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Débat autour du projet de loi portant répartition des sièges à l’Assemblée nationale : les députés FCC claquent la porte

Ce mardi 30 mai à l’Assemblée nationale, les élus du peuple RD-congolais se sont retrouvés en plénière, sous la direction de l’honorable Mboso N’Kodia Mpwanga, président de ce Chambre, afin de procéder à l’examen et à l’adoption du projet de loi portant répartition des sièges par circonscription électorale et ce, à tous les niveaux. Au nom du gouvernement, le vice-Premier ministre et ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi, a présenté aux députés nationaux, l’économie générale de ce projet de loi. Mais, ainsi que cela pouvait bien s’observer dans l’hémicycle, cette plénière n’a pas connu la participation des élus du Front commun pour le Congo -FCC- restés fidèles à l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila.

Les 78 élus nationaux ont, depuis la plénière du lundi 29 mai consacrée à la présentation de ce projet de loi par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jean-Baptiste Molipe, boudé la plénière et claqué la porte de la salle des Congrès du Palais du peuple, sous les regards passifs de leurs collègues de l’Union sacrée de la Nation de Félix-Antoine Tshisekedi.

Le motif de leur colère se résume par un certain nombre de revendications qu’ils jugent fondées, mais toujours non rencontrées, alors que la loi est en passe d’être votée par la plénière à quelque deux semaines seulement de la fin de la session de mars 2023. Ces élus exigent entre autres la configuration du bureau de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- et de celui de la Cour constitutionnelle.

En outre, ils ont toujours boudé le processus électoral en cours au motif de manque de crédibilité et de transparence. C’est du reste pour cette raison, on le sait, que l’ancien Président de la République avait demandé à ses partisans de ne pas s’enrôler. Approchés ce lundi par la presse au sortir de l’hémicycle, ils ont craché leur colère en ces termes: «les députés membres du FCC décident de ne pas accompagner la dictature de Monsieur Tshisekedi, ni le hold-up électoral qu’il a déjà planifié, et ne vont donc pas participer à l’examen et au vote d’un projet de loi déjà biaisé et corrompu aux conséquences dramatiques et incalculables pour notre démocratie et la République».

Pour revenir à la plénière du jour, le débat a été ouvert et plusieurs députés nationaux ont félicité le gouvernement pour le travail abattu. D’autres par contre, à l’instar de Martin Tshipamba, élu de la circonscription électorale de Mwene-Ditu, dans la province de Lomami, ont déploré le fait que cette ville de Mwene-Ditu ait perdu un siège national, sans trop savoir pourquoi. Ce qui le pousse à dire «le calcul de la CENI n’est pas légal». Tout en émettant le vœu de voir certaines faiblesses de la Centrale électorale être corrigées par la plénière, Martin Tshipamba a demandé à ses collègues de voter pour ce projet de loi. Vu l’importance de la matière à l’ordre du jour, le débat sur le projet de loi sous examen va encore se poursuivre ce mercredi à la Chambre basse du Parlement. Ce n’est qu’après le vote par les députés nationaux que ce projet de loi sera transmis au Sénat pour une seconde lecture. 

A.N.

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