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Kinshasa: financé par FPI, le laboratoire de recherche en agrumiculture inauguré

Construit grâce au financement du Fonds de promotion de l’industrie -FPI-, le Centre de recherche en agrumiculture – CERAGRU- a été inauguré, samedi dernier dans la commune de la N’sele, par le Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat, André Wameso. Cet appui financier du FPI a permis la modernisation de ce Centre par l’acquisition de serres appropriées dans la Commune de la N’Sele. Le but est de protéger les jeunes plantules en pépinière contre les bio-agresseurs, et l’implantation d’un mini laboratoire spécialisé, garantissant la qualité des plantes et fruits produits tout comme celle des sols. Présent à cette cérémonie, le Directeur général adjoint du FPI, Martin Widjilowu, a inscrit son intervention dans le cadre de la matérialisation de la vision du Chef de l’Etat qui veut la revanche du sol sur le sous-sol.

Grâce à l’appui financier du Fonds de promotion de l’industrie, le laboratoire du Centre de recherche en Agrumiculture -CERAGRU- a été inauguré, samedi 03 décembre dernier, par André Wameso, Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi. Accompagné du Directeur général adjoint du FPI, Martin Widjolowu et d’autres invités de marque, le Directeur de Cabinet adjoint du Chef de l’Etat a procédé à la coupure du ruban symbolique. Le financement du FPI au CERAGRU ASBL a servi à la modernisation de ce centre par l’acquisition des serres appropriées dans la Commune de la N’Sele, dans la périphérie de Kinshasa. Cela, afin de protéger les jeunes plantules en pépinière contre les bio agresseurs.

Ces fonds ont également servi à la construction d’un mini laboratoire spécialisé pour garantir la qualité des plantes et fruits produits tout comme celle des sols. Ce centre de recherche, qui est l’unique en agrumiculture, compte doter la RD-Congo des plantations d’agrumes rentables et durables pour impulser la production des fruits de qualité et formaliser l’émergence d’une filière agrumicole pour lutter contre l’importation des fruits.

Pour le président du comité de gestion et fondateur du CERAGRU, François Mbilo Bompate, la RD-Congo, avec ses étendus de terre arables, doit être capable de produire des fruits localement et le jus des fruits pour contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations. «Nous sommes partis d’un constat. Il y avait un diagnostic au départ que nos chercheurs ont fait sur les plantations existantes, qui sont toutes décimées. Sur la situation des citrus, des agrumes dans les villages, c’est pratiquement que nous sommes arrivés à la conclusion qu’il n’y a pas de plantations, mais que ce sont les cultures des cases dans les villages et qu’il n’y avait pas non plus de suivi. Ces cultures que l’on trouve dans les pays ne sont pas issues d’une bonne base. C’est-à-dire un bon matériel qui donne un bon rendement. Dans les pays il y avait un matériel qui est scientifiquement appelé le Roulement et qui date de l’époque coloniale. C’est-à-dire 60 ans après complètement dégénéré», a fait savoir François Mbilo.

Et d’ajouter : «donc, à partir de ce constat, nous avons décidé de commencer à produire du matériel végétal. Et c’est ainsi que vous voyez maintenant ce qui est dans les serres. Nous avons commencé, nous avons produit ces matériaux, nous les avons testés dans des plantations. Mais maintenant, avec les laboratoires et la biotechnologie, nous allons produire 1,7 million en cinq ans. 1 700 000 des plantules lancées en plantation, cela signifie que le pays pourra planter près de 4 000 hectares. Impulser la production d’agrumes et avoir les plantations d’agrumes dans le pays, c’est ce que nous visons. C’est notre mission. C’est vraiment de doter la République de champs d’agrumes à perte de vue».

A ce jour, le CERAGRU a déjà livré plus de 26 milles plantes greffées dans plusieurs plantations représentant un équivalent de 65 hectares et cela pour 25 fermiers du pays. Cette production locale aura aussi l’avantage de créer des emplois et permettra au pays d’économiser des devises allouées à l’importation des fruits.

Modèle pour la jeunesse RD-congolaise

Au regard des réalisations palpables sur le terrain, le Directeur général adjoint du FPI a exprimé sa satisfaction quant à la matérialisation de ce projet qu’il qualifie de modèle pour la jeunesse RD-congolaise. Martin Widjilowu a, par ailleurs, invité d’autres scientifiques qui ont des projets de recherche bancable à approcher le FPI qui appuie aussi la recherche appliquée au pays. «Il faut dire que c’est l’une des missions du FPI, celle de soutenir la recherche scientifique. Vous venez de voir le laboratoire que nous avons fourni. C’est fabuleux ce que nous venons de voir comme outil. C’est un laboratoire vraiment moderne et de dernière génération. C’est une fierté pour le FPI d’avoir financé un tel laboratoire. Nous en sommes vraiment fiers et nous sommes heureux de pouvoir réaliser ce que le Chef de l’Etat attend de nous dans sa vision de voir l’agriculture être mise au premier plan et que nous utilisons le sol plus que le sous-sol. Nous avons également demandé au directeur de ce laboratoire de le garder précieusement car il ne servira pas seulement aux champs ou à la multiplication des cultures mais aussi aux jeunes qui veulent faire diverses expériences et faire des recherches. Nous les invitons à se rapprocher du CERAGRU pour leur apprentissage», a-t-il indiqué, avant de souligner que ce projet constitue une invitation qui doit stimuler l’attention des chercheurs, des agriculteurs et les institutions financières du pays autour des problèmes que rencontre l’agriculture en RD-Congo.

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