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Isidore Kwandja: les ennuis judiciaires commencent, le Ministère public requiert devant le Tribunal de commerce de Gombe la restitution sous 48h de 250.000 dollars retirés frauduleusement du compte First Bank du restaurant «Chez Le Ralph»

A Paris, Maître Éric Moutet, l’avocat du groupe français Civilia Sasu, envisage de porter plainte contre la RDC et le CNJF pour le litige des ambulances en même temps qu’il apprête des mises en demeure en vue de faire rentrer dans leurs droits ses clients Didier Tshiyoyo et les membres des comités 1 et 2 de la Francophonie…

A cause d’un deal louche avec le Comité national des Jeux de la Francophonie -CNJF-, représenté par son Directeur national, Isidore Kwandja, le restaurant «Chez Le Ralph» poursuit en justice First Bank pour une affaire de retrait indue et non autorisée de 250.000 dollars virés dans le compte de son manager par le CNJF. Cette somme représente l’acompte de la facture de livraison de la bouffe pendant les Jeux de la Francophonie de Kinshasa. Mardi 5 septembre au Tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe, les parties ont présenté leurs moyens de défense. Le ministère public a requis la restitution, sous 48 heures, de la somme principale de 250.000 dollars, le paiement des dommages-intérêts ainsi que la condamnation ferme de First Bank pour cette pratique qui frise le «vol» et le «blanchiment d’argent».

Selon Maitre Gilbert Tshibangu, avocat du restaurant «Chez Le Ralph», l’inévitable condamnation de la banque expose le CNJF, à travers son directeur Kwandja, susceptible d’être poursuivi pour faux et usage de faux, alors que le restaurant envisage des actions judiciaires contre ce dernier s’il ne paie pas dans un délai raisonnable le solde lui dû. Contre Kwandja, une autre action judiciaire est en gestation devant les juridictions françaises, cette fois-ci pour le dossier des ambulances commandées auprès du groupe français Civilia SASU.

Au téléphone mardi, Maître Eric Moutet, avocat de Civilia SASU, a condamné la mauvaise foi du Directeur Isidore Kwandja, rappelé l’expiration de la mise en demeure lui adressée et affirmé que l’affaire sera désormais portée devant une juridiction française. Dans une mise en demeure transmis le 15 juin dernier, Me Moutet avait menacé «d’assigner l’État RD-congolais devant la juridiction compétente en recouvrement du montant principal, des intérêts, des frais de procédure et des honoraires d’avocats» dans l’affaire portant sur la non-exécution du contrat n°015/CNJF/DNJ/CGPMP/2023 relatif à la fourniture de 11 ambulances entièrement médicalisées, 15 défibrillateurs mobiles automatiques, 100000 masques Chirurgicaux, 20000 masques FFP2, 2000 blouses médicales, 2000 boites de gants nitrile, 500 litres de gel hydro alcoolique pour l’organisation des IXèmes Jeux de la Francophonie de Kinshasa.

Plus de deux mois après l’expiration de 15 jours et à l’absence d’une réaction de la partie RD-congolaise, le groupe français semble déterminé de passer à l’acte. Également avocat du haut représentant honoraire Didier Tshiyoyo et deux premiers comités des Jeux de la Francophonie, Moutet a également annoncé une incessante mise en demeure qu’il compte lancer contre l’Organisation internationale de la Francophonie -OIF-, le gouvernement de la RD-Congo et le CNJF pour recouvrer les droits de ses clients, notamment des arriérés de salaires, primes et indemnités de sortie évaluées autour de 2 millions de dollars.

«Nous allons naturellement saisir des juridictions compétentes en Europe et en République démocratique du Congo si rien n’est fait par l’OIF, le gouvernement de la République démocratique du Congo et le CNJF, dans le sens de respecter la charte de cette organisation internationale et les droits de mes clients», a menacé Maître Moutet. Décidément, le comité Kwandja parait criblé de tous parts alors que la sommation à payer, le procès du groupe français et la mise en demeure des comités précédents viennent compléter un tableau déjà rempli avec les récentes affaires des véhicules immatriculés au nom des tiers et d’autres véhicules saisis par la patrouille financière de l’Inspection générale des finances -IGF- au poste frontalier de Lufu.

Natine K.

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