Joli coup de filet signé la Direction générale des douanes et accises -DGDA- qui, depuis le 11 novembre 2020, a intercepté une série de produits stupéfiants en provenance d’Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie. «Depuis le mois de novembre, nous avons procédé à des saisies des cates», a annoncé à la presse le sous-directeur du guichet unique de Kin Aéro, Lévy Bwanakitoko, expliquant que les cames sont des plantes originaires de Yemen et de l’Ethiopie dont les feuilles sont généralement consommées pour ses effets stimulants et euphorisant.
«Elles sont classées comme étant des produits stupéfiants dont la consommation excessive entraine des troubles somatiques et perturbe la santé mentale. En termes clairs, il s’agit d’une drogue», a-t-il ajouté, avant de détailler: «à ce jour, nous avons saisi à l’importation, 102 colis de 1.831 kilos dont 79 pesant 1.417 kilos entreposés à l’entrepôt Bolloré. 23 colis de 414 kilos se trouvent présentement à l’entrepôt public Pacifique. Il y a eu également une saisie de 20 colis de 175 kilos à l’importation contenant le même produit».
Lévy Bwanakitoko a en outre fait savoir que ses services ont également détenu 24 colis suspectés et consignés à la salle de tri de la poste à l’aéroport de N’Djili. «Le contrôle douanier de ces colis est en cours afin de déterminer s’il s’agit des produits stupéfiants», a-t-il précisé, signifiant que le total des colis interceptés est de 122 pesant dans l’ensemble 2.006 kilos de cates.
«Ce produit provenait en réalité d’Addis-Abeba. Le fraudeur voulait utiliser notre pays comme territoire de transit et les expédier vers l’étranger à partir de Kinshasa. Pour y parvenir, ils ont changé d’emballages en vue d’échapper à la vigilance de la douane. Grâce la prudence de nos services de l’export et de la brigade, ces colis ont été interceptés à l’aéroport et se trouvent actuellement à l’entrepôt Bolloré», a révélé Lévy Bwanakitoko, non sans expliquer: «nos services ont été attirés par l’odeur excessive qui sortait de ces colis arrivés par voie postale au moment de la prise en charge de la marchandise par la douane. C’est ainsi que ces colis suspectés à partir de leur odeur ont été ouverts. Partant de l’expérience de nos agents de la brigade, ils sont directement reconnus qu’il s’agissait des cates et ont procédé à la saisie de ces stupéfiants».
LOI