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Le Tribunal de Commerce/Gombe interdit toute vente du patrimoine de LAC-SARL

Tous ceux qui avaient des visées sur le riche patrimoine immobilier de la compagnie aérienne nationale, doivent se rendre à l’évidence que LAC-SARL n’est pas à vendre comme une vulgaire marchandise sur la place du marché
Lorsque les «Surdoués» de l’Exécutif national ont levé l’option de procéder à la liquidation de la compagnie aérienne nationale, ils s’attendaient à mener rondement leur affaire sans coup férir. Dans la précipitation et sans prendre les précautions d’usage en matière de respect des lois internes ainsi que des traités et accords internationaux ratifiés par la RD-Congo, ils ont foncé tête baissée dans la mêlée. Le «Léopard volant» est l’un des rares transporteurs aériens dans la région à disposer d’infrastructures techniques de base, d’équipements et de matériels requis pour exploiter dans le respect des normes édictées par l’Organisation de l’aviation civile internationale -OACI- et l’Association internationale des transporteurs aériens -IATA. LAC-SARL regorge d’un imposant patrimoine immobilier -bâtiments, villas, parcelles, terrains, etc.- et des structures de ventes implantées dans toutes les provinces de la RD-Congo ainsi qu’en Afrique. Le catering, le centre de maintenance et les ateliers techniques, le centre de formation, le centre médico-social, la menuiserie, l’imprimerie et divers autres ateliers spécialisés font l’objet de beaucoup de convoitise de la part de nombreux exploitants aériens, opérateurs économiques, acteurs politiques qui préfèrent évoluer dans l’ombre d’où sont décochés leurs coups bas meurtriers. Voici que le Tribunal de Commerce de la Gombe, dans son verdict, vient d’interdire toute vente du patrimoine de LAC. Les travailleurs s’en réjouissent.
La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre en début de semaine. Elle s’est répandue comme une traînée de poudre dans toute la ville à travers les ondes des médias, provoquant des réactions diverses dans les milieux socioprofessionnels. Dans le cercle des prédateurs tapis dans l’ombre, nombreux sont ceux qui s’arrachent les cheveux à l’idée de laisser filer entre les doigts une mine d’or, à moindre frais, pourtant à portée de main.
Tous ceux qui avaient des visées sur le riche patrimoine immobilier de la compagnie aérienne nationale, doivent se rendre à l’évidence. LAC-SARL n’est pas à vendre comme une vulgaire marchandise sur la place du marché. Pendant ce temps, les travailleurs de cette société ne cessent d’élever des prières vers le Seigneur, car la justice sociale est possible dans ce pays.
LAC-SARL respectueuse des normes de l’OACI et de l’IATA
L’opinion se souviendra que le «Léopard volant» est l’un des rares transporteurs aériens dans la région à disposer d’infrastructures techniques de base, d’équipements et de matériels requis pour exploiter dans le respect des normes édictées par l’Organisation de l’aviation civile internationale -OACI- et l’Association internationale des transporteurs aériens -IATA.
LAC-SARL regorge d’un imposant patrimoine immobilier -bâtiments, villas, parcelles, terrains, etc.- et des structures de ventes implantées dans toutes les provinces de la RD-Congo ainsi qu’en Afrique. Le catering, le centre de maintenance et les ateliers techniques, le centre de formation, le centre médico-social, la menuiserie, l’imprimerie et divers autres ateliers spécialisés font l’objet de beaucoup de convoitise de la part de nombreux exploitants aériens, opérateurs économiques, acteurs politiques qui préfèrent évoluer dans l’ombre d’où sont décochés leurs coups bas meurtriers.
Lorsque les «Surdoués» de l’Exécutif national ont levé l’option de procéder à la liquidation de la compagnie aérienne nationale, ils s’attendaient à mener rondement leur affaire sans coup férir. Dans la précipitation et sans prendre les précautions d’usage en matière de respect des lois internes ainsi que des traités et accords internationaux ratifiés par la RD-Congo, ils ont foncé tête baissée dans la mêlée.
