de l’interpellation initiée par le député Prosper Bukasa qui l’accuse de mauvaise gestion de ce portefeuille de l’Etat, le Directeur général de la SNEL, Fabrice Lusinde wa Lusangi Kabemba, se trouve devant le feu rouge des députés. Les réponses de l’interpellé aux questions du député interpellateur ont laissé perplexes les élus nationaux qui tiennent à voir clair non seulement sur la gestion de l’entreprise mais surtout sur la desserte en électricité à Kinshasa et dans le Congo profond.
La qualité de l’électricité fournie à la population, le problème de la surfacturation, les délestages et les coupures intempestives dont les Kinois sont systématiquement victimes et la gestion quotidienne de l’entreprise sont autant des questions qui alimentent le débat à l’Assemblée nationale. En fait, en dépit des explications fournies par le Directeur général Fabrice Lusinde allant dans le sens de rencontrer les préoccupations soulevées par l’auteur de l’interpellation, les élus nationaux restent dans leur soif.
A la séance plénière du vendredi 7 avril, le décor du mécontentement des députés était planté. En réalité, la plupart ne jurent que sur son éjection à cause de sa mauvaise gestion. «La population n’est pas servie de manière optimale par la SNEL. Nombreux quartiers de la ville de Kinshasa souffrent pour avoir de l’électricité. Les délestages et coupures sont devenus monnaie courante en RD-Congo», ont déploré la plupart des députés intervenant au débat. D’autres ont soutenu clairement que la qualité de l’électricité fournie par la SNEL était mauvaise.
A voir la tendance qui se dégage dans l’Hémicycle est celle qui mènerait l’auteur de l’interpellation à transformer son initiative en une motion de défiance en vue de faire tomber le DG de la SNEL. C’est à l’issue de la poursuite du débat, ce lundi 10 avril, que l’on aura l’idée sur la suite du dossier.
DK