Convaincu de l’importance de ce dialogue comme voie de sortie de l’actuelle crise, le président de la délégation de l’Alternance pour la République chez le groupe de soutien à la facilitation, Franck Diongo a exigé l’abandon de ce qu’il qualifie des poursuites judiciaires fantaisistes et arbitraires à l’endroit de Moïse Katumbi
Le groupe de soutien à la facilitation a entrepris d’échanger avec différents acteurs politiques RD-congolais. Le but est de converger les vues afin d’aplanir les divergences. Vendredi 5 août 2016 au siège de l’Union africaine -UA-, c’était le tour de la délégation de l’Alternance pour la République -AR-, plate-forme membre du Rassemblement des forces politiques et sociales pour le changement dont Etienne Tshisekedi est le président du comité des sages. Conduisant la délégation, Franck Diongo Shamba, premier vice-président de l’AR en charge des questions politiques, électorale et sécuritaires, a, au cours d’un entretien de quelque une heure, réitéré la position de sa plate-forme. En plus de faire siens les préalables posés par Etienne Tshisekedi, Franck Diongo a exigé la participation de Moïse Katumbi à ce dialogue. «Nous avons réitéré la position du Rassemblement. Nous avons rappelé des préalables tels que l’abandon des poursuites judiciaires fantaisistes et arbitraires à l’encontre du candidat président déclaré, Moïse Katumbi», a insisté le radical Diongo.
Le groupe de soutien à la facilitation composé de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies -ONU- pour la région des grands lacs Saïd Djinnit, des représentants de la MONUSCO Maman Sidiku, de l’Organisation internationale de la Francophonie -OIF-, de l’Union européenne -UE- et de l’UA a échangé avec une délégation de l’AR conduite par Franck Diongo composée du président de CONADE Moïse Moni Della, le SG de ECCO Philipe Evoloko, le SGa du PNB et autres. Formel, le président du Mouvement lumumbiste progressiste -MLP- n’a pas ergoté. Il a rappelé à ce groupe de soutien que l’organisation de l’élection présidentielle dans le délai, le respect de l’esprit de la résolution 2277, la libération des prisonniers politiques, l’ouverture des médias fermés, la fin de dédoublement des partis politiques, l’inopportunité du comité préparatoire, la transformation du groupe de soutien en comité de facilitation et tant d’autres sont autant des préalables qui peuvent, une fois rencontrés, permettre à la RD-Congo de sortir de l’impasse. Pour le président national du Mouvement progressiste lumumbiste, il n’y a aucune divergence entre le Rassemblement et l’AR. «Nous sommes membres du Rassemblement et nous avons réitéré la position de cette plate-forme née du conclave de Genval à Bruxelles. Nous avons rappelé l’irrévocable récusation d’Edem Kodjo. Déjà, avant d’accepter l’invitation de ce Groupe de soutien, nous avons exigé la non-participation de Kodjo aux échanges. Après lui avoir expliqué pourquoi Kodjo ne pouvait discuter avec nous, le groupe de soutien a répondu favorablement à notre requête», a-t-il révélé. A en croire ses propos, la confiance et la crédibilité du facilitateur désigné par l’UA sont totalement écornées. D’où l’importance du changement de statut du Groupe de soutien, exhorté d’arrêter d’être un simple observateur mais de devenir membre à part entière du comité de facilitation. Pour Franck Diongo, c’est par respect à la communauté internationale que sa plate-forme a accepté l’invitation du groupe de soutien qui veut tout simplement aider les RD-Congolais.
Convaincu de l’importance de ce dialogue comme voie de sortie de l’actuelle crise, le président de la délégation de l’Alternance pour la République chez le groupe de soutien à la facilitation, Franck Diongo a exigé l’abandon de ce qu’il qualifie des poursuites judiciaires fantaisistes et arbitraires à l’endroit de Moïse Katumbi. En un mot comme en mille, quant à la participation au dialogue, l’AR reste au Rassemblement.
Barick BUEMA
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