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La bêtise katangaise…

Les Maï-Maï Bakata Katanga, ici lors d'une irruption à Lubumbashi
Les Maï-Maï Bakata Katanga, ici lors d’une irruption à Lubumbashi
Le démon de sécession et d’élimination physique des autorités établies hantent toujours l’esprit de certains leaders katangais depuis la tragédie de Patrice Emery Lumumba. Et voici qu’aujourd’hui, ils tentent de cracher sur la mémoire de M’zee Laurent Désiré Kabila, en malmenant le pouvoir de son fils. Ça frise la trahison
Le Katanga. On en reparle. Pas toujours en bien, mais très souvent, en mal. Dans sa dernière livraison en ligne, le site www.jeuneafrique.org jette un véritable pavé dans la mare, en évoquant un rapport confidentiel des experts de l’ONU sur la situation sécuritaire en RD-Congo, où d’éminentes personnalités katangaises, non des moindres, sont citées comme des soutiens des milices Ba Kata Katanga.
Si ce mouvement qui opère dans le Nord-Katanga se renforce jusqu’à prendre des formes inquiétantes et opérer au grand jour, c’est parce qu’il reçoit du soutien de certains notables du coin, analyse le journal Jeune Afrique dans son édition électronique. Le rapport, transmis au Conseil de sécurité, n’a pas encore été débattu, apprend-on. Crédible? Jeune Afrique a tendance à l’affirmer en évoquant le sérieux même des membres de l’équipe de l’ONU ayant concouru à l’élaboration dudit rapport. L’heure est grave, il n’y pas de fumée sans feu.
Au drôle soutien militaire du Rwanda et de l’Ouganda successivement au MLC, au RCD, au CNDP et, il y a peu, au M23 neutralisé en novembre 2013 par l’armée RD-congolaise avec l’appui de la Brigade d’intervention de l’ONU, s’ajoutent les soupçons ravivés sur l’appui de certains cadres politico-militaires de l’Ex- Shaba aux « Ba Kata Katanga» en swahili qui signifie couper le Katanga, thèse très répandue au Sud du pays et qui rappelle les moments douloureux ayant suivi l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale. Le Katanga a été la première province à prôner son indépendance pour s’ériger en un pays à part entière. C’était la sécession katangaise concoctée par Moise Tshombe.
Pendant que les efforts des autorités sont tournés vers la pacification du pays après la défaite infligée au M23 et à leurs parrains, le pan de voile se lève pour dénoncer un complot qui se trame contre la République. Il s’agit de l’ampleur que prend le mouvement Ba Kata Katanga. Selon les fins limiers du site www.jeuneafrique.org, le Ba Kata Katanga bénéficie du soutien de certaines personnalités du coin bien implantées dans les arènes politiques. Les noms sont cités sans complaisance. Le rapport est déjà déposé sur la table su Conseil de sécurité de l’ONU et sera bientôt discuté et rendu public.
Il y a péril en la demeure, il faut doubler de vigilance. Les RD-Congolais ont encore frais en mémoire les attaques ciblées du 30 décembre 2014 à Kinshasa -RTNC, Etat-major général des FARDC et l’aéroport international de N’djili, à Lubumbashi et Kolwezi au Katanga et à Kindu au Maniema, dans lesquelles un Katangais, Mukungubila, est également mis en cause. Une situation qui met mal en point le Raïs, lui-même fils du terroir.
Le Kivu mis à part, depuis 2001, l’année où Kabila est arrivé au pouvoir, jusqu’à ce jour, les principales tentatives de renversement du régime joséphiste n’ont été concoctées et menées que par les Katangais. Eric Lenge, Mukungubila par deux fois, Gédéon Kyungu…que des poignards dans le dos du Raïs. Ce qui est plus embêtant, c’est le fait que les Nations Unies se saisissent aujourd’hui de l’affaire Ba Kata Katanga. Une énième bêtise, une énième honte pour le Katanga et les Katangais.
Les mêmes personnes, membres influents du clan Lubakat, déjà citées dans un rapport préliminaire  de la MONUSCO au lendemain de l’attaque de la ville de Lubumbashi par les militants Ba Kata Katanga, sont aujourd’hui éclaboussées par un rapport des experts de l’ONU. Mais toutes nient. Embarrassant! Lisez plutôt jeuneafrique.org.       

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