Le commun des mortels avait la conviction que les agents et cadres de LAC-SARL allaient se présenter à l’échafaud en victimes expiatoires, à l’image des gladiateurs romains quand ils saluaient l’empereur Auguste César en ces termes: «Ave Caesar. Morituri te salutant!». Les travailleurs de la compagnie aérienne nationale qui ont rendu d’éminents services à la nation congolaise pendant plusieurs décennies, sont des «morituri» d’un genre particulier.
Le Tribunal de Commerce/Gombe coupe l’herbe sous les pieds des prédateurs
Refusant de se laisser malmener par certains jouisseurs obnubilés par l’esprit de lucre et la transformation des droits des «aviateurs» en faveurs, les agents et cadres de LAC-SARL se sont pris en charge, conformément aux recommandations pertinentes de M’zee Laurent Désiré Kabila. Ils ont mis à profit la batterie d’instruments juridiques à leur portée pour porter cette affaire non seulement devant toutes les institutions de la République, mais aussi et surtout devant les cours et tribunaux.
Le Tribunal de Commerce de la Gombe qui est réputé pour son indépendance dans la distribution de la justice, a examiné en profondeur les revendications des travailleurs de la première compagnie aérienne nationale. Devant le danger encouru par le patrimoine immobilier exposé à l’appétit vorace de beaucoup de prédateurs sans scrupules, en attendant de se prononcer sur le fond, le Tribunal de Commerce de la Gombe a pris la courageuse décision d’interdire au comité de liquidation, du reste illégal, de procéder à une quelconque vente ni aliénation des biens de LAC-SARL.
Ainsi donc, tombent en désuétude tous les avis au public balancés dans les colonnes des journaux de la place annonçant avec pompe la vente d’une partie du patrimoine immobilier de LAC-SARL dans la ville province de Kinshasa. La logique voudrait que ce comité de liquidation qui n’a plus de raison d’être, soit purement et simplement dissout pour rejoindre les recommandations pertinentes du Sénat.
Il y a quelques semaines, les différents soumissionnaires qui se sont procurés les cahiers de charges moyennant paiement de USD 500, ont été invités au siège social de cette entreprise pour procéder à l’ouverture des enveloppes contenant les prétentions des uns et des autres en vue de ne retenir que les offres les mieux disant.
Le Gouvernement de la République parmi les acheteurs potentiels des biens de LAC-SARL
Le quart des soumissionnaires qui s’est pointé à Air terminus, a dû se mordre les doigts. Le maître des céans ainsi que les «liquidateurs» extérieurs ont pris la poudre d’escampette et brillé par une absence notoire, abandonnant d’autres fils-maison à la honteuse besogne de la présentation des excuses, faute de quorum -hum! Ceux qui commençaient déjà à bâtir des châteaux en Espagne, ont quitté les lieux sur les chapeaux de roue, ressassant en leur for intérieur la mésaventure vécue par les dirigeants de RawBank à la suite de l’achat de la parcelle d’Air terminus pourtant conclu dans le strict respect des procédures en la matière.
Jusqu’à ce jour, les soumissionnaires scrutent vainement l’horizon pour une éventuelle invitation à une séance similaire. Voilà que le Tribunal de Commerce vient de couper l’herbe sous les pieds d’un grand monde. Parmi les soumissionnaires figure le Gouvernement de la République très intéressé par l’achat des infrastructures techniques, équipements et matériels qu’il devrait céder à l’autre transporteur aérien… Suivez mon regard.
Des pétroliers, de grands opérateurs économiques membres de la Fédération des entreprises du Congo -FEC- et de la COPEMECO, etc. se retrouvent dans la course des repreneurs de la dépouille supposée de LAC-SARL, une entreprise dans laquelle l’Etat unique propriétaire n’a plus investi il y a plus de 25 ans et qui trouve un réel plaisir à précipiter sa mort.
