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Kalehe: le gouvernement établit le bilan à 401 morts

La catastrophe naturelle qui s’est produite dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 mai dernier à Kalehe, province du Sud-Kivu, a été au cœur d’un briefing qu’a animé lundi dernier, le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe. En clair, cette situation catastrophique est due à des fortes pluies diluviennes qui se sont abattues sur Bushushu et Nyamukubi, groupement de Mbinga Sud, territoire de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, faisant des inondations meurtrières qui ont entraîné des éboulements de terrain et des coulées de boue, et ce, avec comme autres conséquences plusieurs dégâts matériels.

Juste le temps de faire le point de cette situation par rapport à son bilan qui s’est considérablement alourdi -401 morts- le porte-parole du gouvernement a fait état des dispositions qu’ont prises les autorités RD-congolaises pour parer au plus pressé, annonçant que «la situation est gérée dans sa globalité par le gouvernement».

A cet effet, l’on se souviendra qu’une fois au parfum de ce drame, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a dépêché, dimanche 07 mai dernier, une importante délégation gouvernementale et des députés nationaux en vue d’apporter un appui humanitaire au gouverneur de cette province, Théo Ngwabidje Kasi, dans la gestion de cette catastrophe.

Toujours comme déjà discuté vendredi 05 mai au Conseil des ministres, le Chef de l’Etat a également décrété lundi une journée de deuil national, avec tous les drapeaux mis en berne en mémoire des personnes décédées. Et ce n’est pas tout car, dans le même souci de gérer comme il se doit ce dossier, l’Exécutif national s’est engagé à enterrer à partir de ce mardi, toutes les personnes ayant péri dans ce drame.

Dans le même temps, la recherche des personnes disparues se poursuit, tandis que les blessés et autres accidentés continuent à être transférés à Bukavu pour une prise en charge médicale beaucoup plus responsable, a laissé entendre le ministre Patrick Muyaya. Il n’a pas manqué de faire mention d’une messe d’actions de grâce qui avait été dite à Kinshasa, pour montrer que «nous sommes un seul peuple». Et de souligner en outre que «si une partie du corps a mal, c’est tout le corps qui en souffre».

Au stade actuel, la délégation gouvernementale qui est sur place à Kalehe, fait un travail de terrain, avant de revenir à Kinshasa avec ses conclusions pour en faire part au gouvernement qui pourrait prendre des mesures supplémentaires à ce sujet. Mais pourquoi faut-il toujours que le gouvernement soit pris au dépourvu par des catastrophes naturelles? A interrogé un journaliste citant aussi le cas de l’irruption volcanique de Nyirangongo.

«Les catastrophes, on ne sait pas quand elles arrivent et personne ne peut les prévoir, l’essentiel, c’est notre promptitude à réagir à de telles situations chaque fois qu’elles se produisent», a martelé Patrick Muyaya.

Pour revenir au drame, le patron de la Communication et il a également informé les professionnels des médias de la détermination du gouvernement à tout mettre en œuvre pour la gestion globale de la situation. A toutes les opérations déjà annoncées s’ajoutent les dispositions à prendre pour prévenir d’éventuelles épidémies qui pourraient surgir dans la région, à la suite de la manipulation de certains corps en décomposition. Vu le nombre de morts et l’ampleur des dégâts enregistrés, l’orateur principal de cet échange avec la presse n’a pas hésité de qualifier cette situation comme étant «une catastrophe humanitaire sans précédent».

Comment ne pas soutenir une telle thèse dès lors que le bilan initial qui n’était que d’une centaine de morts, a été largement revu à la hausse. 401 au lieu de 167, et avec partout des immeubles, centres de santé, écoles et autres édifices publics complètement détruits.  «Le gouvernement fait tout ce qui est de son pouvoir pour gérer la situation», a laissé entendre Patrick Muyaya.

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