Des pièces universitaires enjolivées ou des CV truqués, maquillés voire trompeurs étaient devenus monnaie courante au Fonds de promotion de l’industrie. Après enquête, le Comité Kitebi a décidé de chasser des agents recrutés sur base de faux diplômes!
Le Directeur général du Fonds de promotion de l’industrie -FPI-, Patrice Kitebi Kibol Mvul, a entrepris de nettoyer ses écuries. Des dizaines d’agents ont été licenciés pour avoir menti sur leurs diplômes et d’autres pour indiscipline, ont confié à «AfricaNews» des sources proches de cet établissement public. Des CV truqués, enjolivés et mensongers étaient devenus monnaie courante, à en croire la Direction générale.
La supercherie a été découverte après le rapport sanctionnant l’enquête ouverte à cet effet. «Des agents identifiés comme des faussaires après investigation ont été remerciés et deux autres devaient passer en Conseil d’administration la semaine dernière», ont ajouté ces sources, précisant que la confiance entre l’employeur et ces employés coupables a été rompue et cela constituait dès lors un motif de licenciement.
En dehors de ces licenciements pour faux diplômes dûment autorisés par le Conseil d’administration, quelques agents ont perdu leur emploi pour cause d’indiscipline. Notamment détournement d’un véhicule de service, à l’insu des autorités compétentes, aux fins de transporter depuis l’aéroport international de N’Djili une personne étrangère à l’entreprise, une proche d’un ancien mandataire revenue d’un voyage à l’étranger.
Cette action disciplinaire vise à extraire de l’entreprise des agents qui prestaient allègrement dans l’illégalité et contribuaient à l’alourdissement des charges, a-t-on expliqué. Elle vient renforcer la démarche du Comité Kitebi, soucieux et surtout déterminé de maitriser les charges et faire fonctionner l’entreprise, où les choses commencent à bien marcher, a-t-on encore ajouté.
Déjà les recettes augmentent, a-t-on appris. «Pour la première fois, 6 milliards de francs congolais ont été mobilisés en avril 2017 alors que plus de 6 milliards de francs congolais étaient attendus fin juin 2017 malgré le contexte de crise», s’est flatté un agent proche de la Direction financière.
Etablissement public jouissant d’une véritable autonomie de gestion
Les recettes seraient davantage importantes si toutes les entreprises payaient régulièrement la Taxe de promotion de l’industrie -TPI-, à en croire cet agent séduit par le changement opéré dans le mécanisme d’octroi des investissements. «Aujourd’hui, les fonds sont directement payés aux fournisseurs pour minimiser les risques de détournement, les subventions, désormais réduites, sont uniquement accordées pour des projets viables et le dispositif de contrôle a été renforcé», a-t-on confirmé à la Direction générale.
Très encourageante, cette nouvelle politique est à l’origine du décaissement de la somme de 2,5 millions de dollars en faveur du projet CIMAIKO, dans l’ex-Province Orientale, et de l’appui financier de près de 3 millions de dollars accordé à un investisseur RD-congolais engagé dans un projet de construction d’un hôtel de classe internationale à Goma dont le coût total s’élève à 29 millions de dollars.
Les résultats déjà engrangés donnent aux travailleurs les raisons de croire en un avenir radieux. «Peu à peu, depuis l’avènement du comité Kitebi, le FPI cesse d’être cette boite où tous les prédateurs allaient se servir au détriment de l’Etat et des véritables promoteurs industriels. Il est devenu un véritable établissement public jouissant d’une autonomie de gestion, grâce au soutien du Président de la République et de tout le gouvernement», a fait savoir un membre du personnel. Courant juillet, Kitebi procédera à l’évaluation de la feuille de route adoptée peu après son entrée en fonction.
AKM
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