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RDC : Derrière Mumba, la cible était Kabila

Selon certains analystes, la cible ultime derrière ces démarches sécuritaires était, potentiellement, l’ancien Président Joseph Kabila, sur fond de la grande implosion de la coalition FCC-CACH

Nevers Mumba, membre de l’Opposition politique en Zambie, a été cueilli par les services de sécurité de la RD-Congo alors qu’il était en séjour à Kolwezi, dans la province de Lualaba. Sur place à Kolwezi, Mumba aurait rencontré l’ancien Président Joseph Kabila, qui séjourne depuis le 11 décembre 2020 dans la capitale du cobalt. Selon VOA, la résidence du politicien zambien a été encerclée par les forces de sécurité RD-congolaises avant qu’il ne soit arrêté et transporté manu militari de Kolwezi à Lubumbashi.

«J’étais venu pour un voyage d’affaires avec mes associés. Une fois sur place, le pavillon où j’étais logé a été encerclé par des hommes armés, qui m’ont conduit de Kolwezi à Lubumbabshi, où j’ai été interrogé pendant cinq heures», a relaté l’opposant zambien à la faveur d’un entretien avec VOA. Les agents consulaires de la Zambie n’ont pas été autorisés à lui rendre visite. Nevers Mumba, chef de file de New Hope Movement for Multi-Party Democracy of Zambia, dit avoir été relâché lundi sur ordre de Kinshasa, précisément du Président Félix Tshisekedi.

«Le Président est une de mes connaissances, et c’est grâce à lui que je n’ai pas été emmené en prison, mais on m’a plutôt ordonné de rester à l’hôtel», a-t-il déclaré. Puis: «Je m’estime heureux de pouvoir rentrer chez moi et voir ma femme et mes enfants avant de me lancer dans la campagne pour la présidentielle de 2021». L’opposant zambien a dit être victime de la montée des tensions politiques en RD-Congo pendant qu’une certaine opinion estime que la vraie cible derrière cette opération a été Joseph Kabila. Seulement, les flics ont raté la coche.

Dans le camp des mouvements de défense des droits de l’homme, l’on peine à comprendre l’acte d’arrêter une personnalité telle que Mumba parce qu’elle a rencontré le Président de la République honoraire. «Du point de vue des principes du droit, aussi bien le Zambien que l’ancien Président Kabila, tous deux, ont le droit de se rencontrer et même de discuter de la politique dans la région, y compris critiquer comment vont les choses en Zambie ou en RDC», a soutenu l’avocat Hubert Tshiswaka Masoka, directeur général de l’Institut de recherche en droits humains -IRDH-, ONG basée à Lubumbashi, martelant que «Kabila est libre de rencontrer qui il veut».

LOI

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