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Démission ou allégeance

Page 3 okLe rapporteur et le questeur de l’Assemblée nationale Norbert Ezadri et Elysée Munembue, le 2ème vice-président et le rapporteur du Sénat Mario Losembe et Modeste Mutinga, les ministres BolengeTenge, Bienvenu Liyota, SamaLukonde, Isidore Mwehu, Bijou Mushitu Kat et Jean-Claude Kibala ainsi que certains vice-ministres contraints de choisir entre Kabila et leurs chefs autoexclus et révoqués des institutions     
Ils auraient préféré rester en coulisse. Mais ils sont obligés de se retrouver sur le devant de la scène. Dans le drame qui se joue entre la Majorité présidentielle et le G7 ayant déjà conduit à la révocation mercredi du ministre ARC du Plan Olivier Kamitatu, le Conseiller spécial MSR en matière de sécurité Pierre Lumbi et la démission jeudi du 1er vice-président UNAFEC de l’Assemblée nationale Charles MwandoNsimba, les députés et sénateurs membres des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, ainsi que les ministres issus des partis membres du G7 tiennent un rôle clé.
Désormais devant un choix cornélien, ils sont partagés entre la démission, synonyme de solidarité à leurs chefs des partis évincés ou démissionnaires, et le désaveu, équivalent à un acte d’allégeance et de loyauté envers Joseph Kabila. Ils avaient 48 heures depuis d’ordre du Bureau politique de la Majorité présidentielle. Pas plus.
La Majorité présidentielle -MP, est décidée à nettoyer ses écuries. Après le constat d’autoexclusion des partis membres du Groupe de 7 -G7-, la révocation du ministre du Plan Olivier KamitatuEtsu, président de l’ARC et du Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité Pierre Lumbi du MSR mercredi, un communiqué du Bureau politique de la MP publiée jeudi 17 septembre a demandéet obtenu de Charles MwandoNsimba, autorité morale de l’UNADEF, 1er vice-président de l’Assemblée nationale et signataire de la 3ème lettre ouverte de tirer les conséquences de son départ de cette famille politique et de libérer le poste. MwandoNsimba a démissionné le même jour, a-t-on appris.
Pour leur part, le rapporteur MSR de l’Assemblée nationale Norbert Ezadri et le questeur de l’ARC Elysée Minembwe, le 2ème vice-président du Sénat Mario KardozoLusembe ainsi que le rapporteur MSR de la Chambre haute Modeste Mutinga, engagés par les présidents de leurs partis, signataires du mémo à problème sont priés soit de dénoncer la démarche de ces derniers, soit de tirer également les conséquences de leur solidarité avec en renonçant eux aussi à leurs fonctions.
Le communiqué du Bureau politique de la MP est également adressé à tous les ministres issus des partis politiques du G7, partagés entre la démission et l’allégeance à Kabila. Ils auraient préféré rester en coulisse. Mais ils sont obligés de se retrouver sur le devant de la scène. Dans le drame qui se joue entre la Majorité présidentielle et le G7, mué en parti politique depuis jeudi, les députés et sénateurs membres des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, ainsi que les ministres issus des partis membres du G7 tiennent un rôle clé. Désormais devant un dilemme cornélien, ils sont partagés entre la démission, synonyme de solidarité à leurs chefs des partis évincés ou démissionnaires, et le désaveu, équivalent à un acte d’allégeance et de loyauté envers Joseph Kabila. Ils avaient 48 heures depuis d’ordre du Bureau politique de la Majorité présidentielle.
Pas plus. Outre les parlementaires membres des bureaux suscités,il s’agit notamment de ministres MSR des Affaires foncières Bolengetenge, et de la Fonction publique Jean ClaudeKibala, du ministre PDC de l’Environnement Bienvenu Liyota, du ministre UNADEF de l’Agriculture Isidore Kabwe Mwehu, du ministre ACO des Sports SamaLukonde ainsi que de la ministre UNAFEC du Genre Bijou Mushitu Kat. Dans une lettre de désaveu à Kyungu, la direction politique de l’UNAFEC a renouvelé son attachement à la Majorité présidentielle et son autorité morale Joseph Kabila.
Clair que le divorce est consommé entre Gabriel Kyungu et les députés ainsi que d’autres cadres de l’UNAFEC signataires de cette lettre de désaveu. Le caractère cavalier de la démarche de Kyungu laissait présager son isolement. Son de cloche similaire à l’Avenir du Congo -ACO- où le député national Picot Mwepu dénie à Danny Banza, un des signataires de la lettre ouverte de discorde, la qualité d’engager le parti.
On apprend que la purge ne va pas s’arrêter là. Dans les jours qui suivent, elle devra certainement s’élargir à la Commission électorale nationale indépendante -CENI- où le MSR et l’ARC comptent des délégués et dans les entreprises publiques dirigées par les personnalités issues du G7.
Cette démarche entreprise par le Bureau politique de la MP fait suite aux lettres ouvertes adressées au Président de la République et Autorité morale de la MP dont la 3ème et la dernière a été publiée lundi 14 septembre 2015 dans la presse. Ce document porte les griffes de Charles MwandoNsimba de l’UNADEF, Gabriel KyunguwaKumwanza de l’UANFEC, Olivier Kamitatu de l’ARC, Christophe Lutundula du MSDD, José Endundo du PDC, Dany BanzaMaloba de l’ACO et Yves Mobando du MSR. Il leur est reproché d’avoir puisé la thèse de l’opposition fragilisant par le fait même la cohésion au sein de la MP. Dans le passé, l’hebdomadaire AfricaNews avait, à plusieurs reprises, fait part des fissures au sein de la MP. On y est.
Octave MUKENDI     

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