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Delly Sessanga accusé de privatiser l’AR

Coup de théâtre. L’Alternance pour la République -AR-, plateforme politique instituée pour soutenir la candidature de Moïse Katumbi à la prochaine présidentielle, vole en éclat. Ses membres quittent le bateau accusant Sessanga, son coordonnateur, de la privatiser et de détourner les frais alloués à son fonctionnement. Une source bien introduite au sein de l’AR, jointe au téléphone par AfricaNews, nie l’existence d’une crise au sein de cette plateforme. «C’est plutôt certains leaders des partis membres de cette plateforme qui instrumentalisent des médias», affirme-t-elle.
Ça brûle chez les Katumbistes de l’Alternance pour la République -AR. Alors que leur leader, Moïse Katumbi, miné par des ennuis judiciaires en plus de la problématique autour de sa prétendue nationalité italienne, a besoin d’un soutien de taille, voilà que les membres de l’AR veulent hypothéquer l’avenir de cette plateforme, spécialement instituée pour soutenir la candidature du boss du TP Mazembe à la prochaine présidentielle.
Le coordonnateur de l’AR, Delly Sessanga, brillerait par une gestion opaque des fonds alloués au fonctionnement de la plateforme. Le site 24pronews.com confirme cette information et estime que tous les départs enregistrés jusqu’alors sont l’œuvre du manque de transparence de Sessanga, accusé d’avoir détourné plus d’USD 10.000 affectés pour assurer la régularité des activités de l’AR et son fonctionnement. «Outre ce cas de détournement, les normes statutaires qui prévoient une rotation de la coordination après trois mois sont instamment violées par le président de l’Envol qui pilote ce mouvement. Il croit s’accaparer indûment de ce mouvement et le considère désormais comme un bien privé, au même titre que sa propre formation politique», renchérit le site. Puis: «cette situation occasionne un dysfonctionnement et décourage la plupart de leaders de cette plateforme, qui sont devenus rare dans de nombreuses manifestations de l’AR et préfèrent agir de manière individuelle». A titre illustratif, le site épingle l’absence de Moïse Moni Della, Ernest Kiaviro, des délégués de Franck Diongo, d’Adam Bombole à un atelier de deux jours au centre Nganda sur le processus électoral et le dépôt, en ordre dispersé, des gerbes des fleurs aux obsèques d’Etienne Tshisekedi de la part des ténors de l’AR.
Pas de crise à l’AR
Une source bien introduite au sein de l’AR, jointe au téléphone par AfricaNews, nie l’existence d’une crise au sein de cette plateforme. «Il n’y a pas crise au sein de l’AR. C’est plutôt certains leaders des partis membres de cette plateforme qui instrumentalisent des médias», affirme-t-elle.
En ce qui concerne la rotation à la tête de cette structure, la source soutient que Delly Sessanga n’est pas un dictateur, et révèle que la rotation a été bloquée par l’arrestation de Franck Diongo, censé prendre la tête de la plateforme. «Son arrestation a donné lieu à une guerre de positionnement entre certains leaders et a finalement poussé les autres membres à renouveler leur confiance en Sessanga en attendant le retour des choses à la normale», argumente la source qui fustige la récupération de l’absence de Moni Della à l’atelier du Centre Nganda pour une campagne de sabotage de l’action de Sessanga. «Moni Della n’était pas à Kinshasa lors de cet atelier. Bien qu’absent, il a envoyé ses représentants à ces assises», précise la source.
Laurent OMBA

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