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Lualaba : Muyej démissionne, Masuka doit tirer les conséquences

Richard Muyej Mangez Mans, jusqu’à preuve du contraire gouverneur de la province du Lualaba, a remis, le mardi 10 janvier 2023, sa démission au vice-Premier ministre de l’Intérieur et Sécurité, Daniel Aselo. Eloigné de la gestion de la province pendant deux ans, Muyej s’en va et laisse derrière lui un piège qui coince Fifi Masuka, arbitrairement autoproclamée gouverneur ai de Lualaba.

Cette dernière, aux gouvernales de 2019, a été la colistière de Muyej. Les deux ont été élus sur le ticket PPRD, qui les lie comme deux bébés siamois. Si médicalement, il est possible de les séparer, politiquement, cela est impossible sans marcher sur la Loi. Et ce, tant que de nouvelles élections ne seront pas organisées pour désigner le nouveau tandem pour diriger la province.

La conséquence logique et légale de la démission de Muyej est la chute automatique de Fifi Masuka du poste de vice-gouverneur de Lualaba pour être remplacée par le ministre préséant devant assurer l’intérim, ont soutenu des spécialistes en territoriale.

Pour des observateurs de la vie politique RD-congolaise, Muyej a créé la surprise en optant pour un schéma que Fifi Masuka et ses soutiens n’ont peut-être jamais envisagé quand ils se sont érigés en adversaires politiques du désormais ancien gouverneur de Lualaba.

La balle, dans cette affaire rocambolesque, rebondit dans le camp du vice-Premier ministre de l’Intérieur Daniel Aselo. Lui qui n’a cessé de jurer de servir la RD-Congo conformément à la vision du Président de la République en faveur de l’érection d’un état de droit au pays, a l’occasion de faire preuve de respect des textes.

«Si la RD-Congo est réellement un état de droit, le ministère national de l’Intérieur, l’Assemblée provinciale et le vice-gouverneur ne devraient pas tarder à tirer les conséquences», ont martelé les mêmes observateurs. Pour d’autres, ils ont dit tirer la leçon selon laquelle «est pris, qui croyait prendre».

Il y a deux ans, l’Inspection générale des finances -IGF- avait publié un rapport faisant état d’un détournement d’USD 400 millions qui serait orchestré par Richard Muyej. Dans la foulée de la publication de ce rapport, l’ancien ministre de l’Intérieur, aussitôt revenu d’Afrique du Sud, où il a été en soins médicaux, a été rappelé à Kinshasa. Retenu dans la capitale, Muyej n’a plus jamais retrouvé cette province qui, sous son aile, avait entrepris son vol vers l’émergence avant de stagner.

LOI

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