Tous ses prédécesseurs -Mobutu, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila- ont eu des problèmes avec les mêmes États et les mêmes gouvernements étrangers ayant interdit leurs les opérateurs économiques d’investir dans l’exploitation des ressources naturelles RD-congolaises au cours de ces 30 dernières années. Ces États, gouvernements et opérateurs préfèrent mettre de l’argent dans l’humanitaire tout comme dans des ONG et des médias spécialisés dans la démobilisation des partenaires étrangers disposés, eux, à prendre tous les risques de braver ce qu’ils font passer dans l’opinion pour l’enfer sur terre: la RD-Congo. Voyez comment ils se déchaînent tous pour faire pression sur le chef de l’Etat. Ils se fichent éperdument de leur attitude irrévérencieuse à l’égard de ce dernier au travers de leur détermination à lui forcer la main! Pourtant Félix Tshisekedi est l’autorité suprême d’un pays réel. Il a droit au respect…
A ce pays réel, une certaine communauté internationale a privé le droit d’accéder aux investissements stratégiques dans le domaine de la production essentielle: agro-alimentaire, foresterie, minerais, énergie etc. Cette privation remonte à avant même la suspension de la coopération structurelle en 1990. On pensait jusqu’en 2018 que c’était en guise de punition à l’égard des «dictateurs» Mobutu Sese Seko, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila Jr, les deux derniers pensant pour pro-Chinois. Et voilà que la méfiance se poursuit ou plutôt s’accroît avec Félix Tshisekedi. En effet, voici bientôt 3 ans -sur un mandat de 5 ans- que Fatshi est à la tête du pays. Depuis, il rencontre à l’intérieur et à l’extérieur des investisseurs européens, américains, asiatiques et même océaniens sans que cela ne soit suivi d’effets escomptés. Ou plutôt si! L’effet premier est la campagne de diabolisation contre les investisseurs chinois SICOHYDRO, CREC, SICOMINES, etc. Cette campagne vise particulièrement SICOMINES, accusée de tous les péchés d’Israël. La machine à diaboliser habituelle est réactivée, si bien qu’il a suffi l’annonce normale, par le Chef de l’Etat, de l’audit et de l’évaluation du contrat sino-congolais pour voir les adversaires se ruer dans les brancards et s’acharner à lui faire dire ce qu’il n’a pas dit et à lui prêter les intentions qu’il n’a pas exprimées…
Clarification des griefs
Pourtant, SICOMINES S.A. est le meilleur partenaire que GECAMINES n’ait jamais eu depuis sa création en 1906 sous la dénomination Union minière du Haut-Katanga -UMHK! Son capital social de 100 millions USD est réparti entre GECAMINES SA -RD-Congo- pour 20%, SIMCO SA -RD-Congo- pour 12%, China Railway pour 41,72%, POWERCHINA pour 25,28% et ZHEJIANG HUAYOU pour 1%. Pourquoi 32% seulement pour la partie congolaise et 68% pour la partie chinoise, premier grief à sa charge? Pourtant, c’est le plus grand pourcentage que la GECAMINES n’a jamais eu à l’époque d’autant plus qu’elle est déchargée de toute obligation d’investissements dans le projet SICOMINES, contrairement aux autres projets miniers dans lesquels elle est tenue à amener le financement par apport au pourcentage de ses parts sociales.
Pourquoi les gens n’invoquent pas d’autres projets tels que KCC ou KAMOA ou d’autres où les parts sociales de GECAMINES sont bien inférieures à 32%? C’est un grand gain que la GECAMINES représentant l’Etat RD-congolais a eu de la coopération sino-congolaise que les gens insistent à l’interpréter dans le sens inverse. Ni sous la colonisation arrivée à terme en 1960, ni depuis l’avènement de l’indépendance du Congo la même année le géant minier n’a eu un partenaire de la trempe de la Sino-congolaise des Mines. En cette période trouble où les adversaires -de tous les temps- s’acharnent à remettre en cause ce partenariat, quoi de plus normal que d’entendre Élie Tshinguli préciser: «Les gens peuvent épiloguer, mais la
partie congolaise sait que le projet est bon, profitable à la RD-Congo et à la Chine. C’est le seul partenariat de la Gécamines qui a commencé à déverser ses dividendes après une année de production des cathodes».
