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Entérinement des membres de la CENI : Félix Kabange dénonce «une plénière sous parapluie»

Une plénière sous tension comme jamais auparavant à l’Assemblée nationale. C’est celle tenue, samedi 16 octobre 2021, à la Chambre basse du Parlement pour entériner les désormais membres de la Commission électorale nationale indépendante -CENI. Bien avant la lecture du rapport de la commission ad hoc, les députés FCC ont demandé la parole par motion pour ne pas l’obtenir. Mécontentement du refus de leur accorder la parole, ils ont commencé à siffler.

«Une plénière anarchique, sous parapluie et sous une forte présence policière contre les députés a eu lieu à l’Assemblée nationale. Telle est l’image des élections attendues en 2023 en RD-Congo», a lâché le député FCC Félix Kabange Numbi dans un tweet.

Dans sa déclaration, il a pratiquement dénoncé les abus et autres antivaleurs constatés dans la plénière d’entérinement des membres de la CENI. «Nous avons été attaqués. Ce qui est très grave parce qu’on a laissé entrer des hommes armés à l’intérieur de l’hémicycle et qui ont touché même à l’intégrité physique des députés FCC. Nous disons non! Vous avez vu l’ambiance dans laquelle vient de se passer l’entérinement des membres la CENI. Est-ce cette ambiance que nous voulons pour les élections de 2023? Nous disons non parce que nous ne pouvons pas continuer à cautionner pareil comportement», a-t-il souligné. Et de poursuivre: «voilà pourquoi nous disons que comme hier c’était le RAM et aujourd’hui c’est dans le même cadre que l’entérinement des membres de la CENI a été mis en place. Voilà pourquoi nous disons que le peuple doit savoir se prendre en charge».

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, Félix Kabange Numbi estime que le président de la République doit refuser de signer l’ordonnance nommant les membres de la CENI comme ce fut le cas avec Ronsard Malonda. «Je termine en disant que l’année passée, en juillet parce que le FCC l’a rappelé, les Confessions religieuses avaient choisi Ronsard Malonda et les Eglises catholique et protestante n’avaient pas signé. Le président de la République avait rejeté. Aujourd’hui, nous prenons l’opinion tant nationale qu’internationale à témoin. Le Président de la République sera mis devant ses responsabilités. Nous attendons la même lettre de refus de l’entérinement surtout que ça s’est passé aujourd’hui dans un contexte chaotique, du désordre», a-t-il martelé.

Et de conclure: «nous disons non! Nous invitons le président Mboso et tous ceux qui l’ont accompagné à pouvoir revenir sur ce scénario d’entérinement afin que nous ouvrons un large consensus et que nous parlions tous sur les grandes réformes électorales avant qu’on balise le chemin pour 2023».

Dorian KISIMBA

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