C’est une riposte contre la récente mise en garde de Paris adressée au président Kabila, soupçonné de vouloir violer la Constitution pour rester au pouvoir.
Le gouvernement RD-congolais a accusé mardi le chef de la diplomatie française Jean Marc Ayrault d'”encourager les extrémistes” dans ses déclarations demandant au président congolais Joseph Kabila de respecter la Constitution de la République démocratique du Congo et de ne pas se représenter à la présidentielle.
“Après avoir allumé le brasier en encourageant les extrémistes, il évacuera ses compatriotes et laissera les Congolais se débrouiller”, a déclaré à l’AFP Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement, en réaction aux propos du ministre français des Affaires étrangères sur la crise politique en RD-Congo sur la chaîne TV5 Monde.
“La sollicitude du ministre Ayrault pour la RDC devient suspecte”, a ajouté
Lambert Mende, parce qu’elle “rappelle les interférences qui ont créé le chaos en
Libye”.
“Aujourd’hui, la RDC a plus besoin de consensus que de ces invectives
inutiles”, a-t-il poursuivi, indiquant qu’à ce jour, “la France n’a pas
apporté un seul franc pour les élections en RDC”.
Le mandat du président Kabila, au pouvoir depuis 2001, arrive à son terme le 20
décembre. La Constitution lui interdit de se représenter, mais le chef de
l’État ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste alors que le scrutin
présidentiel apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.
La RD-Congo a connu les 19 et 20 septembre une explosion de violences -qui ont
fait au moins 53 morts, dont quatre policiers, selon l’ONU- liées au report
de la présidentielle qui devait se tenir cette année.
La commission électorale de la RDC -CENI- projette d’organiser la
présidentielle fin 2018 arguant des contraintes logistiques pour justifier ce
report.
La majorité, une frange minoritaire de l’opposition et une fraction de la
société civile qui prennent part aux travaux du “dialogue national” en vue
d’élections apaisées en RD-Congo négocient depuis samedi un accord politique en vue de fixer “par consensus” la date de la présidentielle.
En conclave mardi à Kinshasa, le “Rassemblement” des forces politiques et sociales autour de l’opposant
historique Étienne Tshisekedi, qui boude le “dialogue national”, tenait son conclave mardi à Kinshasa en vue de proposer une “feuille de route de sortie
de crise” née de la réélection contestée de Kabila en 2011 dans un scrutin
entaché d’irrégularités.
Avec AFP
Lire aussi :
http://www.africanewsrdc.com/la-une/2016/10/04/france-ayrault-mettent-kabila-garde.html
2 minutes de lecture