Aux États-Unis, où il séjourne depuis le vendredi dernier pour participer aux Assemblées de printemps du Groupe de la Banque mondiale, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a eu d’intenses activités à la faveur desquelles il a multiplié des plaidoyers.
Il a inauguré ces plaidoyers au cours d’une conférence animée vendredi autour du thème: «The road to investment, peace and security in the DRC», entendez: «La route vers l’investissement, la paix et la sécurité en RDC».
Organisée par Africa center Atlantic council, cette conférence a été l’occasion pour le ministre Fwamba de mettre en lumière les différentes opportunités d’affaire offertes par la RD-Congo pour des investissements rentables grâce à l’assainissement de l’environnement des affaires, rendu possible par le leadership du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi.
L’argentier RD-congolais a profité de cette tribune pour vendre une image plus reluisante de la RD-Congo, souvent associée à des crises économiques et aux conflits armés. Il n’a cependant pas ignoré la guerre d’agression provoquée dont le pays est victime de la part du Rwanda. Plutôt, il a rassuré que mettre fin à cette entreprise belliqueuse rwandaise constitue l’une des priorités du gouvernement RD-congolais.
Le ministre des Finances, Doudou Fwamba, est par ailleurs revenu sur les performances économiques accomplies depuis un certain temps par la RD-Congo. Notamment, l’achèvement d’un programme historique avec le FMI -une première pour le pays-, la réduction de l’inflation à 15% contre une prévision de 23%, la révision à la hausse du taux de la croissance, passé de 5,4% à 6%.
Pour consolider et améliorer ces performances, Doudou Fwamba a rappelé la nécessité de la diversification de l’économie. D’où son appel à investir dans de nombreux domaines au pays de Tshisekedi comme celui de l’énergie, de la santé, de l’éducation, etc. Au-delà d’un simple appel, le ministre Doudou Fwamba a démontré combien le gouvernement a entrepris de mener une lutte sans merci contre la corruption et autre antivaleurs pour favoriser et impulser le développement du pays.
Peu après cette conférence, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a échangé avec une délégation d’Afrexim Bank.
Avec ses hôtes, l’argentier national a discuté sur la manière dont cette institution bancaire peut s’y prendre pour accompagner le gouvernement RD-congolais dans le financement des infrastructures à construire.
Les deux parties ont en outre évoqué la problématique de la garantie bancaire de la Zone économique spéciale de la RD-Congo et de la Zambie ainsi que de l’usine des batteries électriques.
Par ailleurs, l’infatigable Doudou Fwamba, le même vendredi, a conduit la délégation RD-congolaise dans une réunion présidée par la vice-présidente de la Banque mondiale. Le ministre d’Etat au Budget, Aimé Boji, et le ministre des Ressources hydrauliques, Teddy Lwamba, ont fait partie de cette délégation RD-congolaise à cette réunion ayant permis au ministre des Finances de rappeler l’engagement du gouvernement de son pays en faveur des réformes visant la réduction de la pauvreté et qui concernent les infrastructures, la santé, l’éducation et l’énergie.
Le ministre a également mis l’accent sur l’importance d’affecter les futurs financements de la Banque mondiale aux infrastructures routières de qualité, afin de faciliter la circulation des personnes et des biens et d’accélérer la diversification de la croissance économique.
Il a en outre rappelé l’importance de l’Appui budgétaire attendu cette année, pour lequel des efforts sont fournis pour remplir tous les déclencheurs convenus.
L’équipe de la Banque mondiale a félicité la partie RD-congolaise pour les travaux techniques réalisés dans le cadre de cet appui budgétaire et souligné l’importance du programme économique en cours de négociation ainsi que de la finalisation d’un cadrage macroéconomique. Elle a également exhorté la RD-Congo à intensifier ses efforts pour sortir de la liste grise du GAFI. En réponse, le ministre des Finances a informé de la présence de délégués du CENAREF à Paris et d’une réunion prochaine avec le Département du Trésor américain pour examiner la situation de la RD-Congo vis-à-vis du GAFI.
Par ailleurs, la Banque mondiale a évoqué certains projets prioritaires, notamment ceux relatifs au numérique pour l’interconnexion en milieu rural, avec une enveloppe de 500 millions de dollars, visant à digitaliser le processus de collecte des recettes aux niveaux national et provincial.
En marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-botayi, a échangé samedi avec le directeur du département Afrique du Fonds monétaire international, Abebe Aemro Selassie, sur deux nouveaux programmes, à savoir: la Facilité élargie de crédit et sur la Facilité élargie de résilience et de durabilité.
A travers ces deux programmes, le gouvernement pourrait mobiliser jusqu’à 2,5 milliards de dollars américains, à raison de 1,5 milliard de dollars américains sur trois ans au titre de la Facilité élargie de crédit -FEC- et 1 milliard de dollars américains pour le programme au titre de Facilité pour la résilience et la durabilité -RST.
Pour la toute première fois de l’histoire et c’est même la grande particularité de ce nouveau programme, Doudou Fwamba Likunde Li-botayi a sollicité auprès du FMI, au nom du gouvernement RD-congolais, qu’une quotité de ce financement soit orientée vers des projets d’investissement publics, lesquels auront un effet positif sur le vécu quotidien des populations et contribuer ainsi à la réduction de la pauvreté.
La RD-Congo compte étendre la couverture santé universelle déjà opérationnelle dans certains coins du pays mais aussi assurer la prise en charge du nouveau-né, la mise en place de la gratuité de l’enseignement secondaire, la construction des infrastructures pour la libre circulation des personnes et des biens, l’utilisation des terres arables pour une agriculture saine et autres projets d’intérêt capital.
Le FMI exprime clairement sa volonté de s’engager avec la RD-Congo au vu de ses prouesses et réformes engagées.
«L’équipe du FMI se dit satisfaite de cette collaboration et fière de la réputation dont jouit actuellement la RD-Congo et promet d’apporter des réponses par rapport au programme d’investissement présenté par la partie congolaise», a conclu Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du Fonds monétaire international.
Le gouvernement RD-congolais était représenté à cette rencontre de haut niveau par le ministre d’État en charge du Budget, la gouverneure de la Banque centrale du Congo, Malangu Kabedi, ainsi que les experts du secteur financier de plusieurs structures de la République.