Dossier à la UneNationPolitique

Marche de l’Opposition à Kinshasa : la Police se félicite, la CNDH enquête sur les bavures

L’Opposition politique sur l’initiative de Moïse Katumbi, Augustin Matata, Martin Fayulu et Delly Sesanga, a appelé à une marche le samedi 20 mai à Kinshasa. Cette marche n’a pas eu lieu comme prévue car, elle a été dispersée par la Police. Dans un communiqué rendu public le même samedi, la Police dit avoir veillé sur l’ordre public tandis que la Commission nationale de droit de l’homme -CNDH- a, de son côté, entamé des enquêtes sur les bavures enregistrées lors de cette marche afin de rétablir les responsabilités et sanctionner les responsables des dites bavures.

«Le Commissariat provincial de la Police ville de Kinshasa informe le public qu’il a déployé des milliers de policiers le samedi 20 mai 2023 pour encadrer et sécuriser les trois activités politiques organisées dans la ville: la marche des partis politiques ECIDE, Ensemble pour la République, ENVOL et LGD; la marche de la jeunesse de l’UDPS et le meeting de l’ACP au stade municipal de Masina», lit-on dans ledit communiqué signé par le Général Sylvano Kasongo.

Puis: «La marche de l’UDPS est partie du rond-point Ngaba jusqu’à Saint Raphaël de Limete sans heurts. Celle des 4 partis politiques dits de l’Opposition n’a pas respecté l’itinéraire donné par Son Excellence Monsieur le gouverneur de la ville. Au lieu de partir de la Place Sakombi, dans la commune de Ngaliema, jusqu’à la Place YMCA via l’avenue Kasa-Vubu, les responsables de ces partis ont tenté de débuter la marche depuis la commune de Lemba perturbant ainsi l’ordre public et exposant leurs militants au danger d’affrontement avec un parti rival. La Police a rétabli l’ordre public en demandant aux partis dits de l’Opposition de respecter l’itinéraire convenu avec l’autorité urbaine. Visiblement, ces derniers voulaient créer des incidents et provoquer des cas de mort d’hommes. De 09 heures à 14 heures, ils ont refusé d’écouter la Police qui s’est vue dans l’obligation de reconduire, sous bonne escorte, les organisateurs de ladite marche jusqu’au quartier GB en passant par By-pass, UPN et Kintambo».

Aussi le Commissariat provincial qui condamne fermement la violence d’où qu’elle vienne, établit le bilan provisoire ci-après: 6 machettes saisies entre les mains de certains manifestants manifestement drogués venus pour semer le chaos; 27 policiers blessés dont 1 est dans un état comateux et 3 grièvement par les projectiles lancés par les manifestants des quatre partis politiques ayant refusé de respecter l’itinéraire donné par l’autorité urbaine; 14 individus auteurs des actes de vandalisme contre le sous-Commissariat de Kianza qu’ils ont voulu incendier, ont été arrêtés; 1 journaliste blessée, agressée par une bande de manifestants surexcités; 2 véhicules Land cruiser de la Police caillassés.

«Trois policiers auteurs de brutalités contre les manifestants et sur un mineur sont arrêtés. Ces derniers seront déférés devant la justice militaire afin qu’ils répondent de leurs actes», a annoncé la Police précisant que les enquêtes sont ouvertes et se poursuivent sur d’autres cas de bavures qui pourront être signalés. Puis: «Le Commissaire provincial félicite, par ailleurs, les policiers qui se sont bien comportés durant cette opération pour leur professionnalisme et abnégation malgré les provocations des manifestants».

Mise au point de la CNDH

Pour sa part, dans son communiqué, la Commission nationale des droits de l’homme -CNDH- tient à informer l’opinion tant nationale qu’internationale que le communiqué de presse sans numéro de référence ni signature, publié dans les réseaux sociaux et relayé par certains médias est un faux d’autant plus que le président de cette institution et ses collègues sont sur terrain pour des entretiens d’une part et des enquêtes d’autre part.

«La CNDH se prononcera après avoir terminé cette phase cruciale des enquêtes pour que les responsabilités soient établies et que les auteurs des dérapages constatés répondent des leurs actes devant la justice RD-congolaise», a noté Paul Nsapu Mukulu, président de la CNDH, dans sa mise au point. Puis: «Enfin, la CNDH attire l’attention de tous et de chacun de ne pas faire foi au communiqué susmentionné et d’attendre l’issue des enquêtes en cours».

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page