Le ministre provincial de l’Emploi et travail de la ville de Kinshasa, Jésus-Noël Sheke, a tapé du poing sur la table, face aux multiples accidents de travail enregistrés dans les chantiers de construction. Depuis le début de l’année, une centaine de décès ont été enregistrés dans divers chantiers disséminés dans la ville et plus de 1.500 accidents ayant occasion des dégâts corporels ou psychologiques. «Il est temps de mettre fin à tout ça», a fait savoir le ministre provincial de l’Emploi et travail. Pour Jésus-Noël Sheke, ces drames sont, pour la plupart, dus à la «négligence» et au non-respect de la réglementation. Il a annoncé en même temps la publication imminente d’une circulaire qui «garantit la sécurité des travailleurs et des ouvriers dans les chantiers». Cette circulaire, attendue dans les prochains jours, va surtout «rappeler les normes sécuritaires en la matière et envisager des sanctions pour ceux qui ne vont pas se conformer».
Pour le patron du secteur de l’emploi à Kinshasa, la sécurité des travailleurs et des ouvriers passent avant tout car, a-t-il expliqué, la vie n’a pas de prix. «La santé et la sécurité des personnes sont deux éléments essentiels à prendre en compte sur n’importe quel chantier de construction», a insisté Jésus-Noël Sheke pour qui les employeurs devraient obligatoirement veiller à la sécurité de leurs travailleurs sur le chantier. «L’employeur doit mettre en place des moyens d’information, de prévention et de formation», a-t-il insisté. En se pliant à cette obligation, chaque employeur va permettre aux travailleurs d’être informés sur les règles et les consignes sur les chantiers. «J’insiste ici sur l’utilisation des équipements des équipements de protection. Ce, conformément à la réglementation congolaise», a tempêté Sheke.
De son côté, le travailleur va être sensibilisé pour plus de responsabilité, car étant responsable de sa vie et dans une moindre mesure responsable de la vie des ses collègues au chantier. Ils sont ainsi censés respecter les instructions en matière de sécurité.
Sanctions en vue
Pour faire respecter la législation, Jésus-Noël Sheke prévoit des mesures coercitives. Les sanctions prévues vont du paiement des amendes et pénalités à la fermeture du chantier. Loin d’être un coup dans l’eau, les mesures annoncées par le ministre kinois de l’Emploi et qui seront formalisées dans une circulaire visent à réglementer un secteur où règne une certaine anarchie. Jésus-Noël Sheke prévoit de déployer sur terrain une brigade mixte composée des inspecteurs urbains du travail, l’Urbanisme et des Travaux publics pour se rassurer et contrôler l’application des normes et sécurités établies par la loi.
Tout sauf un cheveu dans la soupe, ces mesures entrent également dans le volet sécurité et prévoyance sociale du programme d’actions du gouvernement provincial.