Modeste Bahati n’en attendait certainement pas tant après avoir tout donné à Jean-Collin Musonda. La capitulation de ce fidèle et proche collaborateur, une fois vice-ministre à la Justice et deux fois directeur de cabinet grâce au boss de l’AFDC, défraie la chronique.
A ses proches et ceux qui veulent l’entendre, Musonda laisse entendre qu’il a quitté son mentor d’oncle et le parti «pour des raisons personnelles, pour convenance personnelle». Mais, plusieurs sources à l’AFDC soutiennent que cet «enfant gâté» a mal digéré le choix porté à son détriment sur le président national du parti, Placide Tshisumpa, pour accompagner l’autorité morale Modeste Bahati au dialogue politique, décidément devenu un award pour le personnel politique de tous bords.
Au parti, on a ouvert sans modération la boite à reproches. On considère que le désormais ancien dircab, «à qui Bahati a tout passé, l’a trahi». On entreprend cependant de digérer ce qui est arrivé et d’en minimiser la portée, «même si le départ de Musonda arrive à un moment où l’AFDC, aujourd’hui la deuxième force politique au sein de la Majorité présidentielle, a besoin de faire montre de sa loyauté à Joseph Kabila», martèle un bahatiste.
Cette rupture n’empêchera pas l’acteur politique Bahati de jouer pleinement son rôle dans la Majorité présidentielle, aux côtés du président Kabila, assure-t-on.
AKM
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