Dossier à la UnePolitique

Kinshasa : Le meeting de Sesanga interdit, Envol accuse Mboso

La mesure est tombée à quelques heures du grand rassemblement, le premier pour l’ex-sociétaire de l’Union sacrée loin de ses bases. Son camp a fait des raccordements avec le triste épisode de son altercation verbale avec le président de l’Assemblée nationale en pleine plénière qui taraude encore les esprits…

C’est une nouvelle entorse à l’Etat de droit. Le grand meeting de Delly Sesanga à Camp Luka n’a pas eu lieu, la faute à une interdiction tardive de l’autorité urbaine. Pourtant, le décor était déjà planté pour ce premier grand test populaire de l’élu de Luiza loin de ses bases. Dépité, il a dénoncé une «dictature» alors que ses militants et sympathisants ont aperçu l’ombre de Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, derrière cette décision du gouverneur Ngobila.

A les en croire, le speaker de la Chambre basse s’évertue à réinstaurer les pratiques dictatoriales de Mobutu dont il fut un des lieutenants. L’altercation entre les deux hommes lors de la dernière plénière de l’Assemblée nationale est pour eux une preuve irréfutable de la désinvolture de Christophe Mboso.

Dimanche dans la matinée, des jeunes arborant fièrement les couleurs de la Convention pour la République et la démocratie -CRD-, formation politique de Mboso ont envahi le terrain Camp Luka pour y brûler et saccager des pancartes, banderoles et autres effigies installées en marge du meeting de Delly Sesanga. Pire, certains de ces fauteurs de trouble ont envoyé des messages de menaces à Sesanga, lui promettant l’enfer en cas de maintien du meeting. Des actes de barbarie qu’ont dénoncé plusieurs cadres d’Ensemble présents sur les lieux.

Pour eux, ce n’est ni plus ni moins que de la provocation, ils ont promis de tirer toutes les conséquences. «Mboso confond les époques. Il a non seulement pris l’Assemblée nationale en otage mais maintenant il envoie ses acolytes saboter notre meeting et son complice Ngobila a interdit l’activité. C’est regrettable pour un pays qui prône l’état de droit. Si c’est cette image que Tshisekedi a réservé pour le pays, alors c’est regrettable et nous en tirerons toutes les conséquences», a vociféré un cadre Envol dans des propos rapportés par «Ouragan.cd».

Dandjes LUYILA

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page