Pour le M23, sieurs Eric Badege, Innocent Kaila, Baudouin Ngaruye, Innocent Zimunda et Jean-Marie Runiga, tous déjà cités dans d’autres dossiers de crime contre l’humanité, feront face à la justice internationale pour répondre de leurs crimes impitoyables
Ils sont nombreux individus et entités qui se sont singularisés dans le recrutement des enfants mineurs, qu’ils forment comme distributeurs de la mort à l’est de la RDC. Crime imprescriptible par les lois tant nationales qu’internationales. Du coup, ces initiateurs des enfants au métier le plus ignoble qui puisse exister sur cette terre des hommes ne peuvent être considérés comme interlocuteurs valables pendant qu’ils sont attendus devant la Cour pénale internationale. Dans ce réseau des recruteurs des enfants soldats se trouve en peloton de tête, le fameux M23. C’est avec raison si certaines langues se posent la question de savoir si, au moment où les FARDC récolent un franc succès au front, est-il encore opportun de se rasseoir à Kampala en face des gens de nouveau indexés pour leur négation criminelle de valeurs universelles de l’humanité et instrumentalisés par des pays limitrophes bien identifiés au vu et au su de la communauté internationale, la même ayant reçu mission de punir ceux qui recrutent les enfants soldats.
La Mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo –MONUSCO- a rendu public, le 23 octobre 2013, un rapport accablant des groupes armés qui se sont distingués dans le recrutement des enfants dans leurs rangs afin de servir de chair à canon ou d’en faire des tueurs à gage. Ce qui constitue à n’en point douter un des plus graves crimes contre l’humanité, susceptible d’être sanctionnés par la justice tant nationale qu’internationale.
D’après ce rapport onusien intitulé en anglais « Child recrutement by armed group in DRC, from january 2012 to august 2013 », les recrutements massifs et éhontés des mineurs pour le métier des armes à l’Est de la République démocratique du Congo sont l’œuvre des groupes armés Nyatura, très actifs dans les territoires de Walikale, Masisi et Kalehe, des FDLR qui, pour rappel, est constitué des éléments des ex-Forces armées rwandaises déversées en terre congolaise depuis 1994 après la prise du pouvoir au Rwanda par l’Armée patriotique rwandaise de Paul Kagame, l’actuel président rwandais ; et du M23, un mouvement déclaré Forces négatives et groupe terroriste respectivement par les Chefs d’Etat des pays membres de la Conférence internationale de la Région de Grands Lacs -CIRGL.
Drame humanitaire
S’adressant à la Nation, le mercredi 23 octobre 2013 devant la Parlement réuni en Congrès, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange a, dans son discours, épinglé que «la violence persistante, du fait de groupes armés agissant comme bras séculiers de certaines puissances étrangères, est à la base d’un drame humanitaire sans noms dans le territoire de Nyirangongo au Nord-Kivu.»
Cette triste réalité se cristallise aujourd’hui notamment à travers le sombre tableau que les branches spécialisées de la MONUSCO ont dressé sur la manière dont les enfants sont initiés à distribuer la mort et à semer la désolation par les faits des adultes qui créent et dirigent des groupes armés, et contre lesquels les sanctions devraient être sans appel.
Des caciques du M23 dans les lignes de mire
Aujourd’hui, presque défait par la puissance de feu des éléments des FARDC, le M23 est ses principaux mentors multiplient des gesticulations pour tenter de survivre sur le terrain au moment où la justice internationale a déjà mis en branle son épée de Damoclès contre tous ceux qui, sous le fallacieux prétexte de guerre, se sont mis en marge de principes et lois internationaux en posant des actes imprescriptibles tels que le recrutement des enfants, des mineurs, dans des entreprises guerrières.
La communauté internationale, jouant à l’avant-gardiste comme lui reconnaît la charte, ne s’est pas fait attendre, en ce qui concerne la RD-Congo, de lister tous ceux qui, au nom de leurs groupes respectifs se sont adonnés, à cœur joie, au recrutement des petits enfants dans les rangs de leurs milices.
Pour le M23, sieurs Eric Badege, Innocent Kaila, Baudouin Ngaruye, Innocent Zimunda et Jean Marie Runiga, tous déjà cités dans d’autres dossiers de crime contre l’humanité, feront face à la justice internationale pour répondre de leurs impitoyables actes qui, en réalité sont une honte pour le monde moderne.
Quid de la poursuite des pourparlers de Kampala
Secret de polichinelle! Le monde entier est bien édifié que ce que l’on appelle M23 est en réalité un mouvement créé et alimenté en armes, hommes et stratégies par le Rwanda et l’Ouganda dont la main qui tient la marmite n’est plus à chercher. Pour les mieux avisés de la politique de la région des Grands Lacs, ils se rappelleront bien que nombre d’épaules galonnés dans les artères du pouvoir rwandais sont des mineurs ou mieux des enfants soldats d’hier qui avaient accompagné Paul Kagame à la conquête du pays, armes à la main, sans éthique ni état d’âme. Des mêmes causes produisant des mêmes effets, ses lieutenants récidivent la stratégie avec la bénédiction du maître en puisant dans une jeunesse inconsciente, c’est-à-dire les enfants mineurs, dans le but de réaliser les desseins va-t-en guerre, en se souciant le moins de la nature criminelle de leurs actes.
Pour le moment, il se fait que la plupart de personnes citées dans ce rapport de la MONUSCO participent aux pourparlers de Kampala, dans la délégation d’un M23 qui perd de plus en plus du terrain sur les lignes de front face aux FARDC. Après la reprise de la localité de Kibumba, verrou du M23 à quelques kilomètres de Goma, l’ambassadeur du Rwanda aux Nations-Unies, Gasana, a fait état de menaces de Kigali de faire intervenir ses forces spéciales en RD-Congo prétextant la tombée des obus des FARDC en territoire rwandais -sic. Simple poudre aux yeux, d’autant plus que tout le monde le sait et le rapport des experts de l’ONU le certifie aussi que des troupes de l’armée de Paul Kagame, avec armes et munitions, combattent depuis toujours contre les FARDC sous le label du M23, et que cette menace du diplomate rwandais ne peut être autrement perçu que comme une insulte à l’endroit même des Nations-Unies.
Est-il encore opportun de se rasseoir à Kampala en face des gens de nouveau indexés pour leur négation criminelle de valeurs universelles de l’humanité ?
Liste des individus et entités sujets frappés par les mesures imposées par les paragraphes 13 et 15 de la Résolution 1596 de 2005 de sécurité des Nations-Unies, renouvelé au paragraphe 3 de la Résolution 2078 de 2012
Badege Eric -M23-
Iyamuremye Gaston -FDLR-
Kaina Innocent -M23-
Makenga Sultani -M23-
Mbarushimana Callixe -FDLR-
Mudacumura Sylvestre -FDLR-
Mugarugu Leodomir -FDLR-
Mujyambere Leopold -FDLR-
Murwanashyaka Ignace -FDLR-
Musoni Straton -FDLR-
Ngaruye wa Myamuro Baudouin -M23-
Nsanzubukire Félicien -FDLR-
Ntawunguka Pacifique -FDLR-
Nzeyimana Stanislas -FDLR-
Runiga Jean-Marie -M23-
Zimurinda Innocent -M23-
YA KAKESA