Les contrevérités de l’IGF reprises dans la dernière requête du Procureur général près la Cour constitutionnelle adressée au Sénat mises à nu après la lecture de la correspondance de l’ancien ministre de l’Industrie transmise au Président Félix Tshisekedi…
Le troisième réquisitoire du Procureur général près la Cour constitutionnelle au Sénat pour obtenir la levée des immunités du sénateur Matata Ponyo fait polémique. Il y a un hic. Si une certaine opinion se félicite de cette nouvelle initiative du Procureur visant l’ancien Premier ministre, les voix de certains analystes sont plus dissonantes. Ils estiment que ce dernier réquisitoire contient les contrevérités contenues dans le rapport de l’IGF, notamment en ce qui concerne la machine UBM supposée destinée au Projet Bukanga Lonzo.
Le rapport de l’IGF dit clairement, noir sur blanc, que cette machine UBM n’a jamais été achetée et qu’il ne se trouvait pas à Bukanga Lonzo. Mais le courrier de l’ancien ministre de l’Industrie, Marcel Ilunga Leu, datant du 27 mars 2019 et adressé au Président Félix Tshisekedi, contredit cette accusation et met à nu les faussetés affirmées par l’IGF et relayées par certains canaux médiatiques bien identifiés. Dans son rapport, l’IGF a affirmé que les fonds destinés à l’achat de la machine UBM étaient détournés par le bureau du Premier ministre Matata Ponyo.
La réaction à ces affirmations infondées aurait-elle mis l’IGF en déroute au point d’amener ses relais à tenter de changer de version et les faits? La tentation de répondre par l’affirmative est forte, surtout qu’il se raconte désormais que la machine a été achetée mais surfacturée. Voici que cette machine, à en croire des sources concordantes, n’était même destinée au Projet Bukanga Lonzo et n’avait rien à voir avec le parc agro-industriel. Vrai? Faux? L’IGF, à travers ses réseaux, devra réagir et dire au public si l’ancien ministre de l’Industrie, Marcel Ilunga, a été corrompu par Matata Ponyo. Pareil argument ne tiendrait alors que la lettre du ministre de l’Industrie date de 2019? L’IGF a-t-elle fait une pression exagérée sur la Justice jusqu’à l’induire en erreur? L’IGF en voudrait-elle au Premier ministre honoraire Matata? Des questions, sans réponses jusque-là, continuent à fuser.
Tino MABADA