A ceux qui ne le savent pas, c’est dans le cadre du contrat sino-congolais que SICOMINES S.A. est intervenue dans le financement de l’aménagement de la voirie urbaine de Kinshasa et de Kolwezi tout comme dans celui des Routes nationales -Projets Kamina-Kabongo, Kabondo Dianda-Mukwende avec le pont Lomela, de même que les projets de réhabilitation et de modernisation des routes Kitanda-Ankoro et Ankoro Manono, en plus de la route de l’aérogare de Kalemie, ville dotée du boulevard Lumumba et d’un stade. On peut ajouter la construction des hôpitaux du Cinquantenaire de Kinshasa et de Kisangani, la liste étant suggestive.
Pour les deux autres griefs, à savoir les exonérations et les indemnisations des populations déplacées, le Directeur général adjoint livre les précisions ci-après: «SICOMINES bénéficie des exonérations fiscales et parafiscales quasi-totales. Ce qui est justifiable. SICOMINES se trouve dans un contexte un peu plus particulier par rapport aux autres entreprises minières. C’est nous qui finançons les projets d’infrastructures sur l’ensemble du territoire en contrepartie nous devons travailler pour payer nos prêts. C’est en ce moment que les deux parties s’étaient accordées pour exonérer la SICOMINES de toutes taxes. C’est en 2008 que nous avons débuté le projet. Et notre première production a eu lieu en 2016 et pendant ce temps-là, il y a
eu plusieurs réalisations à travers le pays. Cette exonération est bénéfique pour les deux parties». Pour les indemnisations des populations déplacées, il affirme que «La co-entreprise SICOMINES a signé le 20 août 2021 son cahier des charges avec la communauté locale de Luilu et le quartier Kapata situés à Kolwezi, comme oblige le code minier. Ce cahier des charges est évalué à hauteur de 11,58 millions USD. Ce document retrace la majorité des besoins de la population dont nous allons débuter leurs exécutions cette année», sans parler des multiples actions sociales que la SICOMINES a effectuées antérieurement en faveur de la communauté locale.
Les adversaires devraient avoir l’honnêteté de faire savoir aux Congolais si, à leur création, les entreprises extractives étrangères qui se sont installées entre 1906 et 1990, soit pendant 84 ans, n’avaient pas bénéficié des exonérations et n’avaient pas non plus obtenu des expropriations indemnisées des populations des sites occupés.
Maintenir le Congo dans le classement des pays à très hauts risques
Pour l’heure, il y a lieu de le retenir: SICOMINES S.A. est l’un des premiers employeurs RD-congolais après l’Etat. Avec ses 7.300 emplois locaux -2.100 permanents et 5.200 travaillant dans les entreprises de sous-traitance-, cette entreprise a formé 956 professionnels miniers au nombre desquels laborantins, électriciens, ouvriers d’instruments, mécaniciens, opérateurs de la concentration, opérateurs de la métallurgie, opérateurs du grillage, acideurs, arpenteurs, chauffeurs de chariots élévateurs, chauffeurs de grues et briqueteurs, relève «actualite.cd». Ce n’est pas tout. Elle est l’unique financier de la centrale hydro- électrique de Busanga, au Lualaba.
Démarrés en novembre 2017, les travaux sont terminés. L’inauguration est prévue très prochainement avec effets positifs de permettre à l’entreprise d’atteindre sa capacité de production et aux contrées environnantes d’accéder à l’électricité pour leur développement. Puissance installée: 240 MW. En voulant anéantir SICOMINES S.A. par divers subterfuges, les ennemis de la reconstruction de la RD-Congo ont un agenda clair: ramener ce pays au statu quo observé et imposé autour des années 1990. Ils entendent maintenir le Congo dans le classement des pays à très hauts risques pour les investisseurs. Le plus grave, cependant, est qu’en voulant contraindre Félix Tshisekedi à accepter leur schéma de neutralisation des investissements chinois, ils obtiennent la preuve dont ils ont besoin. Celle d’un Etat qui ne
tient jamais parole…
Club Vigilance Congo