Les griefs se sont accumulés contre l’autorité morale, accusée de cafouillages cette fois-ci par ses alliés transfuges de Limeté qui refusent d’être relegués au rang de simples spectateurs alors qu’ils constituent le plus important régiment des forces signataires de la charte de l’OR
Simples scènes de ménage ou turbulences avant le crash? Si le diagnostic est incertain, une chose est sûre: à l’Opposition Républicaine, l’incompréhension grandit entre l’Autorité morale et ses régiments. Après Lisanga, les élus UDPS haussent le ton. Ils chargent Kengo de peaufiner des stratégies en leur défaveur.
Léon Kengo wa Dondo, autorité morale de l’Opposition Républicaine, regroupement politique partenaire de la Majorité présidentielle aux Concertations nationales annoncé aussi dans le prochain gouvernement de cohésion nationale, a de plus en plus du mal à tenir ses troupes. Déjà confronté à la fronde menée par Jean-Pierre Lisanga, propre modérateur de la plate-forme mécontent de l’arrivée du RCD d’Azarias Ruberwa Manyiwa, Kengo doit cette fois-ci, faire face à la grogne relancée par ses alliés de l’UDPS, environ 20 députés conduits par l’intraitable Serge Mayamba, ancien mandataire de Tshisekedi à la présidentielle et député national élu de la Tshangu, à Kinshasa.
L’autorité morale a déjà tenté d’imposer une communication à sens unique à ses partenaires au mois de février dernier quand, réunis autour de sa personne, des sociétaires se sont vus remettre les recommandations des Concertations nationales et le document contenant son ancien projet de campagne, en plus d’un message énervant du genre «Nous tiendrons compte de l’expérience en ce qui concerne le gouvernement de cohésion nationale»! Alors que dans une négociation ou un partenariat politique les protagonistes n’obéissent qu’à la logique du rapport des forces, la colonne de l’UDPS, la plus grosse écurie de l’OR, a vite soupçonné un coup fourré et mis ses troupes en alerte. Un message de mécontentement assorti d’une menace de se désolidariser de Kengo est transmis au sénateur Michel Bongongo, l’un des sherpas du patron de l’OR. Saisi, Kengo vacille.
Il est obligé de mandater Bongongo pour prendre langue avec Mayamba et ses amis. La rencontre a lieu dans un Hôtel de Kinshasa. Chaleur! Le régiment UDPS, qui a su s’affranchir de l’emprise de Limeté à l’issue des législatives nationales, recadre vertement le missi dominici. Ses ténors font comprendre que l’UDPS, principale force de l’OR, a tout à perdre -crédit, prestige, virginité politique et côté populaire. Moralité: Kengo, leader de bureau, a tout à gagner non seulement en s’affichant avec eux mais aussi et surtout en se montrant correct vis-à-vis d’eux. Bongongo est rentré faire rapport au boss. Le lendemain, Kengo reçoit les Tshisekedistes. Redoutables, ils dévoilent leurs ambitions qu’AfricaNews n’a pas pu connaitre dans les détails. Kengo concède.
Nouvel Ultimatum
Les tourteraux ont regardé dans la même direction jusqu’au jour où les habitués des rencontres de l’OR sont surpris par l’intrusion de nouvelles figures. Notamment le bataillon de l’ADR de François Muamba, le RCD Ruberwa et son ami Moise Nyarugabo ainsi que de vieux dignitaires mobutistes qui ont toujours fait allégeance à Kengo. Si l’autorité morale a juré d’élargir son empire, ses alliés entrevoient la duplicité dans sa démarche. Soudain, les démons de suspicion et de division résurgissent. Jean-Pierre Lisanga Bonganga, le modérateur de l’OR, prend le premier la tête de la fronde en fustigeant ce ralliement. Simples scènes de ménage ou turbulences avant le crash? Si le diagnostic est incertain, une chose est sûre: à l’Opposition Républicaine, l’incompréhension grandit entre l’Autorité morale et ses régiments.
Voici qu’une crise de nerfs s’installe. Voici qu’elle s’intensifie avec la grogne des élus UDPS. Approché, Serge Mayamba, celui qui passe pour le porte-voix du groupe, tente de jouer à l’apaisement. Le Tshisekediste s’est assagi. Il sait désormais allier combat politique et diplomatie. Son commentaire passe plutôt pour une mise en garde: «Nous nous réjouissons de l’adhésion à l’OR de tous ceux qui ne nous prenaient pas au sérieux. Cette plate-forme est le fruit de beaucoup de sacrifices. Nous avons bravé des menaces en allant aux Concertations nationales et nous affranchissant de l’emprise des nôtres et nous ne voudrons jamais que des manœuvres sordides viennent briser l’élan de cohésion nationale». Les élus UDPS refusent donc d’être réduits au rang de simples spectateurs. Ils ont le sentiment qu’il y a comme un décalage entre les désirs et la réalité. Entre les promesses et la tournure des événements.
Voici qu’un ultimatum est relancé à Kengo. Le leader de l’OR a-t-il vraiment besoin de se saborder? Que non! Un petit effort de renseignement lui suffit pour apprendre qu’avec le retour à Kinshasa de Félix Tshisekedi, plusieurs fondateurs du parti tshisekediste s’activent pour obtenir le rapprochement entre les dissidents intégrés à l’OR, ceux restés à l’Assemblée nationale et Pétunias. Une indication de taille: la poignée des mains, le mercredi 16 avril dernier, entre les frères ennemis Serge Mayamba et Samy Badibanga, brouillés depuis plusieurs mois. La réunification des branches rivales de l’UDPS serait fatale à Kengo et à la dynamique de cohésion nationale.