Maintenant que cet épouvantail vient d’être enlevé, que peut-on encore espérer? Les cadres de LAC-SARL, membres de l’ONG de défense des droits des travailleurs de cette compagnie, ne vont pas par quatre chemins. Ils croient dur comme fer en la relance de leur entreprise qui dispose de plusieurs atouts qu’il convient d’exploiter rationnellement.
Le Gouvernement tenu d’arrêter toutes les entraves au bon fonctionnement du «Léopard volant»
Au-delà des infrastructures tant convoitées ci-haut citées, LAC-SARL a, dans sa gibecière, un Boeing 737-200 acquis sur fonds propres grâce aux sacrifices des seuls travailleurs et mandataires. Réhabilité dans les ateliers techniques d’EAS à Perpignan en France, ce moyen courrier qui répond aux normes JAR de l’Union européenne et à toutes les contraintes techniques et opérationnelles exigées par l’OACI, est cloué au sol à l’Aéroport international de N’Djili suite au refus politique du ministre des Transports et Voies de communication.
Si cette compagnie n’a jamais connu, dans son exploitation commerciale pendant plus de 50 ans, un accident ayant causé mort d’homme, cela ne découle point du fruit du hasard, mais d’une politique rigoureuse du respect des normes sur tous les plans. LAC-SARL est également pourvue d’un important fonds de commerce et d’un personnel doté de grandes compétences et expertise avérée que tous les opérateurs aériens tant nationaux qu’extérieurs se disputent. Comme la plupart d’entre eux s’approche de la retraite et tenant compte de la spécificité de ce domaine de haute technologie interdit à toute aventure, ils ont concocté un programme ambitieux de mise à la retraite sélective et progressive de tous ceux qui sont considérés comme des «majors». Ces derniers, dans un temps n’excédant pas 18 à 24 mois, doivent former concomitamment la relève pour maintenir la compagnie ainsi que le personnel aux standards internationaux.
Les recommandations pertinentes des Concertations nationales -octobre 2013- et celles du Sénat -juin 2015- constituent autant d’éléments probants pouvant asseoir la conviction du Gouvernement dans l’accélération du processus de la réhabilitation, la modernisation et la relance de LAC-SARL.
Le Gouvernement doit suffisamment prendre de hauteur pour arrêter toutes les entraves au fonctionnement normal de cette entreprise. Pendant des décennies, l’Etat RD-congolais s’est largement servi de sa compagnie aérienne nationale sans contrepartie. Or propriétaire unique, l’Etat doit protéger les intérêts de son instrument désigné régulièrement bradés au profit des transporteurs privés et étrangers. Comme client privilégié, il lui revient d’honorer ses dettes vis-à-vis de LAC-SARL. Comme pouvoir organisateur, il doit se garder d’affaiblir sa compagnie tout en barrant la route à l’afflux d’opérateurs véreux d’où qu’ils soient.
Mise en place d’un leadership crédible, responsable et avisé
La remise à flot du «Léopard volant» passe par la mise en place d’un leadership crédible, responsable et avisé doublée d’une réelle volonté politique. LAC-SARL peut rebondir à tout moment à travers la conclusion d’accords de partenariat matériel et financier gagnant-gagnant avec des investisseurs potentiels et crédibles qui pullulent dans le secteur et qui n’attendent que le premier pas de l’Etat unique propriétaire pour accompagner LAC dans sa relance.
La RD-Congo peut disposer de plus d’une compagnie aérienne nationale, le tout dépend des objectifs assignés à chacun des transporteurs aériens. L’un peut exploiter le réseau domestique, l’autre les liaisons interafricaines et intercontinentales, un troisième full cargo, etc.
C’est le cas notamment en République du Congo qui dispose d’Air Congo et Equatorial Congo Airlines, Ecair. L’Afrique du Sud opère avec South African Airways et South African Express. La France compte sur les services d’Air France et Transavia. En Allemagne, Lufthansa exploite aux côtés d’Eurowing. Aux Emirats Arabes Unis, Emirates et FlyDubaï travaillent en parfaite synergie.
Tino MABADA  

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