La messe de Noël a été une occasion pour le cardinal Laurent Monsengwo de faire part de ses inquiétudes sur la situation en République Démocratique du Congo, caractérisée par une grave crise politique que les évêques catholiques entreprennent de résoudre via le dialogue direct entre les signataires et les non signataires de l’Accord politique du 18 octobre 2016.
Noël a permis à Monsengwo d’interpeller les acteurs politiques dans une homélie dont des extraits, consacrés à l’accès et au maintien au pouvoir par les armes, enflamment la toile. «Le fait de prendre le pouvoir par les armes ne justifie pas qu’on ne puisse le quitter que par les armes. Il est révolu le temps où l’on prenait le pouvoir par les armes. Il est révolu le temps où l’on cherchait à conserver le pouvoir par les armes, en tuant son peuple, ces jeunes qui ne réclament que leurs droits de vivre un peu plus dignement», a dit le cardinal.
Puis: «La paix de Noël exclut les assassinats, les tueries, la violence. Elle implique la justice, l’amour, la vérité, sans lesquels on s’expose à des mécontentements, des frustrations, des troubles sinon à des émeutes; contraires à l’harmonie sociale, indispensable à la réconciliation: celui qui respecte la Constitution n’a rien à craindre de la justice. Celui dont les droits sont bafoués se sent protégé par la même Constitution».
Temps de lecture 1 minute