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Funa: Muyaya bat le rappel des troupes pour Fatshi

Le ministre de la Communication, candidat n°476 aux législatives nationales à Funa et n°41 à la députation provinciale pour Bandalungwa, a fait le bilan de son action à l’Assemblée nationale et au gouvernement, non sans prier la population de lui faire à nouveau confiance pour continuer à être son «porte-parole»

La veille du lancement officiel de la campagne électorale, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a battu le rappel de ses troupes en perspective des joutes électorales du 20 décembre prochain. Samedi 18 novembre au Carrefour des jeunes, dans la commune de Kalamu, à Kinshasa, Muyaya, devant ses électeurs, a prêché le vote en faveur de Félix-Antoine Tshisekedi, candidat n°20 à la présidentielle. C’était à la faveur d’une rencontre, baptisée «Le Bilan», avec un échantillon de ses électeurs. A la faveur de cette rencontre, le double élu de la Funa -en 2011 et en 2018- a rendu compte de son action aussi bien comme député national que comme ministre de la Communication et des Médias du gouvernement Sama Lukonde, aux affaires depuis avril 2021. Un véritable exercice de «redevabilité» pour Muyaya qui brigue un troisième mandat de député national.

Lors du dernier quinquennat, ce natif de Bandalungwa s’est fait remarquer comme co-fondateur et membre du G13, ce rassemblement des parlementaires et autres personnalités publiques, auteurs de l’actuelle Loi électorale. Celle-ci a été baptisée «Loi Lokondo» en mémoire du député Henry Thomas Lokondo, membre du G13 et un des principaux auteurs de ce texte de Loi, décédé avant son adoption à l’Assemblée nationale. Patrick Muyaya, au cours de cette législature à son déclin, est l’auteur de la nouvelle Loi régissant le secteur des médias. Cette Loi a remplacé celle de 1996 jugée obsolète et a posé les jalons de la salubrité médiatique en RD-Congo, défendue bec et ongle par le ministre sortant de la Communication et des Médias.

A l’hémicycle, l’élu de la Funa à Kinshasa, au travers de son suppléant, Eric Tshikuma, a aussi initié la proposition de Loi modifiant et complétant le Code du travail en vigueur en RD-Congo. Ce texte a innové par la modification de l’article 130 al.2 du Code du travail qui fixe à deux tiers le salaire d’une femme pendant son congé de maternité. Grâce au tandem Muyaya-Tshikuma, une femme en congé de maternité touche désormais l’intégralité de son salaire.

Passé au gouvernement en avril 2021, Muyaya s’est félicité d’y avoir apporté le «changement de narratif» pour «améliorer l’image de la RD-Congo sur l’échiquier international» ainsi que plusieurs autres concepts «novateurs». Notamment «Bendele ekweya te», cette campagne initiée pour soutenir les Forces armées de la RD-Congo -FARDC- au front pour stopper la conquête des localités RD-congolaises par les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise. Une autre innovation, portant la signature de Patrick Muyaya, est le briefing presse hebdomadaire. Ces conférences de presse, organisées chaque semaine par le ministre de la Communication qui associe un autre membre du gouvernement ou un quelconque autre détenteur du pouvoir public, ont permis de «mettre les décideurs face aux questions quotidiennes de la population» au nom de la «redevabilité».

Dans la kyrielle de ses actions durant la législature 2019-2023, Patrick Muyaya a en plus évoqué la modernisation des médias publics, particulièrement la Radio-télévision nationale congolaise -RTNC- qui émet désormais en HD. De quoi susciter fierté et admiration des électeurs de la Funa vis-à-vis de leur «enfant» au regard de son «bilan fourni».

Et Muyaya, prêt à en découdre aux législatives nationales ainsi qu’à la députation nationale, a fixé le cap pour la prochaine législature qu’il place sous le signe du «dire» et du «faire». Il a promis de «rester toujours à l’écoute» de ses électeurs et à «porter vos voix». Il a aussi pris l’engagement de les «servir dans l’excellence et la dignité», avant de solliciter des votes en faveur du 476 aux nationales à Funa et 41 aux provinciales à Bandalungwa. Pour pousser Muyaya à la victoire, ses bases de Ngiri-Ngiri, Bumbu, Makala et Selembao lui ont remis une enveloppe de CDF 5 millions en guise de soutien à sa campagne électorale.

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