Alors que le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi et le président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, Denis Kadima, ont évoqué tour à tour le risque du report des élections de 2023 à cause de la guerre qui n’en finit pas dans la partie orientale de la RD-Congo, le Président français Emmanuel Macron a appelé au respect du calendrier électoral, à des élections crédibles et transparentes ainsi qu’à la restructuration de la CENI, avec à sa tête des personnalités neutres et incontestables du point de vue politique.
Samedi 3 mars à Kinshasa, le Président français Emmanuel Macron a co-animé une conférence de presse avec le Président Félix-Antoine Tshisekedi au cours de laquelle les deux Chefs d’État ont scruté la situation socio-économique et politique de la RD-Congo. Concernant la tenue des élections générales en 2023, Emmanuel Macron a officiellement donné la position de la France à ce sujet. Paris s’en tient au respect du calendrier électoral, à des élections crédibles et transparentes ainsi qu’à la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, avec à sa tête des personnalités neutres et incontestables du point de vue politique.
Pour le Président français, il n’y a aucune raison pour que les élections ne se déroulent pas dans de meilleures conditions. En vue d’un processus électoral réussi, il a recommandé de bâtir sur la confiance pour des élections transparentes à la fin de l’année, avec une CENI incontestable, ainsi que des systèmes d’enregistrement et d’organisation du vote répondant aux meilleurs standards. Il a aussi conseillé le recours à des observateurs régionaux et internationaux déployés partout et à une association des communautés religieuses pour que, de manière très locale, il puisse y avoir des observateurs dans chaque bureau de vote.
De son côté, le Président de la République Félix Tshisekedi s’est montré inquiet par rapport aux zones occupées par les rebelles du M23 dans la partie Est du pays. Laquelle situation, à l’en croire, ne facilite pas la tâche à la CENI pour les opérations d’enrôlement des électeurs.
«Jusqu’à ce stade, je ne sais comment nous allons nous y prendre. Faudrait-il stopper les opérations d’enrôlement en attendant que la paix revienne à l’Est, avec le risque que cela impacte sur le respect du calendrier électoral. Ou faut-il continuer le processus en ne prenant pas en compte les populations nombreuses de déplacés de guerre?», s’est interrogé Félix Tshisekedi qui, comme le président de la CENI, lui aussi n’exclut pas le risque du report des élections de 2023 à cause de la guerre qui n’en finit pas dans la partie orientale du pays. Le Président français a quitté Kinshasa samedi tard dans la nuit, après un bref moment de divertissement passé dans une des communes d’ambiance de Kinshasa, Bandalungwa, sur invitation du célèbre musicien Fally Ipupa.
OK