Depuis le mercredi 19 septembre 2018, la Commission électorale nationale indépendante -CENI- a publié les listes définitives des candidats devant compétir aux trois scrutins programmés pour le 23 décembre 2018 : la présidentielle, les législatives nationales et provinciales.
Chaque candidat connaît désormais son numéro d’ordre sur le bulletin de vote. Effet surprenant: à la présidentielle, le numéro 13 est attribué à Emmanuel Ramazany Shadary, candidat indépendant porté par le Front commun pour le Congo -FCC-, plateforme initiée par le Président de la République, Joseph Kabila Kabange.
Pourtant sur Twitter, le 13 est le nombre magique de Félix-Antoine Tshisekedi, candidat sous le label de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS-, certainement en référence à sa date de naissance, le 13 juin 1963. C’est le fameux compte «@Fatshi13». Voici que ce numéro est attribué à Ramazani Shadary, considéré comme son principal adversaire à la bataille présidentielle du 23 décembre.
Un détail anodin mais susceptible de créer la confusion et d’influencer un certain nombre d’électeurs accros des réseaux sociaux, au Twitter notamment.
Placé au numéro 20 sur le plot de départ, Fatshi, un moment objet des critiques acerbes pour son prétendu «faux diplôme», a subi des attaques mercredi après qu’un message en anglais supprimé après près de 40 minutes, adressé à Donald Trump, invité à venir «investir en RDC et à soutenir aider l’UDPS à gagner la présidentielle du 23 décembre et à le contacter in box pour des détails» a été posté sur son compte Twitter.
«Ce tweet qui circule, m’attribuant un message adressé en anglais au Président Donald Trump, est un vulgaire faux! Je dénonce ces pratiques de bas étage, qui consistent à donner des coups en dessous de la ceinture, pour espérer engranger des dividendes politiques», a réagi Fatshi peu avant de changer deux fois de suite sa photo de profil, suscitant davantage la controverse.
Fatshi n’a-t-il déjà pas perdu son duel face à Shadary qui s’empare du maillot flanqué de son dossard de prédilection alors que le 13 peut favoriser l’ambiguïté? Seuls les astres et les secrets des urnes pourraient répondre à cette question au terme des élections alors que les équipes de Com’ de ces deux candidats semblent avoir de la matière à traiter. Dans l’entre-temps, en interrogeant la numérologie, l’art de la symbolique des nombres, le 13 symbolise la fin de quelque chose et le commencement d’une autre. Un changement. Ce changement important peut être dans le bon ou mauvais sens. Ce nombre est en plus le signe d’une nouvelle construction, de nouvelles bases, d’un important changement. Qui d’entre Félix et Shadary pourrait incarner ce changement? Difficile de répondre.
Laurent OMBA
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