Le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a donné de la voix dimanche après la révélation, par courriers de la FEC interposés, de la mésentente entre le gouvernement et les importateurs des vivres frais sur les prix des produits de première nécessité devant très prochainement être mis en application. Le porte-parole du gouvernement a expliqué qu’il s’agit pour l’Exécutif de «s’assurer que le peuple bénéficie de la baisse des prix», après des soupçons de manipulation des valeurs déclarées à la douane.
Muyaya a fustigé le fait que les importateurs aient nargué le ministre de l’Economie en boudant, pendant près d’un mois, les invitations leur adressées pour des pourparlers autour de cette question. Les responsables des sociétés d’importation n’ont pas donné suite aux sollicitations du ministre quand ils n’ont pas envoyé à sa rencontre des subalternes, bafouant ainsi son autorité.
«Le dossier a été finalement proposé au Conseil des ministres qui en a pris acte. Le problème est désormais sur la table du Premier ministre, Chef du gouvernement, saisi, du reste, par les opérateurs économiques pour arbitrage. Ce sont nos partenaires. Le Premier ministre va les écouter ensemble avec le ministre de l’Economie. Il ne devra pas s’agir d’un chantage mutuel. Mais, il sera surtout question d’élaguer de la structure des prix certains éléments présentés comme des charges par les partenaires mais qui, de l’avis des experts du gouvernement, ne les sont pas en réalité», a ajouté le spokes-person du gouvernement, insistant sur le fait que les opérateurs économiques doivent soutenir, de par leur transparence et le respect des textes, les efforts du Président de la République tendant à améliorer le vécu quotidien de la population.
Tino MABADA
