Après la révélation, par l’Inspection générale des finances -IGF- du caractère léonin et déséquilibré du contrat chinois, l’Observatoire de la dépense publique -ODEP- s’est empressé de publier une liste des anciens responsables de la République Démocratique du Congo impliqués, selon l’ONG, dans la signature de ce deal. Cité parmi ces derniers, Moïse Katumbi, ancien gouverneur de l’ancienne province du Katanga, n’a jamais négocié ni signé ce contrat, a réagi un membre de son entourage, qualifiant d’imposture et fantaisiste la copie de l’ODEP.
«Comment un gouverneur pouvait-il signer un contrat négocié entre le gouvernement de la République et les entreprises chinoises? En quelle qualité l’aurait-il fait? Cela n’était nullement dans ses attributions, même si les minerais objets de ce contrat sont enfouis dans le sous-sol de la province dont Katumbi était le gouverneur au moment de la signature», a déclaré ce proche de l’ex-Gouv’, convaincu que l’ODEP a versé dans la désinformation et une campagne de sape politicienne visant un candidat président de la République, exigeant des excuses publiques de la part des responsables de cette ONG.
«Si l’ODEP ne se dédit pas en ce qui concerne Katumbi, nous en déduirons que ses responsables ont voulu profiter du rapport de l’IGF pour jouer un sale coup à un candidat président de la République», dit, pour sa part, un député katumbiste.
Alors que l’ODEP l’a également mêlé dans ce feuilleton de la signature du contrat chinois, Augustin Matata Ponyo a vite fait de se défendre. «Je n’ai jamais signé des contrats chinois», a-t-il dit. Lancé, lui aussi dans la course à la présidentielle de décembre 2023, Matata Ponyo a rappelé que ces contrats «ont été signés 2008» alors qu’il était directeur général du Bureau central de coordination -Bceco- «et non ministre des Finances».
Il a précisé que l’exécution de ces contrats se faisait exclusivement par le Bureau de suivi des contrats chinois qui dépendait de la présidence et non du gouvernement. «Je n’ai jamais signé des contrats chinois. Ils ont été signés 2008 alors que j’étais D.G du Bceco et non minist. des finances. L’exécution de ces contrats se faisait exclusivement par le Bureau de suivi des contrats chinois qui dépendait de la Presidence et non du Gouvernement», a-t-il écrit.