Patrice Kitebi, ancien Directeur général du Fonds de promotion de l’industrie -FPI- suspendu à titre préventif, a cédé, jeudi 15 juillet, le bâton de commandement à son successeur, Jean Claude Kalenga, nommé Directeur intérimaire du FPI par le ministre de l’Industrie, Julien Paluku. La cérémonie de remise et reprise s’est déroulée au siège du Fonds de promotion de l’industrie, en présence de la Secrétaire générale à l’Industrie, Bernadette Nzamba, qui a supervisé cette passation de pouvoir, ainsi que du Conseiller juridique du ministère de l’Industrie et de plusieurs cadres du FPI.
Dans son mot de circonstance, le Directeur général sortant, Patrice Kitebi, a dit avoir laissé USD 38 millions dans la caisse du FPI. Une somme, selon lui, qui s’avère 52 fois plus élevée que ce qu’il a trouvé à son arrivée à la tête de cet établissement public. «Nous venons de passer presque quatre ans et huit mois à la tête du FPI. Dans 4 mois, nous allons atteindre la fin de notre mandat. Et pendant tout ce temps, j’ai travaillé avec Messieurs Kalenga et Ombilingo avec qui nous avons parcouru plusieurs étapes. Il y a de quoi se réjouir», a déclaré Patrice Kitebi.
Evoquant la situation financière du FPI, le DG sortant s’est exprimé en ces termes: «la maison que nous avons héritée en 2016, était en faillite virtuelle. La trésorerie disponible était d’USD 730 mille. À la même période, l’entreprise avait des engagements à court terme, échus d’USD 49 millions. Aujourd’hui, nous laissons à nos successeurs une trésorerie équivalente à USD 38 millions pour qu’ils puissent continuer l’activité de l’entreprise. Cette enveloppe est 52 fois plus élevée que ce que nous avions héritée à notre arrivée».
Patrice Kitebi ne s’est pas empêché de parler de méthodes de travail usées tout au long de son mandat pour atteindre des résultats remarquables. «Nous avons travaillé en utilisant trois principes majeurs: la transparence, la responsabilité et la participation. Tout le bilan qu’on peut faire à ce stade est un résultat collectif. La Direction générale n’a fait que son travail de leadership et d’animation des équipes de travail», a souligné l’ancien DG.
Quant aux projets, Patrice Kitebi a indiqué que 62% des projets ont été financés à l’intérieur du pays. Ce qui n’était pas le cas par le passé car, à l’en croire, 62% des impayés hérités concernaient uniquement la ville de Kinshasa. Il a invité la nouvelle équipe dirigeante à continuer de travailler pour le développement de la structuration des projets de grande envergure à l’intérieur du pays, afin de créer des emplois et des revenus de manière à éviter un développement uniquement centré dans les centres urbains.
Travailler dans la logique de la continuité afin de pérenniser les acquis
Prenant la parole, le nouveau Directeur général intérimaire du FPI a d’abord loué les qualités et prouesses de son prédécesseur, avant de promettre de travailler dans la logique de la continuité en vue de pérenniser les acquis.
«Nos défis, nous les connaissons tous. Nous devons garder le cap. Allons au-delà de ce qui est attendu de nous dans le respect des textes et procédures qui nous régissent», a déclaré Jean Claude Kalenga, tout en invitant l’ensemble du personnel à cultiver des valeurs positives permettant d’atteindre la vision ou la mission assignée au FPI. Nommé le 11 novembre 2016, Patrice Kitebi est suspendu à titre préventif en exécution de la décision du huitième Conseil des ministres, en rapport avec les mesures du gouvernement visant à arrêter la mauvaise gestion dans les entreprises publiques et dans les institutions publiques qui ont été contrôlées par l’Inspection générale des finances -IGF.
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