La nouvelle patronne de l’Emploi, travail et prévoyance sociale a rassuré que le gouvernement place les questions d’emploi au cœur de la politique nationale pour l’amélioration des conditions sociales de la population et la promotion d’un travail décent, qui exige le respect de différents textes légaux et règlementaires en la matière
«Promouvoir l’emploi et le travail décents dans un monde en mutation». Tel a été le thème national de la Journée internationale du travail -JIT-, célébrée avec faste samedi 1er mai 2021 au Chapiteau du Pullman sous le haut patronage du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ce thème constitue également le fil conducteur, mieux le leitmotiv de l’action qu’entend mener Claudine Ndusi M’kembe, nouvelle ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale -ETPS-, émue par la présence nombreuse des travailleurs qui, de son avis, témoigne de la confiance qu’ils placent dans le gouvernement pour l’amélioration des conditions de travail de la masse laborieuse.
Pour sa première sortie officielle, quelques jours seulement après la remise et reprise avec son prédécesseur à la suite de l’investiture du gouvernement à l’Assemble nationale, la ministre de l’ETPS Claudine Ndusi M’kembe a signifié que le nouveau gouvernement place les questions d’emploi au cœur de la politique nationale pour l’amélioration des conditions sociales de la population. Cela est stipulé au 11ème pilier axes 52 et 53 du programme d’actions 2021-2023 du gouvernement en vue de la construction d’un Etat solidaire.
«Ceci passe par la promotion d’un travail décent qui exige le respect de différents textes légaux et règlementaires en la matière», a souligné la patronne de l’ETPS, avant d’inviter «les partenaires sociaux, bi et multilatéraux à continuer à accompagner le gouvernement dans la mobilisation des ressources nécessaires pour la mise en œuvre de la Politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle déjà approuvée». Et de marteler: «à travers le Programme national d’appui à la protection sociale -PNPS-, nous ne ménagerons aucun effort pour que dans un délai raisonnable la stratégie de mise en place du socle de protection sociale soit actualisée afin d’être présentée pour validation au gouvernement».
Sauver les emplois dans le contexte de la Covid-19
A la faveur de la cérémonie de célébration de la JIT 2021, Claudine Ndusi M’kembe a mis à nu sa ferme détermination à «prendre des mesures urgentes afin de sauver les emplois et relancer la production» dans le contexte actuel de crise sanitaire provoquée par la pandémie à Covid-19. Cette crise sanitaire, selon la ministre de l’ETPS, a impacté négativement sur l’économie nationale en 2020, avec une récession établie à moins de 2,2% caractérisée par la baisse des exportations des matières premières notamment le cuivre et le cobalt.
«Cette contraction de la croissance a amené dans la même proportion la baisse des heures du travail, du salaire horaire et de manière générale du volume de l’emploi», a-t-elle révélé, non sans saluer l’engagement et le travail des agriculteurs, fonctionnaires, salariés et travailleurs de l’économie informelle, grâce auxquels la RD-Congo a pu résister à la crise. «La contribution de ce secteur à la création et au maintien des revenus est palpable», a-t-elle souligné avant de rappeler au passage l’engagement du Président de la République pour le bien-être de la masse laborieuse.
«Nous devons réhabiliter le secteur formel, reformer le plafonnement sur les rémunérations et promouvoir le respect de toutes les tranches du SMIG… promouvoir le soutien au secteur privé productif… produire ce que nous consommons et conférer de la valeur ajoutée à nos produits», avait dit le Chef de l’Etat dans son discours d’investiture en janvier 2019.
L’assurance de Claudine Ndusi à l’Intersyndicale
Le défi étant immense, Claudine Ndusi s’est dit prête à mouiller le maillot pour donner corps à cette vision et engagement du Président Félix Tshisekedi, exprimant sa pleine confiance au «sens managérial» du PM Sama Lukonde pour «concrétiser la vision du Chef de l’Etat dans le secteur du travail». Elle a en plus assuré à l’Intersyndicale du Congo que «le gouvernement accordera une attention particulière à toutes ses préoccupations au prochain Conseil national du travail».
Formulées en marge de la Journée mondiale de la sécurité et santé au travail -célébrée le 28 avril 2021-, les préoccupations de l’Intersyndicale du Congo sont notamment: «offrir des lieux de sécurité et santé au travail sains pour les travailleurs; ratifier la Convention 187 sur les normes de sécurité et santé au travail; former effectivement les travailleurs sur les questions de sécurité et santé au travail».
Pour ce faire, le n°1 de la masse laborieuse RD-congolaise tient mordicus à «mener des actions en vue de rattraper le retard considérable que connait notre pays en matière de sécurité et santé au travail, piliers indispensables pour les objectifs socio-économiques devant réduire la pauvreté des travailleurs afin d’optimiser la productivité des entreprises et autres organisations professionnelles».
Le 1er mai a été une belle opportunité pour la ministre de l’ETPS Claudine Ndusi de soulever, dans son discours, la problématique des élections syndicales, celles-ci étant «le moment crucial d’expression démocratique pour les travailleurs au sein de leur entreprise». A cet effet, elle a annoncé la convocation imminente du Comité national de coordination chargé du suivi des élections. Objectif: «Examiner l’opportunité d’organiser la 8ème édition dans un délai raisonnable».
Laurent OMBA