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Fondée sur des e-mails échangés en avril 2020, une deuxième alerte bidon contre Jules Alingete circule: comme les fausses décharges classées par la justice, ils sont balancés par un certain «Comité de surveillance des finances publiques», une nébuleuse sans siège ni site internet cachée derrière le numéro Whatshap +243996946074

Août 2020. Dans une annonce rendue publique, le ministère de l’Intérieur tunisien révèle que l’unité nationale spécialisée dans la lutte contre les crimes terroristes et les crimes organisés a réussi à arrêter un individu qui gérait un faux compte électronique pour envoyer des messages à une organisation internationale.

Les messages indiquaient l’existence de plans terroristes contre des structures névralgiques et des personnalités importantes en Tunisie et à l’étranger. Sur ordre du ministère public au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, l’individu a été arrêté. Ce dernier a même reconnu son crime. A savoir la création d’une adresse électronique exploitée pour l’envoi de messages à une organisation internationale.

C’est le mode opératoire vraisemblablement choisi par le manipulateur du numéro de téléphone, le 0996946074, qui envoie ces dernières semaines via Whatshap, pour le compte d’un certain «Comité de surveillance des finances publiques» non autrement identifié, des messages et des documents tendant à discréditer Jules Alingete, l’Inspecteur général chef de service de l’Inspection générale des finances -IGF. Toute tentative d’interagir avec ce numéro pour avoir des explications détaillées et des éclairages sur les allégations contenues dans les messages envoyés s’avère infructueuse tant le numéro reste ouvert par intermittence. Les recherches sur internet dans l’espoir de découvrir l’adresse du siège ou le site du  «Comité de surveillance des finances publiques» sont aussi sans succès. Cette ONG particulière n’a pas eu besoin de papier à en-tête pour imprimer sa supposée plainte non signée transmise au Parquet général près la Cour de Cassation. On est loin des organisations non gouvernementales citoyennes sérieuses spécialisées dans les alertes sur la gouvernance des finances publiques ou la lutte contre la corruption comme l’Observatoire de la dépense publique -ODEP- avec un siège connu sur 10ème Rue Limete, Petit boulevard n°334 ou de la Ligue congolaise de lutte contre la corruption -LICOCO-, basée sur rue Luango, n°14, Quartier 1, N’djili Kinshasa ou encore l’Association congolaise pour l’accès à la justice -ACAJ- avec siège national Avenue Kasongo, n°05, quartier Socimat, commune de la Gombe. ODEP, LICOCO et ACAJ ont des responsables connus, tous avec des numéros de téléphone accessibles, disponibles et prêts à répondre aux questions des médias.

Tout d’une nébuleuse

Sans adresse ni site connus, il y a des fortes présomptions que le Comité de surveillance des finances publiques caché derrière le numéro Whatshap précédemment évoqué demeure une nébuleuse. Et c’est cette structure obscure qui a donné, en mars dernier, une série de fausses alertes sur des prétendues pratiques douteuses de Jules Alingete, relayées sous le sceau d’une «Enquête Exclusive» par le site d’information en ligne «Politico.cd». Il s’agit notamment des décharges attribuées à l’actuel patron de l’IGF, déclarées fausses par la Justice pour faits non établis avant de signer une décision de classement du dossier et d’un faux témoignage rendu par un repris de justice, un sujet indien condamné à 5 ans de prison pour avoir volé 9 millions de dollars de la société Prodimpex, expulsé depuis vers l’Inde après avoir bénéficié d’une libération provisoire. Ce coup s’est avéré un vrai bidon. Le patron du site, Litsani Choukran, a dû faire une honteuse courbe rentrante et reconnaître sur son compte «X» que le Parquet avait classé le dossier.

Samedi 13 avril à 18h06, le même numéro Whatshap est revenu à la charge avec une nouvelle attaque contre sa cible préférée: Jules Alingete. La charge se fonde cette fois-ci sur des e-mails pris pour prétexte pour accuser Alingete  «d’utiliser sa position d’Inspecteur général des finances pour établir un système mafieux de détournement des fonds publics, de corruption et de blanchiment des capitaux».

Encore une fois, les efforts fournis pour entrer en contact avec l’inconnu comité de surveillance des finances en vue de justifier ses allégations n’ont pas pu aboutir. Le 0996946074 n’a pas seulement décroché aux appels mais il est surtout resté hors service depuis ce samedi-là à 21h29. Deux autres appels en clair dimanche via deux numéros distincts doublés d’un message n’ont donné aucune suite.

Une attitude suspecte de la part d’une structure qui milite pour la transparence.

Côté fond, cette nouvelle équipée repose, elle aussi, sur du faux et l’intention de nuire à Alingete, tout en manipulant les esprits faibles. Les e-mails présentés comme preuves datent d’avril 2020, soit trois mois avant la nomination de Alingete aux fonctions d’Inspecteur général chef de service de l’IGF, intervenue dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 2020. Seul le Comité de surveillance des finances publiques peut dire exactement comment une telle personnalité pourrait avoir utilisé ce poste pour des deals privés compromettants avant même d’y être nommé. Le fantôme derrière ce numéro Whatshap a même étalé son ignorance du rôle d’un cabinet d’expertise comptable. Les articles parus en ligne dimanche sont formels à ce sujet: «Ceux qui veulent exploiter ces nouveaux chiffons contre Jules Alingete ignorent que le travail des experts comptables consiste à regarder la conformité de la Comptabilité de son client par rapport aux normes. Ces échanges s’apparentent aux points de vue et Avis d’un Cabinet d’experts comptables sur la Comptabilité de leur client. Il n’y a rien de compromettant». Les médias sont également d’avis que les pourfendeurs de l’IGF en chef sont essoufflés et commencent à étaler mauvaise foi et méchanceté à son égard.

Natine K.

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