AKM
Simples scènes de ménage ou turbulences avant le crash? Si le diagnostic est incertain, une chose est sûre: à l’Opposition Républicaine, l’incompréhension grandit entre l’Autorité morale et ses régiments. Après Lisanga, les élus UDPS haussent le ton. Ils chargent Kengo de peaufiner des stratégies en leur défaveur.
Léon Kengo wa Dondo, autorité morale de l’Opposition Républicaine, regroupement politique partenaire de la Majorité présidentielle aux Concertations nationales annoncé aussi dans le prochain gouvernement de cohésion nationale, a de plus en plus du mal à tenir ses troupes. Déjà confronté à la fronde menée par Jean-Pierre Lisanga, propre modérateur de la plate-forme mécontent de l’arrivée du RCD d’Azarias Ruberwa Manyiwa, Kengo doit cette fois-ci, faire face à la grogne relancée par ses alliés de l’UDPS, environ 20 députés conduits par l’intraitable Serge Mayamba, ancien mandataire de Tshisekedi à la présidentielle et député national élu de la Tshangu, à Kinshasa.
L’autorité morale a déjà tenté d’imposer une communication à sens unique à ses partenaires au mois de février dernier quand, réunis autour de sa personne, des sociétaires se sont vus remettre les recommandations des Concertations nationales et le document contenant son ancien projet de campagne, en plus d’un message énervant du genre «Nous tiendrons compte de l’expérience en ce qui concerne le gouvernement de cohésion nationale»! Alors que dans une négociation ou un partenariat politique les protagonistes n’obéissent qu’à la logique du rapport des forces, la colonne de l’UDPS, la plus grosse écurie de l’OR, a vite soupçonné un coup fourré et mis ses troupes en alerte. Un message de mécontentement assorti d’une menace de se désolidariser de Kengo est transmis au sénateur Michel Bongongo, l’un des sherpas du patron de l’OR. Saisi, Kengo vacille.
Il est obligé de mandater Bongongo pour prendre langue avec Mayamba et ses amis. La rencontre a lieu dans un Hôtel de Kinshasa. Chaleur! Le régiment UDPS, qui a su s’affranchir de l’emprise de Limeté à l’issue des législatives nationales, recadre vertement le missi dominici. Ses ténors font comprendre que l’UDPS, principale force de l’OR, a tout à perdre -crédit, prestige, virginité politique et côté populaire. Moralité: Kengo, leader de bureau, a tout à gagner non seulement en s’affichant avec eux mais aussi et surtout en se montrant correct vis-à-vis d’eux. Bongongo est rentré faire rapport au boss. Le lendemain, Kengo reçoit les Tshisekedistes. Redoutables, ils dévoilent leurs ambitions qu’AfricaNews n’a pas pu connaitre dans les détails. Kengo concède.
Nouvel Ultimatum
Les tourteraux ont regardé dans la même direction jusqu’au jour où les habitués des rencontres de l’OR sont surpris par l’intrusion de nouvelles figures. Notamment le bataillon de l’ADR de François Muamba, le RCD Ruberwa et son ami Moise Nyarugabo ainsi que de vieux dignitaires mobutistes qui ont toujours fait allégeance à Kengo. Si l’autorité morale a juré d’élargir son empire, ses alliés entrevoient la duplicité dans sa démarche. Soudain, les démons de suspicion et de division résurgissent. Jean-Pierre Lisanga Bonganga, le modérateur de l’OR, prend le premier la tête de la fronde en fustigeant ce ralliement. Simples scènes de ménage ou turbulences avant le crash? Si le diagnostic est incertain, une chose est sûre: à l’Opposition Républicaine, l’incompréhension grandit entre l’Autorité morale et ses régiments.
Voici qu’une crise de nerfs s’installe. Voici qu’elle s’intensifie avec la grogne des élus UDPS. Approché, Serge Mayamba, celui qui passe pour le porte-voix du groupe, tente de jouer à l’apaisement. Le Tshisekediste s’est assagi. Il sait désormais allier combat politique et diplomatie. Son commentaire passe plutôt pour une mise en garde: «Nous nous réjouissons de l’adhésion à l’OR de tous ceux qui ne nous prenaient pas au sérieux. Cette plate-forme est le fruit de beaucoup de sacrifices. Nous avons bravé des menaces en allant aux Concertations nationales et nous affranchissant de l’emprise des nôtres et nous ne voudrons jamais que des manœuvres sordides viennent briser l’élan de cohésion nationale». Les élus UDPS refusent donc d’être réduits au rang de simples spectateurs. Ils ont le sentiment qu’il y a comme un décalage entre les désirs et la réalité. Entre les promesses et la tournure des événements.
Voici qu’un ultimatum est relancé à Kengo. Le leader de l’OR a-t-il vraiment besoin de se saborder? Que non! Un petit effort de renseignement lui suffit pour apprendre qu’avec le retour à Kinshasa de Félix Tshisekedi, plusieurs fondateurs du parti tshisekediste s’activent pour obtenir le rapprochement entre les dissidents intégrés à l’OR, ceux restés à l’Assemblée nationale et Pétunias. Une indication de taille: la poignée des mains, le mercredi 16 avril dernier, entre les frères ennemis Serge Mayamba et Samy Badibanga, brouillés depuis plusieurs mois. La réunification des branches rivales de l’UDPS serait fatale à Kengo et à la dynamique de cohésion nationale.
AKM