A une élection où environ 24 000 candidats députés nationaux se disputent 500 sièges, il faut être politiquement honnête pour reconnaître sa défaite. Mais sans exclure le fait d’être vigilant pour ne pas se faire voler son siège par des fraudeurs et des corrupteurs et corrompus et le regretter après. Le film électoral que la RD-Congo connait depuis les élections combinées du 20 décombres laisse à désirer. Les scenarii offerts à la population montrent qu’ici on crie à la fraude et à la tricherie, à côté à la corruption et plus loin au vandalisme et à la détention illégale des dispositifs électroniques de vote -DEV-, à savoir: les machines à voter. Qui croire, qui faire confiance? C’est le chaos total.
Cependant le pouvoir organisateur a proclamé des résultats provisoires. Si à la Présidentielle la page a été tournée avec la proclamation définitive de Félix-Antoine Tshisekedi comme Président élu pour un second mandat, les hostilités sont très engagées à la députation nationale.
A la première ligne, les partis de l’Union sacrée de la nation, plateforme qui a porté Tshisekedi à la Présidentielle se mordent les dents. Les uns accusant les autres d’avoir volé leurs voix. Franchement, un climat malsain sur fond de méfiance règne au sein de l’Union sacrée de la nation. Pourtant, aucun parti n’a franchi la barre de 70 sièges sur les 500 à pourvoir. L’UDPS, parti présidentiel, glane 69 sièges et l’UNC de Kamerhe une trentaine, suivi de l’AFD-A de Modeste Bahati et le MLC de Jean-Pierre Bemba avec une vingtaine. Ce qui revient à dire qu’aucun parti ne peut diriger seul la RD-Congo.
Dans ce climat de tensions et de contestation, des piles de dossiers en contestation de l’élection des députés nationaux sont déposées à la Cour constitutionnelle. Dans un communiqué, la Commission électorale nationale indépendante -CENI- explique comment elle a procédé à la publication des résultats provisoires des législatives nationales.
«Dans les circonscriptions à 1 siège à pourvoir, le vote a eu lieu au scrutin majoritaire simple. Le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de voix a été proclamé élu. Dans les circonscriptions comptant 2 ou plus de sièges à pourvoir, les sièges sont attribués suivant le mode de la proportionnelle des listes ouvertes à une seule voix préférentielle avec application du plus fort reste», note ledit communiqué.
Selon la Centrale électorale, les résultats provisoires de l’élection des députés nationaux sont publiés par circonscription électorale, sauf pour les circonscriptions de Budjala, dans le Sud-Ubangi, et de Bomongo et Makanza, dans l’Equateur faisant objet d’enquête. C’est ainsi que la CENI rappelle aux candidats indépendants, partis et regroupements politiques ayant concouru aux élections législatives nationales du 20 décembre 2023 que, conformément à l’article 73 de la Loi électorale, les recours en contestation des résultats provisoires ainsi publiés sont à déposer auprès de la Cour constitutionnelle dans un délai de 8 jours après l’annonce par la CENI.
Comme les résultats ont été publiés le 13 janvier, le délai de dépôt des recours court du 14 au 21 janvier, soit 8 jours et celle de traitement des contentieux par la Cour constitutionnelle du 22 janvier au 22 mars, soit 60 jours ou deux mois. C’est le 23 mars que la Haute cour va publier les résultats définitifs des élections des législatives nationales. En attendant, la plénière pour l’élection du bureau d’âge sera convoquée le 29 janvier. Ce bureau aura pour mission la validation des mandats de députés, la rédaction du Règlement d’ordre intérieur de l’Assemblée nationale ainsi que l’élection et l’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale pour la législature en cours.